Kirkouk

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35° 28′ 12″ N 44° 23′ 45″ E / 35.469985, 44.395773

Kirkouk
(ar) كركوك
Kirkūk, Karkuk, Kerkûk
Pays Irak Irak
Province Kirkûk (At-Tâ'mîm)
Latitude 35° 28’ 12 N
Longitude 44° 23’ 45 E
Altitude 44,395773 m
Population (2008 estimation)  835 927 hab.
Localisation
Localisation de Kirkouk en Irak
Image:City locator 2.svg
Kirkouk
Provinces - Villes
Sources World Gazetteer
Index Mundi

Kirkouk est une ville du nord de l'Iraq capitale de la province de Kirkouk.

L'histoire de Kirkouk remonte à l'antique Mésopotamie. Elle s'est développée sur le site de l'antique Arrapha, une des principales villes de l'empire néo-assyrien. Aujourd'hui, elle est un des plus grands centres pétroliers de l'Irak. pétrolier.

Cette ville est peuplée de 755 000 habitants environ (en 2003) et a traditionnellement eu une majorité Turkmènes et Kurdes, mais elle fut fortement arabisée par Saddam Hussein dans les années 1980.


Sources: Britannica Encyclopedia online: [1]


Kirkouk, capitale multi-ethnique d'une province très riche en pétrole, attise les convoitises. Les Kurdes l'intégreraient bien dans le nord de l‘Irak semi-autonome, mais les Turkmènes (Turcs) et les Arabes ne l'entendent pas de cette oreille. À l'approche d'un référendum sur l'avenir de cette cité stratégique, les tensions et les appétits s'aiguisent.


Ces tensions, qui s'enracinent dans de vieux antagonismes ethniques, mais sont alimentées par une lutte bien actuelle pour le contrôle des ressources pétrolières, dépassent le strict cadre régional. Le gouvernement de Bagdad est partie prenante de ce dossier mais Kirkouk est suivie par le monde entier sous le regard inquiet.

Face aux velléités autonomistes des Kurdes, les communautés turkmène et arabe de Kirkouk s'efforcent de faire entendre leurs voix et se retrouvent sur un objectif commun : maintenir Kirkouk dans un Irak uni.

Lorsque l'armistice de Mondros fut signé en 1918, Mousul et Kirkouk étaient déjà sous le contrôle des armées ottomanes[réf. nécessaire] . De même Mousul et Kirkouk sont, d’après Misak-ı Milli (le pacte national), à l’intérieur des frontières turques. Kirkouk est une ville à majorité turkmène du point de vue historique.

D'après le dernier recensement irakien de 1957 avec répartition ethnique,la ville de Kirkouk (qui compte alors 112000 habitants) était composée de 40% Turkmènes, 35% Kurdes, 24% Arabes, et 1% autres groupes ethniques mais la province de kirkouk (qui compte 380000 habitants ,la ville comprise) dans son ensemble compte 48% de kurdes , 28% Arabes et 22% de Turkmènes [1].

Autrement dit, ce sont les Turkmènes, pas les Kurdes, qui ont été affectés davantage de la politique de l’arabisation de Saddam Hussein [réf. nécessaire] .

Mais, depuis l'invasion américaine de mars 2003 et le renversement de Saddam, les lignes ethniques se sont à nouveau déplacées: des dizaines de milliers de Kurdes, peut-être jusqu'à 600 000, sont venus et ont été installé à Kirkouk sous les tentes de l’extérieur de la région en prévision du référendum prévu d'ici la fin de l'année, selon les estimations des autorités locales, et les kurdes ont ainsi réussi à modifier la structure ethnique de la ville en leur faveur. Ils visent à faire son profit du référendum prévu d'ici la fin de l'année sur l'avenir de la ville. C’est pourquoi Turkmènes et Arabes accusent les Kurdes d'avoir organisé le retour massif des leurs à Kirkouk.

Difficile, aujourd'hui, de dresser une répartition précise des groupes ethniques. Mais, la plupart des responsables s'accordent à dire que les Kurdes sont à nouveau majoritaires, au niveau de la province de Tamim - dont la capitale est Kirkouk - , et que les Turkmènes et les Arabes arrivent derrière, à peu près à égalité.

D’autre part des actes d’intimidation des Kurdes, les attaques terroristes en tête contre les Turkmènes et les Arabes, se poursuivent sans faire halte et en toute forme. Turkmènes et Arabes ne sont pas les seuls à s'inquiéter de la perspective d'un tel référendum. Aux États-Unis, le Groupe d'études sur l'Irak - la fameuse commission Baker-Hamilton - lançait une mise en garde en décembre: «étant donné la situation très dangereuse à Kirkouk, l'arbitrage international est nécessaire pour éviter des violences communautaires. Un référendum sur l'avenir de Kirkouk serait explosif et devrait être repoussé.»

Dans son article 140, la nouvelle Constitution irakienne stipule que le statut de Kirkouk devra être réglé avant la fin 2007. Aucune date n'a encore été fixée pour cette consultation. Mais, convaincus d'être majoritaires, les Kurdes veulent s'en tenir à ce calendrier avec l'espoir que la province de Tamim et sa capitale Kirkouk intègrent le nord de l’Irak.

Parallèlement, la Turquie, grand voisin du Nord, exerce une forte pression sur le gouvernement de Bagdad en vue de protéger les intérêts des Turkmènes. En fait la Turquie souligne que Kirkouk appartient à tout l’Irak, non au nord de l’Irak.

[modifier] Références

  1. (en):article de l'ICG lire la page 2 référence 8