Joseph Rossé

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Joseph Rossé
Parlementaire français
Naissance 26 août 1892
Décès 25 octobre 1951
Mandat Député 1928
puis 1932-1940
Début du mandat
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Circonscription Haut-Rhin
Groupe parlementaire RDC (1932-1936)
IAP (1936-1940)
Troisième République

Joseph Rossé est un homme politique français né le 26 août 1892 à Montreux-Vieux, dans le Haut-Rhin, et décédé le 25 octobre 1951 à Eysse, dans le Lot-et-Garonne.

Professeur à l'école primaire supérieure de Colmar, militant régionaliste, il est révoqué de ses fonctions après avoir signé un manifeste autonomiste. Il rejoint alors la rédaction de l'Elsässer Kurier (le « Courier alsacien »), le journal représentant cette tendance politique.

Il milite également à l'Union populaire républicaine, le grand parti social-chrétien alsacien de l'Entre-deux-guerres. En 1928, le gouvernement français mène un dure combat contre les visées des autonomistes alsaciens. De nombreux militants de l'UPR sont alors accusés d'avoir conspiré contre le gouvernement légal, et inculpés. Joseph Rossé, qui vient d'être élu député, est déchu de son mandat, condamné à un an de prison et à cinq ans d'interdiction de séjour pour complot contre la sûreté de l'État, condamnation partagée avec son camarade de l'UPR Eugène Ricklin.

Amnistié en 1931, il est réélu en 1932 et participe à la création du groupe parlementaire des Républicains du centre, puis, en 1936, après une nouvelle réélection, du groupe des Indépendants d'action populaire.

Farouchement pacifiste et anticommuniste, il approuve les accords de Munich. Soupçonné, en 1939, d'être un agent de la propagande hitlérienne en France, il est à nouveau arrêté et accusé d'atteinte à la sûreté extérieure de la France. Il est successivement transféré dans plusieurs maisons d'arrêt. Les nazis l'en libèrent après la signature de l'armistice. Cette indulgence des nazis à son égard lui valent d'être une fois de plus arrêté en février 1945 et jugé en 1947, comme collaborateur. Il est condamné à 15 ans de travaux forcé et décède en 1951 en prison, dans le sud-ouest de la France.

[modifier] Citation

« La lutte seule est vie. Qui abandonne la lutte s'avoue faible et vieux. Il est mort, même s'il vit encore physiquement. Qui ne travaille que pour l'argent mène une activité sans joie. »

[modifier] Sources

  • Jean Jolly (dir.), Dictionnaire des parlementaires français, notices biographiques sur les ministres, sénateurs et députés français de 1889 à 1940, Paris, PUF, 1960.