Lê Đức Thọ

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Phan Dinh Khai ou Lê Đức Thọ (1911 - 1990) est un homme politique, diplomate et militaire vietnamien.

[modifier] Biographie

Né le 14 octobre 1911 dans la province de Nam Ha Ninh, au Centre du Viêt Nam, d’une famille de lettrés, Phan Dinh Khai, animé du patriotisme vietnamien, se lance dès 1928 dans la lutte clandestine anticoloniale, sous le nom de Le Duc Tho, au sein des jeunesses révolutionnaires, comme Võ Nguyên Giáp, et devient l’un des fondateurs, avec Hô Chi Minh, du PCI (Parti communiste indochinois) en 1930 à Hong Kong. Comme Phạm Văn Đồng et beaucoup d’autres, il est emprisonné par les Français pour ses activités politiques dites subversives. Tho détient un poste élevé dans le Việt Minh (Ligue pour l'indépendance du Viêt Nam) et, de 1955 à 1986, il est membre du « Politburo » (Bureau politique) du parti communiste vietnamien.

Arrêté pour ses activités révolutionnaires, il est interné pendant six ans au Bagne de Poulo Condor. Libéré en 1936 par le gouvernement du Front populaire, il est à nouveau emprisonné en 1939 au bagne de Son La où il côtoie la plupart des futurs dirigeants du Viêt Nam.

Après sa libération, il entre en 1945 au Comité central du Parti communiste, puis, en 1951, au Bureau politique. Pendant la Première Guerre d’Indochine, il est, avec Lê Duẩn, le principal responsable de la résistance dans le Sud du Viêt Nam.

À partir de 1968, Le Duc Tho joue un rôle essentiel dans la conduite des négociations avec Washington, et demeure pour le monde entier l’homme qui, cinq ans plus tard, a signé avec Henry Kissinger, les accords américano-vietnamiens.

Le Duc Tho participe à la préparation et à l’organisation de l’offensive généralisée aboutissant le 30 avril 1975 à l’entrée victorieuse à Saïgon des combattants du Front national pour la libération du Viêt Nam. À l’occasion du VIe Congrès du Parti communiste vietnamien, à automne 1986, il démissionne du Bureau politique et est nommé conseiller spécial du Comité central avec Truong Chinh et Phạm Văn Đồng.

Pendant la Deuxième Guerre d’Indochine dite « Guerre du Viêt Nam » (1956-1975), Le Duc Tho est actif dans le Sud du pays, où il dirige des attaques du Front national pour la libération du Viêt Nam pour l’unité du Viêt Nam.

De 1968 à 1973, Le Duc Tho dirige la délégation de la République démocratique du Viêt Nam aux pourparlers de paix à Paris. Il reçoit le Prix Nobel de la paix, avec le secrétaire d'État américain Henry Kissinger, pour l'ensemble des négociations qu'il a dirigées pour le camp vietnamien ; du cessez-le-feu au retrait des troupes américaines. Le Duc Tho, cependant, rejette le prix, car selon lui : « […] la paix n'a pas réellement été établie ». En 1975, Le Duc Tho organise l’offensive militaire contre les restes de l'armée de la République du Viêt Nam de Saigon.

Le Duc Tho, conseiller du Comité central du Parti communiste vietnamien, meurt le 13 octobre 1990, à Hanoï. Le vainqueur de la bataille diplomatique à la Conférence de Paris de 1973 était âgé de 79 ans. Souffrant d’un cancer, il avait été hospitalisé durant plusieurs semaines, à l’hôpital du Val-de-Grâce où Gaston Plissonnier, secrétaire du Comité central du PCF, lui avait rendu de fréquentes visites.

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