Llivia
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Livia | |
---|---|
|
|
Blason |
Drapeau |
Pays | Espagne |
Communauté autonome | Catalogne |
Province | Gérone |
Comarque | Basse-Cerdagne |
Code postal | |
Maire Mandat en cours |
|
Latitude Longitude |
|
Altitude (moyenne) | 1224 |
Superficie | 12,83 km² |
Population (INE) | 1 252 hab. (2005) |
Densité | 97,50 hab./km² |
Gentilé | (fr) Liviote |
Site Web | Site officiel |
Livia (en catalan : Llívia et en espagnol Livia) est une ville-enclave espagnole particulière, située sur un plateau de la partie nord des Pyrénées[1]. Son territoire de 12,83 km² est enclavé à l’intérieur du département français des Pyrénées-Orientales, à 100 km environ à l’ouest de la préfecture Perpignan. Elle fait partie de la province de Gérone et de la comarque de Basse-Cerdagne.
Sommaire |
[modifier] Histoire
D’après les armoiries de Livia, le héros mythologique Hercule aurait là forcé Pirène. Le nom de la ville serait lié à l’impératrice romaine Livie, épouse d’Auguste et mère par un mariage précédent de Tibère. Llivia a été dans l’empire romain la capitale de la Ceritania (la Cerdagne). Devenue municipe, ses habitants reçurent les droits civils de citoyens romains.
Au VIIIe siècle, la région est conquise par les musulmans. Livia est baptisé « Medinat-el-bab », la ville de la porte, elle permettait en effet l’entrée dans la Francie Occidentale dont les troupes musulmanes tentèrent la conquête.
Pendant cette période musulmane, en 730, c’est à Livia que Mounouz, gouverneur berbère des Pyrénées épouse Lampégie, fille du duc de Gascogne. Leur fin fut tragique : Mounouz fut tué par ses coreligionnaires car ils se méfiaient de ses négociations avec les chrétiens, et Lampégie finit dans le harem du calife. Leur histoire inspira l’auteur catalan du XIXe siècle Victor Balaguer i Cirera et le musicien Déodat de Séverac.
Au Moyen Âge, le Roi de France Louis XI acheta la ville et en détruisit la forteresse pour garder ouverte l’entrée vers les royaumes espagnols en cas de guerre.
En 1659, lors de la négociation de la paix des Pyrénées entre les royaumes de France et d'Espagne, Louis XIV devait recevoir le Roussillon et trente-trois villages cerdans. Les Liviotes rappelèrent leur antique statut de municipe, donc de ville. Le traité de Livia rattacha le territoire au royaume espagnol. Sur le terrain, une « route neutre » (sans contrôle douanier) de 4 km relie Llivia au territoire espagnol et à la ville de Puigcerda. Les traités de 1659 et 1660 ne furent jamais remis en cause malgré les conflits entre les deux pays. Les problèmes de contrebande ont disparu avec l’unification du marché intérieur au sein de l’Union européenne.
[modifier] Géographie
Situé sur un plateau du versant nord du massif montagneux des Pyrénées, l’altitude du territoire varie d'environ 1 200 m au bord du Sègre à 1 578 m au nord en direction du pic des Mauroux.
Le territoire de Livia prend la forme d'un « L » épais, sur une superficie de 12,83 km² ; il rassemblait 1 252 habitants en 2005 répartis en trois agglomérations :
- la ville principale de Livia au centre de l’enclave au bord du Sègre et en face de la commune de Catalogne française d’Estavar,
- le hameau de Ceraja au nord,
- et le hameau de Gorguja au sud-est, baigné par un petit affluent du Sègre.
[modifier] Tourisme
Du Moyen Âge, Livia a gardé le souvenir de Lampégie, épouse du gouverneur Mounouz, et son nom a été donné à plusieurs lieux de la ville. L'église romane Notre-Dame-des-Anges accueille des peintures de Miquel Marrugat, disciple de Salvador Dalí et deux festivals de musique classique en août et décembre. La pharmacie ouverte au XVe siècle est devenue un musée.
Peu urbanisée, l’enclave connaît l’élevage de chevaux d’une ancienne race pyrénéenne.
[modifier] Lien externes
- (ca) Ajuntament de Llívia (Mairie de Livia)
- (fr) Livia, enclave espagnole en France
- (en) The bordermarkers of Livia
- (ca) Monuments de Livia
[modifier] Références
- ↑ Coordonnées géographiques :