Kofi Annan

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Secrétaire général de l'ONU
Kofi Annan
7e Secrétaire général des Nations unies
Mandat 1er janvier 1997 -
31 décembre 2006
Prédécesseur Boutros Boutros-Ghali
Successeur Ban Ki-moon
Naissance 8 avril 1938
à Kumasi au Ghana

Kofi (Atta) Annan, né le 8 avril 1938 à Kumasi au Ghana, est le septième secrétaire général des Nations unies et le premier à sortir des rangs du personnel de l'organisation. Il a occupé cette fonction de 1997 à 2006. Le 10 décembre 2001, il reçoit le Prix Nobel de la paix. Il parle couramment l'anglais, le français et de nombreuses langues africaines. Il est marié à Nane Annan, juriste et artiste suédoise. Ils ont trois enfants.

Sommaire

[modifier] Biographie

Annan étudie à l'Université de science et de technologie de Kumasi puis au Macalester College situé à Saint Paul (États-Unis) en 1961 où il achève sa licence d'économie. Il entre ensuite à l'Institut de hautes études internationales de l'Université de Genève en Suisse (1961-1962) et au Massachusetts Institute of Technology (1971-1972) où il fait des études de troisième cycle en économie. En 1971 et 1972, Annan obtient son diplôme de maîtrise en sciences de gestion au Massachusetts Institute of Technology.

Il commence à travailler pour l'Organisation mondiale de la santé en 1962 comme fonctionnaire d’administration et du budget. Depuis, il a été en poste à la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, à Addis-Abeba, à la Force d’urgence des Nations unies (FUNU II) à Ismailia, au Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés à Genève, puis au Siège des Nations unies à New York, comme Sous-Secrétaire général à la gestion des ressources humaines et Coordonnateur des Nations unies pour les questions de sécurité (1987-1990) puis comme Sous-Secrétaire général à la planification des programmes, au budget et à la comptabilité, puis Contrôleur (1990-1992). En 1990, après l’invasion du Koweït par l’Irak, M. Annan a reçu du Secrétaire général pour mission spéciale d’organiser le rapatriement de l’Irak de plus de 900 fonctionnaires internationaux et ressortissants de pays occidentaux. Il a ensuite dirigé la première équipe des Nations unies chargée de négocier avec l’Irak sur la question de la vente du pétrole pour financer l’aide humanitaire.

En 1993, il est promu sous-secrétaire général de Boutros Boutros-Ghali. Il commence son premier mandat de secrétaire général de l'ONU le 1er janvier 1997. Le 29 juin 2001, sur recommandation du Conseil de sécurité, l’Assemblée générale l’a réélu par acclamation pour un second mandat, commençant le 1er janvier 2002 et s’achevant au 31 décembre 2006.

Le 8 mars 2006, il a affirmé que selon lui, le monde est prêt à voir une femme à la tête des Nations unies.

Dans son discours d'adieu au poste de secrétaire général auquel lui a succédé le sud-coréen Ban Ki-moon à la fin du mois de décembre 2006, Kofi Annan a fustigé la politique des États-Unis qu'il appelle à suivre la voie du multilatéralisme en acceptant notamment l'élargissement du Conseil de sécurité et à respecter les droits de l'Homme "jusque dans sa lutte contre le terrorisme".[1] [2]

Il a repris la formule historique de l'ancien président des États-Unis Harry Truman dont il a invité les dirigeants actuels à suivre l'exemple : "la responsabilité des grands États est de servir et non pas de dominer les peuples du monde ".[3]

Kofi Annan a été nommé le 14 juin 2007 à la tête de l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA), un organisme créé en 2006, financé par la fondation Bill et Melinda Gates et la Fondation Rockefeller et regroupant des dirigeants, hommes d’affaire, agriculteurs et chercheurs. Le but de l’alliance est d’aider les paysans africains à améliorer leur rendement[4].

Le 4 octobre 2007, Kofi Annan est devenu le nouveau Président de la Fondation de soutien à l'Organisation Mondiale contre la Torture (OMCT), la plus importante coalition internationale d'ONGs actives dans la protection des droits de l'homme dans le monde (regroupant 282 membres dans 92 pays), et ce afin de contribuer à la prise de conscience de l'érosion du respect des droits de l'homme et des normes internationales, notamment dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et des politiques sécuritaires[5]. Il préside également, depuis sa création en 2007, l'African Progress Report, rassemblement de personnalités internationales (notamment Tony Blair, Bob Geldof et Michel Camdessus) engagées dans la défense du continent africain et chargé, notamment, du suivi des engagements du sommet du G8 de Gleneagles de 2005.[6]

[modifier] Œuvres

Il est l'auteur de plusieurs ouvrages :

  • Nous les peuples : le rôle des Nations unies au XXIe siècle
  • Appel à l'action
  • Le pacte mondial
  • Les causes des conflits et la promotion de la paix et d’un développement durables en Afrique
  • Rénover les Nations unies

[modifier] Diplômes

[modifier] Citations

  • « Aujourd'hui nous vivons dans un monde où un homme a plus de chances d'être jugé s'il tue une seule personne que s'il en tue 100 000 ! » (dans Le Nouvel Observateur, 3/12/98)
  • « Protéger l’environnement coûte cher. Ne rien faire coûtera beaucoup plus cher. » [7]
  • « Un des grands défis que la communauté internationale doit relever est de faire en sorte que tout le monde puisse partager les gains potentiels de la mondialisation, en particulier les pays et les populations les plus pauvres. De nombreux pays en développement ont fait la preuve de leur volonté d'intégrer rapidement dans le système commercial multilatéral, souvent à coût considérable. Malheureusement jusqu'à présent, les avantages qu'ils ont retirés de cette intégration sont très inférieurs à leurs espoirs et la rumeur de la protestation se fait toujours plus forte. » [8]
  • Au moment de son départ des Nations unies, il déclara au sujet de la Guerre civile au Darfour : « Soixante ans après la libération des camps de la mort nazis, trente ans après le Cambodge, la promesse du "jamais plus" sonne creux. Ils pourront avoir à répondre collectivement et individuellement pour ce qui est entrain de se passer au Darfour. » [9]

[modifier] Notes

  1. Retransmission de l'allocution du 11 décembre 2006
  2. Annan, Kofi, Discours d'adieu, ONU, Nations unies, 11 décembre 2006.
  3. Allocution du président Truman à la session d'ouverture des Nations Unies le 25 avril 1945
  4. Kofi Annan prend la tête d'une "révolution verte" pour nourrir le continent, afp, 14 juin 2007
  5. Communiqué de presse de l'OMCT du 10 octobre 2007
  6. Le Monde, édition du 17 juin 2008, Le G8 ne tient pas ses promesses de doubler l'aide à l'Afrique
  7. Sommet mondial pour le développement durable, 2002
  8. Déclaration de Kofi Annan
  9. Le Figaro du 22 décembre 2006

[modifier] Liens externes

[modifier] Source

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