Juan Crisóstomo de Arriaga

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Juan Crisóstomo de Arriaga
Juan Crisóstomo de Arriaga

Juan, Crisóstomo, Jacobo, Antonio d'Arriaga est un violoniste et compositeur espagnol, il est né le 27 janvier 1806 au 51 (actuellement 14) calle Somera à Bilbao, un centre portuaire et commercial du nord de l'Espagne, en terre basque et décédé de tuberculose le 17 janvier 1826 à Paris (10 jours avant son vingtième anniversaire).

[modifier] Biographie

Cinquante ans jour pour jour après la naissance de Johannes, Chrysostomes Wolfgangus Théophilus Mozart (27 janvier 1756 à 20 heures à Salzbourg), Juan Simon, organiste de renom, souhaite donner à son fils l'équivalent espagnol des deux premiers prénoms de Mozart ce qui le fera appeler le Mozart espagnol. Jeune garçon, il participe aux activités de l'Académia Filarmonica de Bilbao. À 9 ans, il compose un quatuor à cordes dont il tient le second violon.

A 11 ans, il écrit une partition et un mouvement – Ensayo de Octet – essai d'octuor sous-titre Nada y mucho pour l'effectif extraordinaire et probablement unique de quatuors à cordes, contrebasse, guitare, trompette et piano. Il dédie cette œuvre à son conseiller, José Luis de Torres et à sa fille Luisa.

En 1818, il écrit une ouverture pour deux violons, alto, contrebasse, flûte, deux clarinettes et deux trompettes et dédie son premier numéro d'opus à l'Académia. Les trois années suivantes, il compose un opéra Los esclavos felices (Les esclaves heureux) et deux recueils de variations pour quatuors à cordes, le second (opus 22) sur un thème tzigane hongrois.

Son père décide d'envoyer son fils au Conservatoire de Paris. Il y reçoit l'enseignement de Pierre Baillot pour le violon et de François-Joseph Fétis pour l'harmonie et le contrepoint. En 1823, il est nommé assistant de Fétis dans les classes d'harmonie et de composition. C'est ce même Fétis, célèbre académicien et compositeur belge qui nota le peu que l'on sait du séjour du jeune compositeur à Paris sinon qu'il est brillant dans toutes ses études et activités musicales et qu'il est possédé par un désir effréné de composer. Durant son séjour à Paris, il compose des œuvres dramatiques, quelques pièces liturgiques dont une fugue à huit voix sur Et vitam venturi dont la partition est perdue et que Luigi Cherubini, directeur du Conservatoire, considère en 1822 comme un chef-d'œuvre. Il écrit également une étonnante symphonie en ré mineur dont l'argument principal est la tonique mineure et trois quatuors à cordes qui font preuve d'une influence schubertienne ( mineur – la majeur – mi bémol majeur) et publiés à Paris en 1824 et porteurs d'une dédicace au père du compositeur ainsi qu'une scène biblique, Agur.

Le 13 août 1933 un monument commémoratif par Francisco Durrio est inauguré à Bilbao et une Commission permanente est constituée pour la publication de ses œuvres (partition piano-chant de son opéra et grandes partitions de sa symphonie).

[modifier] Référence

  • Thierry Grandemange, Juan Crisóstomo de Arriaga selon Fétis : la construction d'un mythe , Revue de musicologie, t. 88, no 2 (2002), p. 327-360. Cet article signale la plupart des sources et la bibliographie antérieure.