Lectorat

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Le lectorat est l'ensemble des lecteurs d'un auteur, d'un livre ou d'une publication, longtemps ignoré ou considéré comme passif. Parler de lectorat soulève des questions sur les formes de réceptions des ouvrages;leur contribution dans le processus de la construction de l'individu, et le rôle de lectorat dans la pérennité de l'imprimé.

Sommaire

[modifier] Son apparition

Il ne s'agit pas ici d'exposer la date exacte de l'apparition du terme, mais plus précisément de situer les moments où l'imprimé est devenu accessible à grande échelle, qui se réduisent à trois facteurs: l'imprimerie, qui a contribué à l'expansion des connaissances, l'apparition des associations caritatives durant les XVIIe siècle et XVIIIe siècle a joué un rôle important dans l'alphabétisation des classes du peuple. Et l'on peut dire que le lectorat commença à émerger suite au travail de vulgarisation des Modernes comme Fontenelle et la multiplication des salons (intrusion des femmes dans les sphères de savoirs).


[modifier] Son statut

L'analyse cittonienne de la théorie de Stanley Fish, exposée dans Quand lire c'est faire. L'autorité des communautés interprétatives, éclaire le statut créatif accordé au lecteur. Elle réactive la théorie de Fish qui opère une coupure avec les différents statuts du lecteur ou de lectorat dans la théorie littéraire.

[modifier] Ses catégories

Plusieurs critères peuvent être à la base de notre classement de lecotrat: le sexe, l'âge, le domaine auquel l'ouvrage appartient, etc. C'est ainsi que ce terme neutre peut avoir une utilisation qui ne l'est pas. Néanmoins, chaque catégorie de lectorat, se divise en plusieurs groupes: à l'intrieur de chaque lectorat (féminin, masculin, jeunesse, etc.), on trouve des groupes qui ont des attentes ou des pratiques différentes.

[modifier] Travail sociabilisant

Groupe de lecteurs.
Groupe de lecteurs.


Cet ensemble de lecteurs(trices) que l'on appelle:lectorat est un groupe social lié par sa préférence esthétique. Il forme ainsi une communauté interprétative qui a le même goût, et qui se reconnaît dans une partique de soi similaire. Cette communauté se reconnaît à travers leur lecture.

[modifier] Références bibliographiques

  • Roland Barthes, « La mort de l’auteur » publié en 1968.
  • Yves Citton, "Quand c'est le lecteur qui fait le livre: lecture, élection et intelligence collective " sur Site de Unité Mixte de Recherche Lire: conférences en ligne.
  • Stanley Fish, Quand lire c'est faire. L'autorité des communautés interprétatives, traduit de l'anglais(américain) par Etienne Dobenesque, préface de Yves Citton, postface inédite de Stanley Fish, Paris, Les Prairies ordinaires, 2007.
  • Michel Foucault, L'archéologie du savoir, Gallimard, 1969.
  • Emmanuel Fraisse, Bernard Mouralis,Questions générales de littérature, Du Seuil, 2001, Chap.4:Lire, lire l'autre, pp.201-250.