Laurent de Médicis

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Laurent le Magnifique par Girolamo Macchietti.
Laurent le Magnifique par Girolamo Macchietti.

Laurent de Médicis dit aussi Laurent le Magnifique, (en italien Lorenzo il Magnifico) Lorenzo di Piero de' Medici (Florence, 7 janvier 1449 - Florence, 9 avril 1492) fut un homme d'État italien et le dirigeant de facto de la république florentine durant la Renaissance italienne. Surnommé le Magnifique par ses contemporains, il a été l’un des personnages les plus remarquables de son époque. Au delà de ses talents de diplomate et d’homme politique, il a côtoyé un groupe de brillants érudits, d’artistes, et de poètes et a également excellé dans des disciplines aussi variées que la joute, la chasse, la poésie, le maniement des armes ou l’athlétisme : par cet éventail de talents, il constitue ainsi l’une des plus belles incarnations de l’idéal de l’Homme de la Renaissance.

Sommaire

[modifier] Un homme exceptionnel

Laurent le Magnifique adolescent (Benozzo Gozzoli, chapelle des Mages)
Laurent le Magnifique adolescent (Benozzo Gozzoli, chapelle des Mages)

Laurent fut un homme très charismatique, ferme et énergique, partageant ses talents entre sa cité, sa famille, la religion et les arts. Sa vie coïncida avec la Première Renaissance des Arts et il disparut à l’apogée de la puissance florentine. La paix fragile qu’il concourut à établir entre différents États italiens ne lui survécut pas : deux années seulement après sa mort, l’invasion française de 1494 marque le point de départ d’une présence étrangère dans la péninsule italienne qui dura près de quatre siècles. Bien que les Médicis gardèrent leur puissance à Florence durant plusieurs siècles, engendrant trois papes et deux reines de France, aucun de ses successeurs ne parvint à égaler son niveau d’accomplissement personnel dans tant de domaines. Son surnom de « Magnifique »[1] ne lui vient pas d'une beauté qu'il ne possédait d'ailleurs pas, mais du sens ancien du mot en français. Magnifique signifiait en effet jadis « généreux, prodigue ».

Laurent le Magnifique est né dans l’une des plus grandes familles florentines, propriétaire de la banque Médicis ainsi que de ses filiales à travers toute l’Europe. Son grand-père, Cosme de Médicis, a été le premier Médicis à allier la gestion de la banque familiale à la gestion de facto de Florence ainsi qu’à une implication philanthropique, en consacrant une très grande partie de sa fortune (qui faisait de lui l’un des hommes les plus riches du monde) au service des arts et de la charité. Le père de Laurent, Pierre de Médicis dit le Goutteux, a également joué un rôle central dans les affaires florentines à travers le mécénat et le développement de sa collection personnelle ; cependant, sa constitution valétudinaire[2] ne lui permit pas de faire rayonner la famille au même niveau que son père ou son fils le firent. Sa mère Lucrezia Tornabuoni, issue d’un vieille famille florentine, fut également poétesse, côtoyant Luigi Pulci ou Ange Politien.

Son grand-père vit très tôt en lui un potentiel immense et s’attacha à lui donner une éducation de prince recouvrant tous les domaines de la connaissance à travers l’enseignement de grands érudits (comme Marsile Ficin) : latin, sciences naturelles, mathématiques, poésie, art, littérature et philosophie. Il n’oublia cependant pas de l’initier aux contacts humains, à la gestion de la banque, ainsi qu’à la vie politique. Laurent prit officiellement la direction des affaires familiales à la mort de son père en 1469 à l’âge de 20 ans, même si l’on peut considérer qu’à cause de l’état fragile de santé de son père, il en fut à la tête dès la mort de son grand-père, en 1464 : il était alors âgé de 15 ans seulement. Éclairé par l'éducation des plus grands maître de son temps, il comprend la nécessité de mener une politique culturelle ambitieuse pour légitimer son pouvoir. C'est ainsi qu'il devient le chef de file du mécénat en faisant venir à sa cour les plus grands hommes de lettres de son temps et en les plaçant sous sa protection.

[modifier] Le maître de Florence (1469-1492)

[modifier] Les premières années

Vue de Prato
Vue de Prato
Vue de Volterra
Vue de Volterra

Pierre le Goutteux mourut dans la nuit du 2 au 3 décembre 1469. Le jeune Laurent fut désigné par les partisans des Médicis comme son successeur. Il conforta son autorité, en faisant preuve d’ « une brutalité calculée[3] », lorsque l’opposant aux Médicis, Bernardo Nardi tenta de s’emparer de la petite ville toscane de Prato. Il le fit décapiter puis fit pendre 14 de ses partisans (et 21 autres plus tard), tout en demandant la destruction des actes du procès. Ainsi les autres complicités furent-elles passées sous silence et Laurent put-il, à bon compte, donner l’ image d’un homme magnanime. En 1471, les habitants de Volterra se soulevèrent contre les propriétaires d’une de leurs mines, des proches des Médicis. Laurent envoya les troupes florentines , menées par le condottiere Federico da Montefeltro, qui mirent à sac la ville. Il eut ainsi l’occasion, à la fois d’agrandir le territoire de Florence, en soumettant la cité, et le patrimoine des Médicis, en s’emparant de ses mines d’alun.

En 1471, Sixte IV succéda à Paul II, bien décidé à favoriser la fortune de sa famille. C’est ainsi qu’il entreprit d’acheter la ville d’Imola pour son neveu favori, Girolamo Riario. La Banque Médicis refusa de lui accorder l’avance nécessaire pour cela, 40 000 ducats, soit parce que la banque n‘avait pas les fonds nécessaires, soit parce que Laurent voyait comme une menace l’ambitieux Girolamo. Le ressentiment du Pape envers Laurent augmenta encore lorsque Florence donna asile au seigneur de Citta da’ Castello qui avait défendu sa cité contre les armées pontificales.

[modifier] La conjuration des Pazzi

La médaille de la conjuration des Pazzi, par Bertoldo di Giovanni
La médaille de la conjuration des Pazzi, par Bertoldo di Giovanni

Laurent écarta tous ceux dont il n’était pas sûr ou qui lui semblaient trop puissants. Ainsi la puissante famille des Pazzi n’obtint-elle pas les charges qui auraient dû lui revenir, et Beatrice Pazzi fut-elle spoliée de l’héritage de son père par une loi inique[4]. Il fit tout pour freiner la carrière ecclésiastique de Francesco Salviati, en particulier pour l’empêcher de devenir archevêque de Florence, parce que Laurent se méfiait des Salviati qui étaient liès aux Pazzi. Scandalisés par ces brimades, les Pazzi et les Salviati s’unirent (avec le soutien de Sixte IV et de son neveu, Girolamo Riario) pour éliminer Laurent et son frère.

Le dimanche 26 avril 1478, Laurent et son frère Julien assistaient à la messe à Santa Maria del Fiore. A la fin de l’office, les conjurés frappèrent à mort Julien et blessèrent à la gorge Laurent qui réussit à s’enfuir dans la sacristie, puis à rejoindre son palais . Malheureusement pour les conjurés le peuple prit le parti des Médicis. Francesco Pazzi qui s’était acharné sur Julien de Médicis, Francesco Salviati, qui avait tenté d’occuper le Palazzo Vecchio et un de leurs complices furent capturés, interrogés et immédiatement pendus aux fenêtres du Palazzo Vecchio, tandis que leurs hommes d'armes étaient décapités.

[modifier] La guerre des Pazzi

Laurent le Magnifique en 1480, par Verrocchio
Laurent le Magnifique en 1480, par Verrocchio

Le Pape Sixte IV fut indigné par la répression contre les conjurés. Il exigea que les coupables lui soient livrés, et devant le refus de Florence, lui déclara la guerre. Il s’allia pour cela avec le Roi Ferdinand Ier de Naples. La campagne militaire tourna au désavantage des Florentins. Installés dans la place-forte de Poggio Imperiale, leurs troupes s’enfuirent devant l’avance de l’ennemi. La petite place de Colle, dernier verrou avant Florence était assiégée. Laurent obtint l’aide de Ludovic le More pour une médiation avec le roi de Naples, qui commençait à s’inquiéter de l’ambition démesurée du neveu du Pape, Girolamo Riario.

Pour finaliser les négociations de paix, Laurent prit le risque de se rendre lui-même à Naples, le 27 février 1479. Selon la formule de Machiavel, « parti célèbre de Florence, Laurent y revint encore plus célèbre[5]. » Pour accepter l’accord de paix signé par les deux parties, le Pape exigea que Laurent vienne à Rome solliciter son pardon. Laurent refusa une telle humiliation. Une circonstance inattendue permit la paix. Une escadre turque, commandée par Gedik Ahmed Pasha s ‘empara d’Otrante, citadelle de Naples. Une alliance générale fut donc conclue contre les Turcs. A la place de Laurent, ce furent douze ambassadeurs florentins qui vinrent se prosterner devant le Pape.

[modifier] Le temps des alliances

Médaille représentant Ferdinand Ier de Naples
Médaille représentant Ferdinand Ier de Naples

En 1486, Laurent s’engagea aux côtés du roi Ferdinand Ier de Naples dans la guerre qui l’opposait au nouveau Pape, Innocent VIII. Le Pape avait pris le parti des barons de l’Aquila qui s’étaient révoltés contre Ferdinand Ier parce qu’il voulait supprimer leurs privilèges. Après une première défaite, le roi retourna la situation, à la bataille de Montario, tandis que des agents florentins provoquaient des soulèvements dans les états du Pape. Le Pape fut donc contraint à un accord de paix, qui garantissait cependant le pardon du roi aux barons rebelles. Ferdinand Ier invita ceux-ci à un banquet de réconciliation au Castelnuovo de Naples. En fait, une fois réunis, il les fit arrêter et exécuter.

Innocent VIII fut révolté par la duplicité du roi. Il chercha une alliance avec Laurent qui fut scellée par l’union de son fils illégitime, Francesco Cibo avec la fille de Laurent Madellena. Il promit également le cardinalat au fils de Laurent, Jean (le futur Léon X). Laurent le Magnifique avait ainsi atteint deux de ses buts, obtenir « une base de pouvoir indépendante des vicissitudes de la vie florentine[6] » pour les Médicis, et tisser une série d’alliances garantissant la paix à Florence.

[modifier] Les dernières années

En 1490, Laurent de Médicis autorisa le retour à Florence du moine dominicain Savonarole qui retrouva ses fonctions de lecteur au couvent San Marco. Ses commentaires de l’Apocalypse, où il annonçait une punition divine qui allait s'abattre sur Florence, attirèrent de plus en plus de monde. Ses prêches à Santa Maria del Fiore pour le carême 1491, où il se fit l’apôtre des déshérités et des pauvres contre les riches et les gouvernants accrurent encore sa renommée. Dans ses sermons, il dénonçait la corruption de l‘église romaine et celle des élites florentines (y compris Laurent), « avec tellement de fracas qu’il faisait presque trembler la ville », comme l’écrivit un de ses partisans[7].

A la fin de l’année 1491, la maladie frappa Laurent. Dès les premiers jours de 1492, il cessa toute activité. Il se fit transporter, le 21 mars 1492, dans sa villa de Carreggi. Politien a raconté les derniers moments de Laurent[8]. Il fit venir son fils Pierre à qui il donna ses ultimes conseils, puis il s’entretint une dernière fois avec Politien. Pic de la Mirandole accompagné de Savonarole fut le dernier visiteur. Le moine dominicain lui donna l’absolution. Les biographes piagnoni[9] , Giovanfrancesco Pico[10] et le Pseudo-Burlamacchi[11] donnèrent plus tard une autre version où Savonarole aurait refusé l’absolution à Laurent parce que celui-ci se serait refusé, comme le moine l’exigeait, à rendre la liberté au peuple de Florence. Laurent le Magnifique décéda dans la nuit du 8 au 9 avril 1492.

Il fut inhumé dans la Sagrestia Vecchia, la chapelle de la basilique San Lorenzo à Florence, qui servait de nécropole aux Médicis. En 1520, Jules de Médecis, futur Clément VII, décida d’élever à l’intérieur de l’église une nouvelle chapelle funéraire, la Sagrestia Nuova qui devait abriter les tombeaux de Laurent le Magnifique et de son frère Julien , ainsi que ceux de Julien, duc de Nemours (1479-1516) et de Laurent, duc d’Urbino (1492-1519). Michel-Ange fut chargé à la fois de concevoir le plan de la chapelle et de sculpter les tombeaux. Quatre ans plus tard, le projet fut considérablement réduit. On renonça aux monuments funéraires prévus pour Laurent le Magnifique et son frère. Finalement, la dépouille de Laurent le magnifique fut bien déplacée à l’intérieur de la nouvelle chapelle, mais dans un tombeau dépourvu de toute décoration[12].

Après sa mort, son fils Pierre l’Infortuné lui succéda. Son absence de sens politique, sa faiblesse devant Charles VIII, l’influence grandissante de Savonarole et la survivance vivace du sentiment républicain causèrent sa perte. Il fut banni de Florence en 1494, et mourut neuf ans plus tard.

[modifier] Le banquier

La situation de la banque Médicis ne cessa d’empirer pendant l’exercice du pouvoir par Laurent de Médicis. Si toute l‘économie florentine pâtit de la dépression économique de la fin du XVe siècle, des causes structurelles expliquent la chute de la banque : mauvaise gestion des filiales, manque de coordination entre celles-ci[13], prêts inconsidérés consentis aux princes.

La première filiale à fermer fut celle de Londres en 1472 quand il s’avéra que les sommes prêtées au roi Édouard IV seraient impossibles à recouvrer. Les comptes montrent qu’en 1468, elle avait prêté 70000 florins à Édouard et à ses barons, et qu’ elle avait emprunté 42000 florins aux autres filiales de la banque. La situation de la filiale de Bruges devint vite préoccupante. D’une part, elle hérita des dettes de celle de Londres, d’autre part son directeur, Tommaso Portinari consentit des prêts considérables à Charles le Téméraire . Après la mort du duc de Bourgogne en 1477, la banque Médicis ne put recouvrer son argent auprès de ses héritiers[14] . La liquidation de la filiale brugeoise fut décidée en 1481. La filiale de Venise avait connu le même sort l’année précédente, en raison des avances trop importantes accordées aux grandes familles vénitiennes. La filiale lyonnaise, quant à elle, pâtit de la mauvaise gestion de son directeur Lionetto de Rossi, qui investit son capital dans des tapisseries précieuses et des bijoux qu‘on ne put écouler. Quand il s’agit de rendre des comptes à Laurent,il présenta des comptes truqués. Il fut emprisonné quatre mois aux Stinche, la prison pour dettes de Florence en 1485, puis quatre autres mois en 1487.

Si on ne peut directement reprocher à Laurent le mauvaise gestion des filiales de la banque, on peut le tenir responsable de la trop grande libre liberté accordée aux directeurs de ces filiales. En outre, il semble probable qu’à un certain moment Laurent de Médicis ait utilisé des fonds publics pour couvrir ses pertes. En effet, le 30 janvier 1495, la commune de Florence déposa une réclamation à propos d’une somme de 74948 florins qui avait été versée à Laurent « en dépit de toute loi et de toute autorité, aux dépens et au préjudice de la commune ». Après l’échec de la conspiration des Pazzi en 1478, la situation de la banque s’était fragilisée : le Roi de Naples avait mis sous séquestre les biens des Médicis, et le pape Sixte IV avait fait la même chose pour les villas de Laurent, tout en renonçant à honorer ses dettes envers la banque Médicis. De Roover, jugeait qu’ « il était probable que la banqueroute avait été évitée après la conspiration , en puisant dans les fonds publics[15]. »

[modifier] Le protecteur des arts

Pucci, Laurent de Médicis, et Sassetti.
Pucci, Laurent de Médicis, et Sassetti.

Laurent a également brillé dans les domaines intellectuels; il est notamment connu pour avoir fréquenté et soutenu la plupart des grands artistes de son époque. Son soutien pour des artistes comme Antonio Pollaiuolo, Andrea del Verrocchio, Léonard de Vinci, Sandro Botticelli, Domenico Ghirlandaio, Filippino Lippi ou, bien sûr, Michel-Ange a énormément contribué à faire de Florence la capitale de la Première Renaissance. Bien que ses ennuis financiers ne lui ont pas permis de passer lui-même toutes les commandes, il a su convaincre nombre de bourgeois de commanditer directement certains artistes. Michel-Ange a vécu chez Laurent de Médicis pendant plusieurs années et a quasiment fait figure de membre à part entière de la famille ; le sculpteur n’oubliera jamais ce geste de générosité.

Par ailleurs, Laurent fut très attaché à agrandir et à ouvrir au public la bibliothèque familiale initiée par Cosme de Médicis. Il contribua ainsi à retrouver et à rassembler des textes antiques disparus. Laurent de Médicis était également très actif dans le soutien aux humanistes par le biais de la création de cercles de réflexion sur les philosophes grecs. Ces cercles ont permis de jeter les bases d'un courant néo-platonicien comprenant notamment des philosophes comme Pic de la Mirandole, Marsile Ficin ou le poète Ange Politien.

[modifier] Un homme de lettres

On dit souvent de Laurent de Médicis qu'il fut le protecteur des hommes de lettres de son temps, mais l'on oublie parfois de mentionner qu'il fut lui-même rédacteur d'une littérature riche et diverse. Il compose d'abord dans le style comico-réaliste, parodique et caricatural à l'imitation de Luigi Pulci. Parmi ses œuvres appartenant à ce genre on peut citer : L'uccellagione di Starne, description d'une partie de chasse, le Simposio, caricature des Florentins avinés, la nouvelle Giacopo qui reprend le motif de la beffa cher à Boccace, ou encore le poème rustique La Nencia da Barberino (1470), où le berger Vallera déclare sa flamme à Bencia, la belle villageoise. Dans la même veine il écrivit également des poèmes aux accents populaires et parfois licencieux : les Canzoni a ballo et les Canti carnascialeschi (destinés à être chanté pendant le carnaval) dont on ignore les dates de composition.

Après l'affirmation de sa domination politique, ses œuvres deviennent plus sérieuses : l'Altercazione (1474) dialogue philosophique en vers où l'on retrouve l'influence néoplatonicienne de Marsile Ficin, le Comento ad alcuni sonetti d'amore dans lequel on retrouve l'empreinte de Dante, où encore un Canzoniere (1465-1484) qui s'inscrit dans la lignée du courant Stil Noviste.

Viennent enfin les poèmes d'inspiration classique comme l'Ambra, l'Apollo e Pan ou le Corinto. À la fin de sa vie, il composera même une pièce de théâtre religieuse : la Rappresentazione di San Giovanni e Paolo qui témoigne de la polyvalence de cet amoureux des lettres qui s'essaye à tous les genres.

[modifier] Descendance

Il épousa le 4 juin 1469 Clarisse Orsini et eut comme enfants :

Nom Naissance Mort Notes
Lucrèce de Médicis 1470 1553
Deux jumeaux sans nom 1471 1471 Morts peu de temps après la naissance
Pierre II de Médicis 1472 1503 Seigneur de Florence
Maddalena de Médicis 1473 1528
Jean de Médicis 1475 1521 Cardinal, puis pape (Léon X)
Louise de Médicis 1477 1488 Morte en bas âge
Contessina de Médicis 1478 1515
Julien de Médicis 1479 1516 Duc de Nemours

[modifier] Notes et références

  1. du latin magnificus « qui fait de grandes choses »
  2. Dont la santé précaire est souvent altérée
  3. André Ronchon, la jeunesse de Laurent le Médicis, les Belles Lettres, 1963.
  4. Beatrice Pazzi aurait du légitimement hériter de son père Giovanni Borromeo mort intestat et sans héritier mâle, mais la Seigneurie promulgua, le 20 mars 1477, une loi rétroactive, donnant dans ces cas-là priorité dans l’ordre de succession aux autres héritiers mâles (ici ses neveux) sur les propres filles du défunt.
  5. Nicolas Machiavel, Istorie fiorentine, 1532.
  6. John M. Najemy, A History of Florence 1200-1575, Blackwell Publishing, 2006.
  7. Simone Filipepi, Cronaca. Simone Filipepi était le frère de Botticelli.
  8. Lettre à Jacopo Antiquario, 18 mai 1492.
  9. Partisans de Savonarole.
  10. Giovanfrancesco Pico, Vita Reverendi Patris F. Hieronymi Savonarolae, 1530.
  11. Pseudo-Burlamacchi, La vita del beato Ieronimo Savonarola. Le manuscrit est postérieur à celui de Giovanfrancesco Pico.
  12. Sur le programme conçu pour la chapelle par Michel-Ange, voir, par exemple, Erwin Panofsky, Essais d'iconologie, 1939, édition française, Gallimard, 1967.
  13. « La banque Médicis était minée par les dissensions, et les directeurs de différentes filiales, au lieu de pousser ensemble comme une équipe, étaient en désaccord, chacun défendant son intérêt personnel, et se désintéressant de l’intérêt commun » Raymond De Roover, The Rise and Decline of the Medici Bank, 1397-1494, Cambridge (Massachusetts), 1963
  14. Sa fille, Marie de Bourgogne, et le mari de celle-ci, Maximilien Ier de Habsbourg .
  15. Raymond De Roover, op. cit.

[modifier] Bibliographie

  • Marcel Brion, Laurent le Magnifique, Albin Michel, 1937
  • Ivan Cloulas, Laurent le Magnifique, Fayard 1982
  • Lauro Martines " Le sang d'avril - Florence et le complot contre les Médicis " - Albin Michel - Histoire - Paris - 2006


[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes