Joseph Fesch

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Cardinal

Joseph Fesch
de l’Église catholique
Image de Joseph Fesch
Cardinal-prêtre de S. Lorenzo in Lucina
Cardinal-prêtre de S. S. Maria della Vittoria
Blason de Joseph Fesch
Naissance 3 janvier 1763
à Ajaccio (France)
Ordination
sacerdotale
1787
Consécration
épiscopale
15 août 1802 par le
card. Giovanni Caprara Montecuccoli
Évêque Archevêque de Lyon (France)
Créé
cardinal
17 janvier 1803 par le
pape Pie VII
Décès 13 mai 1839
à Rome (Italie)
 
Cardinal
Titre cardinalice
Collège cardinalice · Consistoire
Tous les cardinaux
(en) Fiche

Projet Catholicisme · Instructions

Le cardinal Joseph Fesch était un homme d'Église français, archevêque de Lyon de 1802 à 1836.

Né à Ajaccio le 3 janvier 1763, il est mort à Rome le 13 mai 1839. Il était le fils de François Fesch, officier suisse au service de Gênes, et de Angèle-Marie Pietra-Santa (Veuve de Jean-Jérome Ramolino dont elle eut une fille, Lætitia Bonaparte, la mère de l'Empereur, ce qui fait donc de Joseph Fesch l'oncle de Napoléon Bonaparte).

Sommaire

[modifier] Dans les Ordres

Après des études à Ajaccio, il obtient grâce à l'archidiacre Lucien Bonaparte, une bourse pour rentrer au Séminaire d'Aix-en-Provence de 1781 à 1786. Il entre ainsi dans les ordres. Au moment où éclata la Révolution, il était archidiacre et prévôt du chapitre d'Ajaccio.

Sous la Terreur, Joseph Fesch, ayant abandonné l'habit, doit trouver des revenus. Il devient d'abord garde-magasin d'une division de l'armée des Alpes avant de se voir confier par son neveu Napoléon Bonaparte la charge, en 1795 de commis aux marchés de fournitures pour l'armée d'Italie.

[modifier] Un ecclésiastique distingué

Durant cette campagne, il commence une collection de tableaux, appelée à devenir l'une des plus riches de France. En 1800 il réintègre l'Eglise, et en 1802, son neveu Napoléon lui constitue un diocèse sur mesure, réunissant les départements du Rhône, de la Loire et de l'Ain, et siègeant à Lyon. Il devint alors archevêque de Lyon et primat des Gaules à la tête de l'église en France. Il appelle alors Gaspard-André Jauffret comme vicaire général.

Cérémonie du mariage de Napoléon avec Marie Louise d'Autriche auquel assiste le cardinal Fesch
Cérémonie du mariage de Napoléon avec Marie Louise d'Autriche auquel assiste le cardinal Fesch

En 1803, Joseph Fesch devient le premier Cardinal de l'Eglise restaurée. Bonaparte est personnellement intervenu en sa faveur, écrivant au pape : L'archevêque de Lyon est un ecclésiastique distingué par la sévérité de sa morale et l'attachement particulier que je lui porte, étant mon proche parent.

Pour obtenir la reconnaissance de L'Empire par le pape, Napoléon alors Premier Consul envoie alors son oncle comme ambassadeur à la cour de Rome, où il le charge de négocier la venue de Pie VII à Paris pour le sacre. La veille de la cérémonie,quand Joséphine avoue au pape qu'elle et Bonaparte ne sont pas unis religieusement, c'est encore le cardinal Fesch qui est chargé de donner aux époux une discrète bénédiction nuptiale. En 1805, élevé aux dignités de grand aumônier de l'Empire, de comte et de sénateur, ses relations avec son neveu paraissent bonne. Elles vont se détériorer lors de la crise entre la France et le Saint-Siège. Le cardinal restant fidèle au pape, se trouve dans une situation difficile face à Napolèon, qu'il s'efforce de modérer. En 1806, celui ci le rappelle de son ambassade à Rome, le soupçonnant de tarder volontairement à obtenir l'adhésion du pape à la guerre contre l'Autriche.

L'enlèvement de Pie VII choque profondément Joseph Fesch, mais il n'ose protester ouvertement auprès de Napoléon, qui le contraint par ailleurs à accepter l'annulation de son premier mariage.

[modifier] Fidèle aux Bonaparte

Les rapports devenus de plus en plus tendus entre Napoléon et son oncle, la lettre que fait parvenir le cardinal Fesch en 1810 au pape lors de son transfert de Savone à Fontainebleau signe leur rupture.

L'empereur lui retire alors la charge de grand aumônier, le privant d'une partie de ses revenus et l'assigne à résidence dans son diocèse de Lyon où il y restera jusqu'en 1814.

Pourtant, Fesch, n'a cessé d'être loyal envers Napoléon. Après l'abdication de l'Empereur et Waterloo, il alla vivre à Rome où il est accueilli par Pie VII, sa maison servant de point de rencontre aux Bonaparte en exil. Il passa ses derniers jours dans l'étude des lettres et des arts, sans vouloir jamais consentir à se démettre de son archevêché.

En 1822, le pape Pie VII redimensionna le diocèse de Lyon au niveau du département.

Il avait formé une riche collection de tableaux : il en a légué 1200 à la ville d'Ajaccio.

Le procès en béatification de Jacques Fesch, en parenté avec le cardinal Joseph Fesch, a été ouvert par le Cardinal Lustiger.

Précédé par Joseph Fesch Suivi par
Claude François Marie Primat
Primat des Gaules
Louis-Jacques-Maurice de Bonald

[modifier] Source partielle

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« Joseph Fesch », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource) Certains peuvent être intéréssés par le tout nouveau livre (oct 2007) "Le service ICONOGRAPHIQUE ANTIQUE du Cardinal Fesch" d'Hervé de la Verrie. Magnifiques photos et très bonne documentation.

  • De Bonaparte à l'Empereur Editions Atlas.D.L. 2004.