Ligne 5 du métro de Paris

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Transports en commun franciliens
Métro
1 · 2 · 3 · 3bis · 4 · 5 · 6 · 7 · 7bis · 8 · 9 · 10 · 11 · 12 · 13 · 14
RER
A · B · C · D · E
Transilien
Nord (H, K) · Est (P) · Saint‑Lazare (J, L, U) · Montparnasse (N) · Lyon (R)
Tramway
T1 · T2 · T3 · T4
Châtillon ‑ Viroflay · Tram'y · St‑Denis ‑ Sarcelles . Villejuif - Athis-Mons . Meudon - Saint-Cloud
Bus
RATP · Noctilien · Optile
Lignes spéciales
Funiculaire de Montmartre · CDGVAL · CDG Express · Orlyval · Arc Express · Voguéo · Tangentielle Nord
Projets
Métro ligne 5
Année d'ouverture 1906
Dernière extension 1985
Exploitant RATP
Conduite (Système) Conducteur (PA)
Matériel utilisé MF 67
Points d’arrêt 22
Longueur 14,634 km
Distance moyenne
entre points d’arrêt
697 m
Communes desservies 3
Fréquentation
(voy. par an)
86,1 millions
10e/16

La ligne 5 du métro de Paris est une ligne du réseau métropolitain de Paris. Cette ligne transversale nord-sud dessert aussi la banlieue nord-est de Paris. En revanche, son terminus sud, Place d'Italie, se situe dans Paris intra-muros.

Sommaire

[modifier] Histoire

Suite aux bombardements que subit Paris lors de la Première Guerre mondiale, les lignes de métro aériennes sont contraintes à des mesures de défense passive imposées par les pouvoirs publics. Afin d'être moins visibles, les trains ne sont plus éclairés la nuit que par des lampes bleues de février à juillet 1918. Mais dans les tronçons souterrains des lignes, ces trains présentent un aspect tellement sinistre que les réclamations affluent, tant de la part du personnel que des voyageurs. La CMP est alors autorisée à procéder à des modifications électriques : les voitures sont éclairés par une série de cinq lampes blanches le jours et une de cinq lampes bleues la nuit, la troisième série demeurant éteinte par mesure d'économie[1].

[modifier] Tracé et stations

La longueur totale de la ligne 5 est de 14,634 kilomètres. L'interstation entre Bobigny — Pablo Picasso (Préfecture-Hôtel du Département) et Bobigny — Pantin — Raymond Queneau est la seconde plus longue du réseau avec 2 426 mètres, soit plus de 16% de la longueur totale de la ligne. La ligne 5 est aérienne entre les stations Quai de la Rapée et Saint-Marcel, à l'exception d'un court passage souterrain sous le débouché du Pont d'Austerlitz (Place Mazas). Elle est d'autre part au niveau du sol à la hauteur des ateliers de Bobigny.

[modifier] Liste des stations

En commençant par l'extrémité nord de la ligne 5 (les éventuels nombres entre parenthèses sont les correspondances disponibles à cette station) :

Tracé géographiquement exact de la ligne 5
Tracé géographiquement exact de la ligne 5
      Station Communes desservies Correspondances[2]
  o   Bobigny — Pablo Picasso
Préfecture — Hôtel du Département
Bobigny (T) 1
  o   Bobigny — Pantin — Raymond Queneau Bobigny, Pantin
  o   Église de Pantin Pantin
  o   Hoche Pantin
  o   Porte de Pantin
Parc de la Villette
19e
  o   Ourcq 19e
  o   Laumière 19e
  o   Jaurès 10e, 19e (M) 2 7bis
  o   Stalingrad 10e, 19e (M) 2 7
  o   Gare du Nord 10e (M) 2 4
(RER) B D E
/T/ H K
ter Picardie
grandes lignes
  o   Gare de l'Est
Verdun
10e (M) 4 7
/T/ P
ter Picardie
ter Champagne-Ardenne
grandes lignes
  o   Jacques Bonsergent 10e
  o   République 3e, 10e, 11e (M) 3 8 9 11
  o   Oberkampf 11e (M) 9
  o   Richard-Lenoir 11e
  o   Bréguet — Sabin 11e
  o   Bastille 4e, 11e, 12e (M) 1 8
  o   Quai de la Rapée 12e
  o   Gare d'Austerlitz 5e, 13e (M) 10
(RER) C
ter Centre
grandes lignes
  o   Saint-Marcel 13e
  o   Campo-Formio 13e
  o   Place d'Italie 13e (M) 6 7

(Les stations en gras servent de départ ou de terminus à certaines missions)

[modifier] Stations ayant changé de nom

Rame MF 67 sur le viaduc d'Austerlitz.
Rame MF 67 sur le viaduc d'Austerlitz.

Cinq stations de la ligne 5 ont changé de nom au fil des ans[3] :

  • Place Mazas est devenue Pont d'Austerlitz le 15 octobre 1907 puis Quai de la Rapée le 1er juin 1916 ;
  • Gare d'Orléans est devenue Gare d'Orléans - Austerlitz le 15 octobre 1930 puis Gare d'Austerlitz en 1979 ;
  • Aubervilliers - Boulevard de la Villette est devenue Stalingrad le 10 février 1946 ;
  • Lancry est devenue Jacques Bonsergent le 10 février 1946 ;
  • Gare de l'Est est devenue Gare de l'Est - Verdun le 21 juin 1953.

[modifier] Stations à thème ou particulières

Deux stations de la ligne possèdent une décoration culturelle thématique originale et une est devenue une « station fantôme ».

Porte de Pantin évoque la Cité de la musique toute proche par un carrelage orné de notes de musique colorées.

Bastille possède sur le quai direction Bobigny des fondations d'un des murs de contrescarpe de l'ancienne prison de la Bastille, découverts lors de la construction de la ligne en 1905. Des lignes jaunes tracées au sol marquent les contours de l'édifice. La station expose également diverses vues de l'ancienne forteresse.

La station Arsenal, entre Quai de la Rapée et Bastille, a été fermée au public le 2 septembre 1939. Désaffectée, elle est néanmoins toujours traversée par le métro.

[modifier] Particularités

La station Gare d'Austerlitz est édifiée sur un viaduc traversant la halle de la gare de Paris-Austerlitz.
La station Gare d'Austerlitz est édifiée sur un viaduc traversant la halle de la gare de Paris-Austerlitz.
Icône de détail Article détaillé : Viaduc d'Austerlitz.
  • le viaduc d'Austerlitz, enjambant la Seine entre les stations Quai de la Rapée et Gare d'Austerlitz, est constitué d'une seule travée de 140 m de long, soutenue par deux arcs paraboliques situés au-dessus. Cette disposition était nécessaire pour éviter de créer un pilier qui aurait gêné la navigation sur la Seine.
  • elle pénètre la gare d'Austerlitz par le haut de l'établissement, une vingtaine de mètres au-dessus des voies de chemin de fer.
  • La création d'une station « La Folie » le long du canal de l'Ourcq à Bobigny est possible, les emprises ayant été réservées, et assurerait la correspondance avec la Tangentielle Nord à Bobigny — La Folie. Cette station de métro ne fait toutefois pas partie du projet Tangentielle Nord.

[modifier] Raccordements

Le raccordement de la ligne 5 vers ligne 8, à l'entrée de la station République.
Le raccordement de la ligne 5 vers ligne 8, à l'entrée de la station République.

[modifier] Ateliers

Les ateliers de Bobigny entretiennent les rames de la ligne 5, ainsi que les TFS de la ligne T1. Au premier plan, une MF 67.
Les ateliers de Bobigny entretiennent les rames de la ligne 5, ainsi que les TFS de la ligne T1. Au premier plan, une MF 67.

Le matériel roulant de la ligne 5 jadis entretenu aux ateliers d'Italie, partagés avec la ligne 6, est maintenant entretenu aux ateliers de Bobigny, raccordés par leurs deux extrémités entre les stations Bobigny — Pablo Picasso et Bobigny — Pantin — Raymond Queneau. Cet atelier est également raccordé aux voies du tramway T1, dont il entretient les rames.

[modifier] Exploitation

[modifier] Matériel roulant

La ligne 5 est actuellement équipée de rames MF 67. Le MF 67 a succédé au Sprague-Thomson entre 1978 et 1980. Le prototype "BOA 001" a circulé avec voyageurs vers 1990. Les ateliers de Bobigny ont réceptionné les rames MF 88 en 1993 et font actuellement de même avec le MF 2000 n° 001 destiné à la ligne 2.

Le 20 novembre 2007, la RATP a levé une nouvelle tranche de 49 rames MF 2000 destinées à la ligne 5 pour un montant de 189 millions d'euros. La livraison sera étalée de 2010 à 2012[4].

[modifier] Tarification et financement

La station terminus Bobigny - Pablo Picasso.
La station terminus Bobigny - Pablo Picasso.

La tarification de la ligne est identique à tout le reste du réseau et accessible avec les mêmes abonnements. Un ticket T+ permet un trajet simple quel que soit la distance avec une ou plusieurs correspondances possibles avec les autres lignes de métro ainsi que le RER, mais uniquement dans Paris intra-muros pour ce dernier.

Le financement du fonctionnement de la ligne, entretien, matériel et charges de personnel, est assuré par la RATP. Cependant, les tarifs des billets et abonnements dont le montant est limité par décision politique ne couvrent pas les frais réels de transport. Le manque à gagner est compensé par l'autorité organisatrice, le STIF, présidé depuis 2005 par le président du Conseil régional d'Île-de-France et composé d'élus locaux. Il définit les conditions générales d'exploitation ainsi que la durée et la fréquence des services. L'équilibre financier du fonctionnement est assuré par une dotation globale annuelle de 3,5 milliards d'euros aux transporteurs de la région grâce au versement transport payé par les entreprises et aux contributions des collectivités publiques[5].

[modifier] Trafic

La ligne 5 est une ligne au trafic moyen du réseau parisien, le nombre total de voyageurs transportés représente environ la moitié de la fréquentation de la ligne 1 mais le double des lignes 10 et ligne 11. De 1992 à 2004, le trafic est en augmentation de 11,2 %, ce qui place la ligne en troisième position en terme de croissance sur le réseau (hors ligne 14).


Année 1992 1993 1994 1995[6] 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
Nombre de voyageurs (en millions)[7] 77,4 75,4 74,1 66,2 70,8 72,3 74,7 74,6 77,7 76,4 77,7 75,9 86,1

Les stations les plus fréquentées desservies par la ligne sont par ordre décroissant (en trafic annuel, toutes lignes incluses) : Gare du Nord (36,49 millions), Gare de l'Est (15,66 millions de voyageurs), République (15,14 millions de voyageurs), Place d'Italie (13,10 millions), Bastille (13,04 millions) et Gare d'Austerlitz (8,73 millions)[8]. En 1998, le trafic quotidien atteint 265 648 voyageurs en moyenne chaque jour ouvrable, 161 250 le samedi et 109 564 le dimanche[9].

[modifier] Prolongements envisagés

Un prolongement de la ligne au sud jusqu'à la place de Rungis est inscrit à la phase 3 (horizon 2020-2030) de l'avant-projet de SDRIF présenté par la région en novembre 2006.

Par ailleurs, le projet de Tangentielle Nord prévoit, à l'horizon 2016, la création d'une gare Bobigny - la Folie permettant une future correspondance entre cette ligne et la ligne 5 du métro, entre les stations Bobigny - Pablo Picasso et Bobigny - Pantin - Raymond Queneau, au niveau du Canal de l'Ourcq. L'emprise de cette station a été réservée lors du prolongement de la ligne 5 à Bobigny - Pablo Picasso mais son aménagement ne fait pas partie du projet.

[modifier] Tourisme

Monuments et quartiers touristiques desservis :

[modifier] Annexes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur la ligne 5 du métro de Paris.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Bibliographie

  • Le patrimoine de la RATP, éditions Flohic, 1996 (ISBN 2-84234-007-8).
  • Jean Robert, Notre Métro, éd. Jean Robert, Paris, 1983.
  • Jean Tricoire, Un siècle de métro en 14 lignes. De Bienvenüe à Météor [détail des éditions]
  • Clive Lamming, Métro insolite [détail des éditions]
  • Gaston Jacobs, Le métro de Paris : un siècle de matériel roulant, éditions la Vie du Rail, 2001 (ISBN 2-902808-97-6).
  • Roger-Henri Guerrand, L'aventure du métropolitain, éd. La découverte, Paris, 1999.
  • Sous la direction de François Gasnault et Henri Zuber : Métro-Cité : le chemin de fer métropolitain à la conquête de Paris, 1871-1945, édité par les musées de la ville de Paris, Paris 1997, ISBN 2-87900-374-1
  • Le métro de Paris - 1899 - 1911 : images de la construction, éditions Paris Musées, Paris 1999 ISBN 2-87900-481-0

[modifier] Notes et références

  1. Jean Robert, op. cit., p 102
  2. Pour alléger le tableau, seules les correspondances avec les transports guidés (métros, trains, tramways, ...) et les correspondances en étroite relation avec la ligne sont données. Les autres correspondances, notamment les lignes de bus, sont reprises dans les articles de chaque station.
  3. Jean Robert, op. cit., p 491
  4. Alstom - La RATP lève une nouvelle tranche de 49 rames du métro MF2000 pour un montant de 189 millions d’euros
  5. Site officiel de la RATP - Le STIF
  6. Effet des grèves de décembre 1995
  7. Nombre total d'utilisations, entrants directs et correspondances du RER.
  8. Données de fréquentation : Statistiques 2005 du STIF, les transports en commun en chiffres, page 16 [pdf]
  9. Jean Tricoire, op. cit., p 340