Utilisateur:Jrl133

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PROFESSION DE FOI


Les considérations éthiques sont d'un ordre supérieur à tous les autres types de considérations (Emmanuel Levinas).

"Nous sommes responsables vis-à-vis de l'Autre de nos actes, ainsi que de ses actes - y compris de ceux qu'il commet contre nous !" (Emmanuel Levinas).

L'Autre est-il responsable de ses actes vis-à-vis de nous, ainsi que de nos propres actes ? "Ca, c'est son problème..." (Emmanuel Levinas).

"Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fit" (un évangile).

Les Droits de l'Homme sont universels, et sont les mêmes pour tous.

"Faites aux autres ce que vous voudriez qu'on vous fit" (un autre évangile).

Les Devoirs de l'Homme sont particuliers, et relèvent exclusivement de notre libre arbitre.

"Quand on a eu la chance de naître un peu plus favorisé que les autres, cela donne des devoirs vis-à-vis des autres" (Christine Ockrent).

"Aime ton prochain comme toi-même" (rabbi Yeshoua).

L'Enfer ne peut pas exister. Le Paradis n'existe probablement pas non plus.

"Kabalevski est un compositeur qui mériterait que l'exécution de sa musique soit proscrite à tout jamais" (lu dans un livre que je n'ai pas acheté, dont je ne me souviens plus du titre, d'un auteur dont j'ai oublié le nom).

"Les Dieux sont en chacun de nous, et nulle par ailleurs. Ils naissent et meurent avec nous" (un vieux curé, en prêche).

Les hommes ont créé les Elohims à leur image (d'après Bereshit).

"Le Seigneur dit : que les hommes et les femmes soient || enduis de bitume, en dedans et en dehors" (lecture de la Sainte Bible faite dans un Temple par un pasteur, ayant sauté deux pages de la Genèse qu'il était en train de lire).

"Jesus-Christ a dit...", s'écria un jour mon arrière-grand-père en sortant des toilettes, interrompu par un gigantesque éclat de rires de toute notre famille, réunie ce jour là au grand complet, éclat de rires qui dura plusieurs minutes. Personne ne connut jamais, et personne ne connaîtra sans doute jamais la Révélation de l'Esprit Saint qu'avait reçu, quelques instants auparavant, cet homme très pieux.

Lorsque qu'une jeune femme russe me demanda de lui servir de parrain lors de son baptême, demande à laquelle j'avais accédé de bonne grâce, pendant la cérémonie, le Pope exigea d'elle qu'elle baisse son pantalon jusqu'à ses chevilles, devant les très nombreux fidèles réunis en cette occasion mémorable, afin qu'il puisse oindre ses cuisses et ses mollets d'eau bénite, alors qu'elle n'était donc plus revêtue, en dessous de sa taille, que d'une très petite culotte en fine dentelle lui seyant à merveille. En dépit de ses craintes pour le salut de son âme, cette très jolie femme, véritablement blonde, n'a depuis plus jamais remis les pieds dans une "Tsirkôff" (véridique, comme toutes les anecdotes racontées dans cette page Utilisateur).

Lorsque le mathématicien russe Andreï Glomov démontra, mathématiquement et de façon irréfutable, que Dieu n'existait pas, le Vatican fut le premier à réagir, par une proclamation solennelle déclarant en substance : "Nous, ça fait longtemps qu'on le savait !". L'Union Rationaliste cherche toujours une faille dans la démonstration (d'après un roman).

"Six cent quatre-vingt-dix-huit personnes sont mortes noyées, par suite de l'effondrement du pont sur lequel se tenait la foule immense venue assister à la messe de minuit célébrée par l'Archevêque de Manille" (Titre d'une dépêche de l'AFP aux Philippines, en date du 25 décembre 1988 ; les voies du Seigneur sont impénétrables).

"Que celui qui peut comprendre, comprenne !!!" (Matthieu). Et les autres ???

"Sydorie, la cabaretière du Jardin d’Eden :

- Que cherches-Tu, GilGamesh ?

GilGamesh :

- Je cherche la fleur qui confère l’immortalité.

Sydorie, la cabaretière du Jardin d’Eden :

- Tu es fou, GilGamesh ! L’immortalité est l’apanage des Dieux, et Ils se la sont gardée pour eux seuls ! Un Homme raisonnable doit se parfumer, se baigner dans l’eau fraîche, savourer des mets raffinés, aimer sa femme, ses épouses, ses concubines et ses enfants et, puisque Tu es Roi, gouverner avec sagesse, apporter la paix, la prospérité et la justice à ton peuple, puis accepter de mourir quand que Tu auras eu accompli ton œuvre !" (L'Epopée de GilGamesh, la plus ancienne œuvre littéraire connue, écrite vers 1700 ans avant J.C. en cunéiforme, transcription d'un récit légendaire mésopotamien beaucoup plus ancien, auparavant transmis de génération en génération par des conteurs).


La connaissance scientifique ne se résume pas à un Catéchisme, positiviste ou non.

La marche de la science n'est pas une Marche Triomphale, allant en droite ligne de l'Erreur vers la Vérité.

La science progresse d'erreurs(1) en erreurs(2).

Dans toute réflexion, seuls les faits vérifiables par tous doivent être pris en compte (René Descartes).

Un fait non vérifiable n'existe pas.

On ne peut mener un travail scientifique sans avoir un minimum de connaissances épistémologiques.

Un fait est toujours interprété par le biais d'une hypothèse ou d'une théorie, éventuellement implicite, relative à ce fait (Kant, ou Bergson, ou Bachelard...).

Tous les moyens sont bons pour élaborer une hypothèse scientifique.

Une hypothèse scientifique est parfois appelée "postulat", ou encore "modèle".

Les hypothèses les plus importantes de l'histoire des sciences ont, presque toutes, été élaborées sur la base de Métaprincipes pseudo-scientifiques ou scientistes ("On se tait !").

Une hypothèse doit être en accord avec tous les faits connus au moment de son élaboration.

Les mathématiques sont un langage très puissant pour décrire une hypothèse.

Les raisonnements permettant de déduire des conclusions à partir d'une hypothèse doivent être conformes à la Logique.

Une hypothèse par nature non-réfutable par l'expérience ne relève pas de la science (Karl Popper).

Une hypothèse ne peut être réfutée que par l'expérience.

L'argument d'autorité ("Aristote a dit...") n'a aucune valeur.

Une hypothèse devient une théorie, quand un nombre "suffisant" d'expériences n'a jamais abouti à une réfutation de cette hypothèse.

Une seule réfutation, en principe, suffit pour réfuter une théorie.

En pratique, la prudence s'impose, car une expérience mal faite ou mal comprise peut conduire à ce qu'une réfutation d'une théorie soit erronée.

Toute théorie réfutée est, souvent, remplacée par une hypothèse plus générale, dont la théorie réfutée est un cas limite ou particulier.

Toute théorie est susceptible, un jour, d'être réfutée.

Toute théorie a des limites de validité, qui sont en général inconnues tant que cette théorie n'a pas été réfutée.

Une expérience ne peut "prouver" une hypothèse, mais seulement prouver qu'elle est fausse (Karl Popper ; en réalité, connu de la syllogistique aristotélicienne).

En particulier, les faits connus antérieurement à l'élaboration de l'hypothèse ne peuvent pas être utilisés pour "prouver" que celle-ci est vraie !

L'explication de la démarche scientifique implique de rendre compte des débats qui opposèrent les scientifiques entre eux.

"Le principal obstacle à la vérité n'est pas l'erreur, mais l'opinion" (Friedrich Nietzsche).

"Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre" (rabbi Yeshoua).

"La démarche scientifique est une bien belle chose, et ceux qui ne la connaissent pas sont bien à plaindre..." (d'après Marcel Aymé).

Il y a un "morphisme (partiel)" entre une théorie et la "réalité en soi" (au sens d'Emmanuel Kant) des Choses.

La réalité ultime des Choses est peut-être la Logique (Pythagore ; cf. aussi "l'allégorie de la caverne" de Platon).

La réalité dépasse la fiction.

Dissimuler les "faits qui posent problème" nuit gravement, contrairement au tabac, au progrès scientifique (Gaston Bachelard).

Dissimuler les "faits qui posent problème" est contraire à l'éthique.

Le Scientisme (Croyance dogmatique en une Théorie rationnelle) est l'opposé de la science, à l'égal de la Pseudo-science (Croyance dogmatique en une Théorie irrationnelle).


Une œuvre d'art est une synthèse entre la "forme", qui contient 100 % de la valeur artistique de l'œuvre, et le "fond", qui contient l'autre 100 % de cette valeur.

Une œuvre d'art sans utilité est inutile. Or, l'inutilité est le comble du mauvais goût (syllogisme).

On n'aime que ce que l'on connaît bien.

L'art demande une initiation (Serge Gainsbourg).

On appelle roman un mauvais poème (ça se discute...).

Les différentes formes d'art ne sont pas éternelles. Des arts naissent (l'art des écrivains, par exemple), d'autres meurent (l'art des conteurs, par exemple).

Le Tag est le seul mouvement pictural intéressant de la seconde partie du vingtième siècle.

Les arts graphiques sont en plein essor.

La musique a sans doute été le premier des arts. Elle sera sans doute aussi le dernier.

Calder est un artiste mineur. Mathieu aussi. Je n'ai pas dit que ce n'était pas des artistes.

Les mathématiques sont le seul langage dans lequel il est impossible d'écrire un poème.

Il n'y a pas de progrès en art, évidemment !

"Une consonance n'est jamais aussi belle que lorsqu'elle suit une dissonance" (Sergeï Prokofiev). Et réciproquement.

La peinture est un art plus réaliste que celui de la photographie (pas très original).

Quel rapport y a-t-il entre l'architecture de l'un des plus beaux sanctuaires japonais et celui de l'une des plus belles cathédrales européennes ? Aucun.

"Je te défierais de voir une meilleure compagnie que celle que tu trouves chez toi, et que si j'accepte la complaisance comme un bienfait, c'est parce que je trouve du plaisir à la reconnaissance." (Germaine de Staël)

La danse est un art érotique. Sans érotisme, la danse n'est pas un art.

Le cirque est un art.

La musique est ce qu'elle est parce que la physique de la plupart des instruments est, comme pour la voix humaine, celle des cordes vibrantes ou des tuyaux sonores ; la musique serait très différente si la physique de la voix humaine était celle de la vibration d'une membrane bidimensionnelle et, a fortiori, multidimensionnelle (genre cloche).

L'architecture post-moderne est un non-sens.

La sincérité en art est un vilain défaut.

L'art du vingtième siècle est majeur. Il reste à (re-)découvrir.

La peinture est à l'agonie.

Il n'est pas nécessaire de "comprendre" une œuvre d'art pour l'apprécier. Il n'est pas interdit non plus de comprendre comment elle est faite.

L'art est sans rapport avec la métaphysique.


Le sport professionnel n'est pas du sport, tout juste un spectacle de cirque à la romaine, le plus souvent sans valeur artistique(3).

Les JO ne sont pas une affaire de fric mais, le plus souvent, une affaire politique.

Nous ne pourrions certainement plus envoyer aujourd'hui en Mer de Chine notre puissant Charles-de-Gaulle, comme nous le fîmes en 1898 en y envoyant une petite canonnière afin d'obtenir l'ouverture de nouvelles concessions commerciales (la fin de la Belle Epoque ?).


"Le Prince doit agir exclusivement dans l'Intérêt de son peuple, et doit justifier ses actions exclusivement par des Principes moraux" (Nicolas Machiavel, puis à peu près tout le monde sauf, l'Ayatollah Khomeini, le roi Abdallah et Ben Laden).

Toutes les philosophies politiques du vingtième siècle ont leurs racines au dix-huitième, en particulier en France : de façon très simplifiée, le "Socialisme" (politique) mettant l'action sur la Raison, avec Denis Diderot, le " fasciste" (politique) mettant l'accent sur le Sentiment, avec Jean-Jacques Rousseau (Rousseau étant toutefois formellement rejeté, François-René de Chateaubriand, Joseph de Maistre et Joseph Arthur de Gobineau étant plus facilement reconnu comme "Pères Fondateurs") et le "Libéralisme" (politique), compromis des deux, avec François Marie Arouet de Voltaire, sans oublier cette exception française que constitue le Bonapartisme et sa descendance, le Gaullisme.

"Dans un régime National Socialiste, peu importe que cinq cent mille personnes connaissent la vérité, dès lors que cinquante millions continuent de l'ignorer" (Joseph Goebbels).

"Dans une Démocratie Avancée, peu importe que cinq cent mille personnes connaissent la vérité, dès lors que cinquante millions continuent de l'ignorer" (Georges Marchais, lisant un texte).

"Dans une Démocratie Moderne, peu importe que cinq cent mille personnes connaissent la vérité, dès lors que cinquante millions continuent de l'ignorer" (Jacques Chirac, disant sincèrement ce qu'il pense).

"Dans une Démocratie Libérale, peu importe que deux millions de personnes connaissent la vérité, dès lors que deux cents millions continuent de l'ignorer" (Franklin D. Roosevelt).

"Dans une économie socialiste de marché, peu importe que dix millions de personnes connaissent la vérité, dès lors qu'un milliard continuent de l'ignorer" (Hu Jintao).

"Dans une Principauté, peu importe que trois cents personnes connaissent la vérité, dès lors que trente mille continuent de l'ignorer" (Albert II de Monaco).

"Dans une Dictature du Prolétariat, moins de deux personnes doit connaître la vérité (Joseph Staline).

"Dans une Société Communiste, personne ne doit connaître la vérité" (Pol Pot).

Bien que les régimes communistes et nazis aient été tous deux, comme l'a bien montré Hannah Arendt, des régimes totalitaires criminels, le communisme et le nazisme ne me semblent pas à mettre sur le même plan : le communisme a été une Utopie partant de "bons sentiments" ("L'Enfer est pavé de "bons sentiments".") ; le nazisme ne possède aucune de ces deux caractéristiques.

Le "Darwinisme social", découlant des travaux d'Herbert Spencer, a été, comme le "socialisme scientifique" (en réalité, un "socialisme scientiste") que Karl Marx doit probablement à Friedrich Engels, une tentative de transposition aux Sociétés humaines de "l'évolutionnisme". Dans tous les modèles "d'évolutionnisme entropologique", l'Ethique n'intervient à aucun moment, les Humains et les Sociétés humaines se livrant à une lutte sans mercy pour leur survie. Ces idées ont assez naturellement conduit à l'"ethnocentrisme scientifique", au "racisme scientifique", à "l'eugénisme scientifique" ou au "colonialisme scientifique", ont abondamment été reprises dans le fascisme et, en particulier, dans l'une de ses composantes, le nazisme, et semblent avoir un rapport certain avec les Crimes contre l'humanité commis par des nazis.

Il n'y a pas grand' chose à dire du nazisme, en dehors des Génocides et des innombrables crimes de guerre dont des nazis se sont rendus coupables.

Le communisme, l'une des composantes du socialisme, a été une stupidité, non pas inventée mais reprise par Karl Marx et Friedrich Engels, peut-être, aux yeux de Marx, un compromis nécessaire pour permettre à sa philosophie, qui refusait - de façon, à mes yeux, profondément erronée - la distinction entre "l'Action" et "la Connaissance", d'être autre chose qu'une " Philosophie de la Chaire", lui permettant donc, à ce prix, d'être comprise et utilisée par des acteurs politiques de son temps : le communisme était une nième réincarnation du mythe du Paradis terrestre, du Péché originel, et de la Rédemption conduisant à la Fin de l'histoire, la boucle étant ainsi, une fois de plus, bouclée.

En principe, la description marxiste des Sociétés humaines et de leur évolution, en termes "d'infrastructures" et de "superstructures" interagissant entre elles de manière "dialectiques" ("rétroactives", dans le langage de la cybernétique), aurait dû permettre au "socialisme scientifique" de Marx d'échapper à une vision "mécaniste" (actions simples, de cause à effet, de l'Economique et du Social sur le Politique et la Morale) du matérialisme historique, puisque ce modèle, spécifiques aux sociétés humaines, introduit nécessairement une dimension Ethique dans le développent des sociétés humaines, par "rétroaction" du Politique et de la Morale sur l'Economique et le Social. Toutefois, c'est probablement le refus de Marx de reconnaître la spécificité de l'Ethique par rapport à la Connaissance scientifique, le fait que l'Ethique ne peut pas se déduire de la Connaissance scientifique, qui est la cause profonde de la faiblesse de la pensée Ethique de Marx et des Marxistes : le ver était donc dans le fruit, dès le départ. "Qui veut faire l'Ange fait la Bête" (Blaise Pascal).

"Nous sommes sorti de la parenthèse historique du XXeme siècle et de sa sous-parenthèse de la guerre froide. Nous sommes revenus à la vérité de la guerre, qui est d'abord que celle-ci est une lutte pour la liberté d'action. La préservation de notre liberté d'action - qui est notre bien le plus important - est basé sur un nouveau principe très fort qui émerge de nos interventions : le principe de nécessité.

Nous devons intégrer dans notre réflexion deux caractéristiques fortes des nouveaux contextes :

@ La première caractéristique est que le droit nouveau à la guerre est d’avantage affaire de légitimité que de légalité :

- Dimension locale : nous sommes localement "légitimes" si nous répondons mieux que l’Autre aux problèmes de tous ordres auxquels doit faire face la population.

- Dimension extérieure : notre action ne pourra durer que tant que l’opinion publique nationale et internationale en ressentira la légitimité (et cette légitimité, particulièrement fragile, comporte une forte dimension morale, de l’ordre de la perception).

@ La deuxième caractéristique, conséquence de la première, c’est que la guerre est redevenue d’abord une opération de communication et que nous devons d’abord conduire la guerre comme une opération de communication.

Cela veut dire que nous devons contrôler et non pas être contrôlé : il s’agit là du "milieu", puisque gagner la guerre, c’est contrôler le milieu. Cela veut dire que nous devons maîtriser et non pas être maîtrisé : il s’agit là des opinions et donc des médias." (Libéralisme).

Qu’on le veuille ou pas, le monde moderne est comme ça, et pas autrement. Mais est-ce bien démocratique, tout ça ?

La doctrine néo-conservatrice "Shock and Awe" des guerres asymétriques est très méprisante pour "l'adversaire". L'anéantissement de l'intérieur de Notre-Dame de Paris par un missile de croisière y pénétrant par le bouton central de la rosace Nord aux premières heures d'un conflit tétaniserait-elle notre volonté de résistance plus que la destruction des Twin Towers n'a tétanisé celle des américains ? Cette doctrine semble avoir totalement échoué lors de l'invasion de l'Irak en 2003, et c'est réconfortant pour l'Homme.

Michèle Alliot-Marie ne sera sans doute jamais Président de la République. Dommage.

Une composition impossible de son gouvernement aurait pu être :

- Premier Ministre : Bertrand Delanoé ;

- Porte-Parole du Gouvernement : Carla Bruni-Sarkozy (suppléante : Cécilia Attias-Sarkozy) ;

- Ministre plénipotentiaire chargé des relations avec la Russie, la Biélo-Russie, l'Ukraine et le Kazakhstan : Jacques Chirac ;

- Ministre plénipotentiaire chargé des relations avec la Chine : Valéry Giscard d'Estaing ;

- Ministre d'Etat des Affaires étrangères : Dominique-Marie-François-René Galouzeau de Villepin ;

- Ministre d'Etat chargé des relations avec l'Union Européenne : Michel Barnier ;

- Ministre d'Etat chargé de l'Economie, de l'Industrie, du Commerce, des Finances publiques, du Budget et de la Dette : Dominique Strauss-Kahn ;

- Ministre d'Etat du Travail et de la Lutte contre le chômage : Lionel Jospin ;

- Ministre d'Etat de la Ville, de la Jeunesse, des Sports et de l'Intégration sociale : Jean-Louis Borloo ;

- Ministre d'Etat chargé du Cirque, des Loisirs et des Jeux de Hasard : Jack Lang ;

- Ministre de l'Education nationale : Jean-Pierre Chevènement ;

- Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche : Michel Rocard ;

- Ministre de la Défense nationale : François Fillon (Michèle Alliot-Marie étant indisponible ; remplaçant : Jean-Louis Debré) ;

- Ministre de l'Intérieur et de l'Intégration des immigrés à la communauté nationale : Nicolas Sarkozy ;

- Ministre de la Culture : Luc Ferry ;

- Ministre de la Justice : Rachida Dati, assistée de Robert Badinter ;

- Ministre de l'Ecologie : Al Gore ;

- Ministre des Droits de l'Homme, en France et à l'Etranger : Rama Yade ;

- Ministres des Droits de la femme : Simone Veil, et de l'homme : Fadela Amara ;

- Ministre de la Solidarité nationale, des Personnes âgées, des Handicapés et de la Santé publique : Marie-Georges Buffet ;

- Ministre de l'Agriculture : François Bayrou ;

- Secrétaire d'Etat chargé de l'aide aux ONG : Rony Brauman ;

- Secrétaire d'Etat à la Pêche et au Tourisme : Ségolène Royale (remplaçante : Martine Aubry) ;

- Secrétaire d'Etat aux Cultes : Dalil Boubakeur ;

- Secrétaire d'Etat à la Propagande, à la Désinformation et l'Intrusion de certaines Puissances étrangères dans la vie politique française : Robert Ménard ;

- Secrétaires d'Etat pour la lutte contre la Pensée unique et contre le Révisionnisme dans l'histoire de la Colonisation : Bernard-Henri Lévy, André Glucksmann et Alain Finkielkraut ;

- Secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-Mer et de la Décolonisation de la Nouvelle-Calédonie : Aimé Césaire (à titre posthume ; remplaçant : Paul Verges) ;

- Secrétaire d'Etat chargé de la Corse : Charles Pasqua ;

- Secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants ou Résistants, Victimes de Guerres et Anciens Déportés, et à la Réconciliation des Harkis et de la Nation algérienne : Marine Le Pen ;

- Sous-secrétaire d'Etat chargé des relations avec les Etats-Unis, l'Autriche, le Kosovo et le Kurdistan : Bernard Kouchner.

"Ne compter que sur soi-même et encore, pas beaucoup" (Tristan Bernard).

Il est vain de chercher les causes racines d'un problème français sans se placer au minimum dans le cadre européen. Il est vain de chercher des solutions à un problème français sans se situer, tout en respectant le Principe de subsidiarité, dans le cadre de l'Europe. Cela ne veut pas dire que rien ne doit être fait au niveau national par chaque pays européen et, en particulier, par la France.

Il serait du plus haut intérêt de l'Europe et de l'Afrique que les Etats européens délocalisent une partie de leur industrie en Afrique plutôt qu'en Chine. Cela n'est toutefois pas si facile à faire qu'à dire.

Une alliance stratégique entre l'Europe et la Russie était certainement la seule solution pour qu'émerge un troisième Pôle mondial, idée chère à Jacques Chirac. Cette idée ne se concrétisera sans doute jamais, ou trop tard. Pour ce faire, il faudrait que les Européens changent.

Je suis Européen, de nationalité française et citoyen du monde. Je ne suis pas un "Occidental".

"Occidental, mn masc. : personne ayant des idées sensiblement identiques et invariables sur tout, sujet de l'un des pays du monde dont la population est en majorité de Race Blanche" (Grand Littré).

J'ai voté "Oui" au référendum sur le projet de constitution Européenne. Je le regrette, car je suis Européen.

Poutine est probablement un grand Homme d'Etat, peut-être le plus grand que l'Europe ait connu depuis un siècle. L'avenir le confirmera ou pas. Il aurait fait un excellent Président de l'Europe.

L'Europe est, depuis 1945, un Protectorat des Etats-Unis. Cette protection était et reste essentiellement assurée par l'intermédiaire de l'OTAN. Dans l'ensemble, les Européens en étaient et en restent aujourd'hui satisfaits, probablement en raison des souvenirs, encore vivace, de la Guerre froide. Objectivement, le Protectorat exercé par les Etats-Unis sur l'Europe est aujourd'hui entièrement à l'avantage des Etats-Unis vu des Etats-Unis, et au désavantage de l'Europe vu d'Europe. A terme, il devrait causer la perte de l'Europe.

Les Etats-Unis ont actuellement deux alliés stratégiques dans le monde, le Royaume-Uni et Israël, et aucun autre. Le rôle joué par le Royaume-Uni, comme relais politique des Etats-Unis auprès de l'Europe et donc de l'OTAN en échange du maintien d'un certain rôle de Grande Puissance du Royaume-Uni, par l'intermédiaire de son protecteur américain, dans le concert des nations, ne devrait pas beaucoup évoluer dans un avenir prévisible. Par contre, l'occupation de l'Irak et le contrôle direct du Moyen-Orient par les Etats-Unis qui en résulte, rend l'intérêt, pour les Etats-Unis, de l'alliance avec Israël beaucoup moins grand ; il en est toutefois de même pour Israël quant à l'intérêt de son alliance avec les Etats-Unis, Israël étant maintenant assuré de rester pour très longtemps la seule super puissance régionale du Moyen-Orient.

Le rôle de l'OTAN change : instrument chargé dans le passé de la protection des Européens, il est de plus en plus chargé d'assurer, toujours sous le commandement des Etats-Unis, la protection des intérêts des Etats-Unis, de leurs alliés stratégiques (et de leurs alliés) dans le monde. Il est peu probable que cette situation évolue dans un avenir prévisible.

Le prochain Président des États-Unis sera sans doute John McCain. Il ne sera sans doute pas un plus mauvais Président des Etats-Unis qu'un autre.

La République Populaire de Chine est le premier Etat conficianiste de l'ère moderne. L'opposition taoiste, actuellement faible en dehors de l'Intelligentsia, devrait voir son influence croître au cours des prochaines années.

Récemment, une amie chinoise, étudiante en France depuis quatre ans, à qui je demandais, via "Messenger", si elle avait été saluer la flamme olympique lors de son passage à Paris, m'a répondu :

- "Ah non, j'aurais bien eu trop peur de me faire battre par les manifestants pro-Tibet."

Paranoïa ? Elle a décidé de ne pas faire son Doctorat en France. "Bon débarras !" diront certains. Pourtant, elle est très propre, et ne sent pas mauvais. (La Joie ?)

Les Etats-Unis préparent activement leur confrontation avec la Chine, qu'ils jugent inévitable. La Chine en fait autant. Cette préparation constitue la clé majeure de la compréhension de leurs politiques respectives actuelles.

Les Etats-Unis sont d'abors intervenus en Irak en 1991 pour empêcher l'Irak d'accéder à l'arme nucléaire et de devenir ainsi le leader du monde arabe, lieder dont ils craignaient qu'il soit aussi "incontrôlable" qu'Israël.

En 1990, les Etats arabes ont accepté que les Etats-Unis et de leurs alliés mènent une guerre contre l'Irak en 1991 à partir de territoires arabes, comme cela était militairement indispensable, en échange d'un engagement des Etats-Unis d'obtenir d'Israël l'acceptation de la création d'un Etat palestinien. Les Etats-Unis obtirent cet engagement dès l'été 1990 de la part du Premier ministre israélien de l'époque, du Likoud, Yitzhak Shamir, sous la forme de l'organisation, après la guerre, d'une conférence qui allait être connue sous le nom de la conférence de Madrid, ouverte le 30 octobre 1991 ; en échange de cet engagement israélien, les Etats-Unis exigèrent des pays arabes, et, en particulier, des trois plus grands d’entre eux, l'Arabie Saoudite, l'Egypte et la Syrie, qu'ils s'engagent militairement, et de façon active et significative, à cette guerre, menée sous l'égide des Nations Unis, contre l'Irak. L'engagement israélien fut confirmé par les deux Premiers ministres travaillistes suivants, Yitzhak Rabin et Shimon Peres, et conduisit à la reconnaissance d'Israël par l'OLP, à la reconnaissance de l'OLP par Israël, aux Accords d'Oslo du 13 septembre 1993 et, enfin, au Traité de paix israélo-jordanien du 26 octobre 1994. C'est le désaveu, au sein du Likoud, par Benyamin Netanyahou et Ariel Sharon, des engagements qu'avaient pris Yitzhak Shamir à l’été 1990, rompant ainsi le consensus politique israélien sur ces engagements, suivi de l'arrivée au pouvoir, après le Massacre des Patriaches le 25 février 1994 et l'assassinat d'Yitzhak Rabin le 4 novembre 1995, de Benyamin Netanyahou le 18 juin 1996, qui est la (seule) cause, en dépit des pressions vaines qu'essayèrent à ce moment d'exercer les Etats-Unis sur le Likoud, de l'arrêt du processus de paix engagé en 1990.

Les Etats-Unis n'arrivèrent à contrecarrer les efforts de l'Irak pour obtenir, en rétorsion de la non tenue par Israël des engagements qu'il avait pris à l'été 1990 auprès des Etats arabes d'accepter la création d'un Etat palestinien, la levée par ces derniers d'embargo économique et militaire de l'Irak (levée de l'embargo qui était devenu, après le désaveu par Benyamin Netanyahou et Ariel Sharon des engagements qu'avaient pris Yitzhak Shamir, l'objectif quasi unique que Saddam Hussein estimait encore pouvoir atteindre avant sa mort), que par les bombardements de l'opération Renard du Désert en décembre 1998, et le retrait des inspecteur de UNSCOM que les Etats-Unis avait exigé de l'ONU afin de pouvoir mener à bien cette opération, inspecteurs dont le retour, après le fin des bombardements, avait été refusé par l'Irak. L'élection d'Ehud Barak au poste de Premier ministre d'Israël le 18 mai 1999, et la reprise apparente du "Processus d'Oslo", permettant à chacun de "sauver la face", mis un terme définitif aux espoirs des irakiens, car si l'élection d'Ariel Sharon au poste de Premier ministre d'Israël le 7 mars 2001 put, peut-être, redonner quelque espoir à Saddam Hussein, le 11 septembre de la même année allait changer bien des choses dans l'histoire de l'Irak...

Depuis la Guerre du Golfe, les "Services" contrôlent sélectivement l'information à la source, par "infiltration" et "noyautage". En particulier, les bureaux des agences de presse de Bagdad, de Pékin, de Moscou, de Beyrouth et, dans une moindre mesure, de Paris, le sont. Abidjan et N'Djamena sont également concernées - mais pas Monaco ou Acapulco. Certains grands médias (presse ou télévision), français ou étrangers, le sont aussi.

Les agents de la CIA sont cultivés et ont une excellente connaissance du monde. Les chinois ont beaucoup d'humour. Je ne suis par sûr d'avoir rencontré ceux ou celles du Mossad. Tous les agents parlent parfaitement la langue américaine, à l'exception des russes qui ont parfois, ou prétendent avoir, besoin d'un interprète (Le Caire, nid d'espions).

- "Jeune homme, connaissez-vous la composition exacte du propergol solide équipant les propulseurs des missiles nucléaires stratégiques équipant les sous-marins nucléaires stratégiques de la force de dissuasion française ?"

demanda un jour à l'un des mes collaborateurs un Chinois visitant le stand d'exposition que tenait notre Entreprise au Salon du Bourget.

- "Non."

répondit avec finesse mon collègue qui, d'ailleurs, ne la connaissait pas.

- "Ca ne fait rien", répondit le Chinois "car, moi, je la connais !".

Le Bouddhisme, en particulier sa forme Zen, est l'un des modes de pensée humaine parmi les plus profonds. L'Hindouisme quant à lui, dont le Bouddhisme tibétain fait en réalité partie, ne semble être qu'un ramassis de superstitions. Il est probable que l'Hindouisme ne survivra qu'en Occident. (Le Dalaï Lama actuel semble avoir contribué à faire un peu évoluer "dans le bon sens" le Bouddhisme tibétain).

La France pourrait renouer des relations économiques, politiques et culturelles étroites avec le Viêt Nam, future grande puissance régionale située au cœur du futur centre du monde, profitant ainsi, pour elle-même et pour l'Europe, d'une opportunité historique pour compenser ainsi en partie leur future marginalité géographique.

Une Paix Juste (qui n'est pas juste la paix) entre Israel et la Palestine suppose que chaque partie accepte l'inacceptable. Yitzhak Rabin et Yasser Arafat y étaient sans doute prêts, et étaient les seuls à avoir, peut-être, la capacité à le faire accepter à chacun de leur peuple. La Paix n'est pas pour demain.

Saddam Hussein était un "Napoléon" moderne du Moyen-Orient, en plus brutal et moins intelligent. Comme son modèle, il a échoué. Bof, sauf pour les Irakiens, ça ne change pas grand' chose...

Je ne suis, ni de Droite, ni de Gauche, ni "d'Ailleurs". Hatchepsout était-elle de Droite ou de Gauche ? Dans une époque pas trop lointaine, on ne comprendra sans doute pas plus ce qu'étaient au vingtième siècle la Droite et la Gauche en Occident, que nous ne comprenons aujourd'hui les clivages politiques du temps de Mazarin.

"Toute propagande efficace doit reposer sur des idées et des faits simples" (Joseph Goebbels), "et compréhensibles par tous" (George W. Bush).


La confrontation de la Chine et des États-Unis, provocant un déplacement du centre de gravité du Monde de l'Atlantique vers le Pacifique, sera certainement l'évènement majeur du vingt-et-unième siècle, avec l'émergence progressive de l'Inde. Le réchauffement climatique et la maîtrise génétique de son évolution par l'Homme constitueront deux autres évènements significatifs. Ces évènements devraient avoir des conséquences très importantes sur l'histoire de l'Humanité pour les trois prochains siècles. Enfin, évènement mineur celui-là, la disparition, commencée au début du vingtième siècle, de l'Europe en tant que foyer de civilisation humaine sera probablement achevée vers la fin de ce siècle.

"Il est impossible de prévoir le Futur, et essayer de le faire est même, en pratique, extrêmement dangereux" (Jacques Lesourne, Futurologue).


Vol 93 United Airlines
Quelques éléments de réflexion, basées sur les faits connus :
- Au moins avant le premier impact (8 H 46), "l'affaire" est une affaire classique d'avions ne suivant pas leur route prévisionnelle et relève de la seule US Air Force. Celle-ci semble, pour le moins, ne pas avoir réagi correctement, en fonction des procédures applicables à ce genre d'incidents, fréquents, qui en porte presque jamais à conséquence. Il n'est toutefois pas certain que la centralisation des données aériennes et les procédures d'analyse de ces données en vigueur à cette époque (qui n'avaient certainement pas envisagé a priori cette éventualité), lui permettaient de prendre conscience que quatre avions avaient dévié pratiquement SIMULTANEMENT de leur route aérienne normale, ce qui aurait pu permettre au commandement aérien US de comprendre très tôt la gravité de la situation et, peut-être, de réagir correctement pendant qu'il en était encore temps, c'est à dire de faire immédiatement abattre par la chasse les quatre aéronefs.
- Au plus tôt à 8 H 46 et, selon toute probabilité, à 9 H 03 au plus tard, la procédure datant de la guerre froide, et correspondant à une attaque surprise par l'URSS, toujours en vigueur, a été déclenchée. C'est cette procédure et aucune autre qui a été utilisée à cette occasion. Dans ce type de situation, il n'en existe (ou n'en existait) probablement aucune autre. En l'absence du Président des Etats-Unis, en déplacement, c'est, conformément à la procédure, le Vice-Président Dick Cheney qui a pris le commandement des opérations. Il s'est immédiatement rendu dans l'un des abris anti-nucléaires souterrains situés sous la Maison Blanche, ainsi que l'ensemble de de son Etat-Major, qui occupait d'autres abris. Des instructions ont été données pour que le Président George W. Bush se mette "En Sûreté" (Il ne jouera aucun rôle, conformément à la procédure, dans un tel cas de figure, pendant toute la durée de la crise - même s'il avait été en désaccord avec les décisions de son Vice-Président, c'est ce dernier, seul , qui aurait continué à prendre seul toutes les décisions incombant au "Commandant des opérations" ), et toutes les liaisons avec les Forces Armées ont été immédiatement activées. L'Etat-Major militaire du Pentagone en a fait, simultanément, de même, ainsi que tous les Commandements militaires et ceux de la Sécurité civile des Etats-Unis. Formellement, les choses se passèrent probablement "très bien", car cette procédure avait été testée de façon particulièrement approfondie, et faisait (et fait toujours) l'objet d'exercices en vraie grandeur, pluriannuels, très réalistes (tout comme en France) ; le Vice-Pésident, comme tous les autres personnels de la Maison Blanche et du Pentagone, de dépit de sa prise de fonction récente, devait y être parfaitement rodé.
- Juridiquement, la situation à ce moment était probablement un "Etat de crise extrême", l'un des états de "l'Etat de Guerre'', et la juridiction de "l'Etat de Paix" ne s'appliquait donc plus. En "Etat de Paix", un aéronef, civil ou militaire, ne peut initialement qu'être déclaré "suspect" (jamais "hostile"), et doit être reconnu "à vue" par un chasseur armé d'un canon ; il ne peut être déclaré "hostile" qu'après un tir de sommation du chasseur, dans le cas où l'avion intercepté n'obtempère manifestement pas aux ordres qui lui sont donnés. En "Etat de Guerre", un aéronef, civil ou militaire, peut d'emblée être déclaré "hostile", en général par un Commandant de Zone de Défense Aérienne, et doit dans ce cas être abattu, sans sommation, par tous moyens confondus à la disposition de la défense aérienne, y compris par l'emploi des moyens sol-air (La possibilité, ou non, que l'Armée utilise des missiles à tête nucléaire en défense est l'une des dispositions prévues par la procédure ; le Commandant des opérations doit d'emblée prendre position sur cette option, afin que la mise en œuvre des têtes nucléaires, qui demande des délais, puisse être réalisée à temps ; il peut, à tout moment, changer d'option, mais il est exclu qu'il se décide seulement au moment "crucial" du tir de les utiliser ou non, ou qu'il ait à donner à ce moment là une quelconque ultime autorisation : dès lors que cette option a été validée par le commandant des opérations, il est du seul ressort du commandement des unités opérationnelles mettant en œuvre ces missiles d'utiliser ou non ceux-ci, en fonction de la situation tactique, suivant des procédures d'emploi préétablies et en grande partie automatisées (décision finale prise par des ordinateurs de tir) pour le tir de ces missiles ; le commandant des opération peut éventuellement n'être averti qu'a posteriori qu'un ou plusieurs missiles à tête nucléaire ont été utilisés, le temps de réponse des ordinateurs étant très court...). En "Etat de Guerre", le rôle du Commandant des opérations est uniquement de décider du niveau de mise en œuvre des différentes dispositions préétablies prévues dans la procédure relative à cet état, en fonction de l'évolution de la situation. Dans une telle situation, il est exclu que le Commandant "improvise" des actions autres que les actions planifiées dans la procédure (risques d'interférences avec les dispositions préétablies, délais aléatoires...). Il est probable, dans le cas présent et comme la souplesse de la procédure le permet évidemment, que toutes les dispositions prévues dans le cas d'une attaque nucléaire n'ont pas été intégralement mises en œuvre (mise en condition de tir des missiles stratégiques, mise à l'abris des populations, par exemple ; la Garde Nationale était néanmoins sur place, au moins à New York, avec ses vieux blindés... Procédure oblige), bien que tous les moyens prévus aient probablement été, au minimum, "Mis en Garde", donc susceptibles d'être immédiatement activées en cas de besoin.
- Conformément à la procédure, tous les moyens de défense aériennes des USA ont intégralement été mis en œuvre opérationnellement, et tous les avions autres que les avions militaires survolant l'espace aérien des USA ont, en principe, immédiatement reçu l'ordre d'atterrir immédiatement sur l'aérodrome le plus proche. Cela a pris un certain temps, car les bombardiers soviétiques, contre lesquels cette procédure avait été établie, étaient censés mettre plusieurs heures avant d'atteindre le territoire des USA. Il n'y avait donc aucun besoin que la procédure soit faite de telle sorte que l'atterrissage des avions non militaires puisse se faire en quelques minutes. Ceci semble avoir gêné considérablement la chasse US, le ciel n'étant pas vide d'avions pendant un temps certain, ce qui a nécessité de nombreux décollages de chasseurs pour identifications "à vue" d'avions de ligne n'ayant pas été avertis, et poursuivant leur vol sans déviation, et donc classés "suspects".
- Cette procédure prévoit bien évidement, comme toutes les procédures identiques existant dans le monde, que la défense aérienne, dans ce cas de figure, se doit d'abattre tout avion "hostile" sans sommation, ou "suspect" après sommation (en principe, tir au canon à proximité de l'avion, à l'aide d'obus traçants devant être visibles du cockpit de l'avion intercepté ; tout avion ne répondant pas immédiatement au tir de sommation, par radio ou en battant des ailes, devient immédiatement "hostile"). La supposition que le Vice-Président ait "tardé" à donner cet ordre, ou que des officiers ne l'aient pas transmis est absurde : personne n'avait pour mission de donner ou de transmettre un tel ordre ; il fait bien évidemment partie la procédure. Même en "Etat de Paix", un Centre de Défense Aérienne est autorisé à abattre de sa propre initiative un avion, civil ou militaire, classé "hostile" (c'est à dire ne répondant pas aux injonctions, dès lors que celles-ci ne peuvent pas ne pas avoir été perçues pas le pilote), sans avoir à en référer au Chef de l'Etat (au Chef d'Etat-Major de l'Armée de l'air, tout au plus, et s'il est disponible...). Si la chasse américaine n'a pas abattu les vols AA11, AA77 et UA175, c'est qu'elle n'a pas été en mesure de le faire.
- Pour ce qui est du vol UA93, la chasse était à proximité de l'avion lorsque celui-ci s'est écrasé, et celui-ci devait, sans l'ombre d'un doute, avoir été classé "hostile", ayant dévié de sa trajectoire planifiée et ne répondant pas aux injonctions du sol à atterrir sans délais. (De plus, il est probable que les conversations téléphonique entre des passagers de l'avion et le sol ont été écoutées en temps réel par la NSA, qui en a les moyens). Il devait donc, conformément à la procédure, sans sommation, être attaqué avec des missiles. La supposition que "les terroristes ont provoqué le crash pour empêcher la prise de contrôle par les passagers" avancée par la commission d'enquête est, par ailleurs, peu vraisemblable : on voit mal pourquoi les terroristes n'auraient pas tenté, coûte que coûte, jusqu'au bout de remplir leur "mission" probable, à savoir s'écraser sur la Maison Blanche. Dans leur optique, ils n'avaient rien à perdre mais au contraire, tout à gagner, à tenter de le faire, même si, l'avion ayant eu un retard au décollage de 41 minutes, les terroristes savaient certainement dès leur décollage qu'ils menaient leur "mission" en "mode dégradé", car ils ne pouvaient plus espérer que le Président Bush (ou le Vice-Président, les terroristes devant savoir qu'en l'absence du Président, le Vice-Président se trouvait nécessairement à la Maison Blanche, pour des raisons de "Sécurité Nationale"), qui était censé se trouver à la Maison Blanche, n'aurait pas le temps de se mettre à l'abri (tout comme en France, en l'absence du Président et du Premier Ministre, c'est le Président du Sénat (actuellement, Christian Poncelet), qui doit être en mesure de prendre, à tout moment, immédiatement, le "Commandement des opérations" si nous nous trouvions dans un état quelconque de "l'Etat de Guerre"). Néanmoins, les terroristes n'avaient aucun contact avec un quelconque centre de commandement susceptible de leur donner des informations en temps réel sur la situation des autres avions, et n'avaient d'autre choix que de mener leur action en fonction du planning qui leur avait été communiqué, quelque temps auparavant, pour cette opération.
- Le témoignage téléphonique de 9 H 58 du passager se trouvant dans les toilettes, dernière communication en provenance de l'avion, "qui rapporta une explosion, aperçu de la fumée blanche et signala que l'avion était en train de descendre" laisse penser qu'au moins un missile fut tiré en direction de l'avion, et que la charge militaire de ce missile explosa normalement, à proximité de l'avion. Le fait que l'un des moteurs ait été retrouvé à 600 environ de l'impact principal laisse penser que le missile air-air utilisé était à guidage infrarouge (et non à guidage électromagnétique ou à système de guidage à radar actif), le missile tiré, de type "Fire and Forget", s'étant dirigé sur la chaleur dégagée par le jet principal de l'un des réacteurs de l'avion, et ayant explosé à proximité de celui-ci, voire en impact sur ce moteur ; s'il en est bien ainsi, ceci devait être parfaitement visible lors de l'expertise des débris de l'avion, et en particulier lors de l'expertise de l'un de ses réacteurs. Très souvent, la procédure de destruction d'un aéronef par un avion de chasse prévoit l'utilisation de deux missiles, le premier à guidage infrarouge, le second à guidage électromagnétique ou à système de guidage à radar actif, tirés à quelques secondes d'intervalle ; le second se dirige normalement en direction du fuselage de l'avion hostile, et explose, soit en impact, soit à proximité de celui-ci. Si un second missile fut tiré, et s'il atteint sa cible, le passager réfugié dans les toilettes fut certainement tué sur le coup par l'explosion de la charge du second missile, ce qui expliquerait qu'il n'ait pas continué à transmettre des informations pendant la chute de l'appareil, qui dura plusieurs minutes. Si les chasseurs utilisés étaient bien de type F16 "Falcon", le premier missile tiré fut, selon toute probabilité, de type AIM-9 "Sidewinder" à guidage infrarouge, et le second, normalement, de type AIM-120 AMRAAM "Slammer" à système de guidage à radar actif, lui aussi de type "Fire and Forget" (l'utilisation d'un missile de type AIM-7 "Sparrow", prédécesseur de l'AIM-120 AMRAAM "Slammer", surtout en situation "d'Etat de Guerre", compte tenu de la vétusté de ce missile, est peu probable, sauf si le chasseur ayant effectué les tirs se trouvait en exercice quand le pilote reçut l'ordre d'intercepter et d'abattre le Vol UA93). En l'état actuel des faits connus, on ne peut savoir si un second missile fut effectivement tiré et, si oui, s'il atteint sa cible, bien que cette hypothèse soit relativement probable. Dans l'hypothèse où l'avion ne se serait pas écrasé par suite d'un tir de la chasse US, il est certain qu'il l'aurait été, de cette façon, quelques minutes plus tard.
- En aucun cas, cette analyse des faits connus ne remet au cause, de quelque façon que ce soit, la seule responsabilité d'AL-QAÏDA dans l'organisation des attentats du 11 septembre 2001.
- Il est rare qu'une armée, en temps de paix, reconnaisse avoir abattu un avion civil, volontairement ou par erreur. Le cas du 747 coréen abattu par la chasse russe, qui l'avait peut-être confondu avec un RB47 (ou un RC 135) de reconnaissance électronique US qui volait à proximité et qui enregistrait peut-être les allumages radar que provoquait le passage du 747 au dessus de cette zone ultrasensible au point de vue militaire, au dessus du Kamtchatka donc, vers la fin des années quatre-vingt, est une exception. Un autre cas est celui d'un avion civil abattu par erreur par l'US Navy, pendant la Guerre du Golfe si je me souviens bien, ou plus tard. (Un jour, un chasseur américain manqua de peu de percuter un Concorde d'Air France sur la ligne Paris-New York, au dessus de l'Atlantique, alors que le Concorde, "joué hostile", volait encore à très haute altitude, à plus de Mach 2, en direction de New York, lors d'un exercice d'interception de l'US Air Force "pas très légal". Les deux avions se croisèrent à Mach 4 en vitesse relative, à distance "létale" (i.e. si une charge militaire d'environ 10 Kg avait explosé à cet instant, à l'endroit où se trouvait le chasseur, le Concorde aurait été détruit en vol). Il faut reconnaître que ce genre d'exercice est très difficile à monter, et qu'il coûte très cher. Si le chasseur avait effectivement percuté le Concorde, aurait-on jamais connu les causes réelles de cette catastrophe aérienne, même si des langues de pilotes se seraient sans doute alors déliées ? Je ne sais pas si d'autres Armées de l'air se sont amusées à ce genre d'acrobatie avec le Concorde, acrobaties que la plupart des compagnies aériennes apprécient en général fort peu...). Par exemple, l'Armée française n'a jamais reconnu avoir abattu par erreur, au dessus de la Méditerranée, non loin du polygone de tir anti-aérien de l'Ile du Levant (au moyen d'un missile mer-air MASURCA de la Marine), une Caravelle Paris-Ajaccio (en retard sur son horaire, l'absence d'avion dans le ciel au moment du tir n'ayant pas été correctement vérifiée, celle-ci se serait trouvée un instant en alignement radar avec l'engin cible Nord CT 20 utilisé pour cet exercice ; le radar de poursuite, calé auparavent sur l'engin cible, se serait, à partir de cet instant, calé sur la Caravelle, dirigeant le missile sur celle-ci) au milieu des années soixante (fait possible, mais actuellement invérifiable).


"Six témoins ont rapporté aux médias locaux avoir vu un petit bimoteur, un Mystère-Falcon"
Les témoins ont-il vu un "Mystère-Falcon" ou un "F16 Falcon" ? That's the "Mystère"... A moins que ça n'ait été un "Mirage" !
POST SCRIPTUM : On ne peut qu'être émerveillé par les connaissances des paysans américains en matière d'aéronautique, qui sont proprement stupéfiantes, les six témoins ayant tous été capables de préciser que l'appareil qu'ils avaient vu était un Mystère-Falcon ; pour ma part, je suis incapable de distinguer en vol un Mystère-Falcon d'un Cessna Citation ou d'un Gulfstream, également très répandus aux Etats-Unis ; il est vrai que je ne travaille dans l'industrie aérospatiale que depuis trente-cinq ans ; néanmoins, le fait qu'ils aient parlé d'un "bimoteur" et non d'un "biréacteur" montre que leurs connaissances en matière d'aéronautique civile ne sont peut-être pas aussi grandes qu'il n'y parait au premier abord ; peut-être n'ont-ils pas tout retenu des explications qu'on leur a peut-être donné peu après les interviews qu’ils avaient accordé aux médias locaux. D'ailleurs, on peut se demander ce que faisait encore ce Falcon dans cette galère, à cet endroit, à cet instant. Par contre, tous connaissaient bien évidemment parfaitement le Falcon, qu'ils ont ingurgité jusqu'à indigestion depuis la Guerre du Golfe et même après : tout enfant américain, de plus de trois ans et normalement constitué, sait reconnaître, au premier coup d'œil, un Falcon d'un Fulcrum ; il serait d'ailleurs intéressant de visionner l'intégralité des interviews que les témoins ont donné juste après le crash, pour noter les termes exacts qu'ils ont employé, à ce moment là, pour relater ce qu'ils avaient vu, à moins que ces enregistrements n'aient été égarés : car, pour ma part, quand je vois un Falcon, je dis : "C'est un Falcon", et non pas : "C'est un Falcon".


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(1) : (corrigées). (2) : (corrigées). (3) : Il y a de vraies exceptions.