John Constable

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Autoportrait, 1806
Autoportrait, 1806
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John Constable (11 juin 1776 à East Bergholt, Suffolk31 mars 1837 à Londres), est un peintre paysagiste britannique du XIXe siècle.

La région de Dedham Vale dans le Suffolk est encore connue comme le «pays de Constable». Flatford Mill, le sujet de l'une de ses œuvres la plus connue était à son père, un brasseur aux affaires florissantes.

Il tomba amoureux d'une femme des environs, Maria Bicknell, et fit la connaissance de son père, un proche du roi de Grande-Bretagne, qui ne trouvait pas Constable assez doué. Après cinq ans, il donna enfin son consentement à leur union et la noce eu lieu en 1816. Après avoir donné naissance à sept enfants, Maria mourut de tuberculose, ce qui bouleversa durablement son époux.

Ses ciels sont particulièrement vibrants et en font un précurseur de l'impressionnisme.

Spécialiste des ciels, il les étudie comme « le plus insaisissable des phénomènes du monde » et cherche à « déterminer l'informe ». Selon lui, « La peinture est une science, et elle devrait être une constante recherche des lois de la nature. Et pourquoi ne pas considérer la peinture des paysages comme une des branches de la philosophie de la nature, dont les expériences ne seraient autres que des tableaux ? ». Nous appellerions aujourd'hui « physique » ce qu'il nomme « philosophie de la nature », mais cette citation montre bien l'optique dans laquelle se trouvait Constable : il a créé avec d'autres une tradition artistique qui considère l'histoire du développement artistique comme représentant un progrès continu dans le sens de l'exactitude de la vision.

Sa méthode est simple : il part en balade pour peindre la nature elle-même. Et bien qu'il ait reçu une formation importante par l'étude de l'art pictural et ses techniques, il considère cela comme une vérité de seconde main : « Chaque fois que je me prépare à faire une esquisse d'après nature, je m'efforce d'oublier que j'aie jamais pu voir un tableau ».

Il prétend ainsi faire des découvertes techniques par l'observation et l'expérimentation continuelle. Selon lui, peindre est une transposition, pas une copie, et doit préserver les rapports d'ensembles. Ainsi Constable s'est détaché des sujets classiques en allant peindre la nature elle-même dans son souci expérimental : le souci du développement technique modifie le but de l'art, et progressivement le modèle de la description va remplacer celui de la narration en peinture.

Les peintres flamands de l'époque, comme les peintres britanniques, vont contribuer eux aussi à ce bouleversement : la vision n'est qu'une duplication du monde. On peut noter aussi que la naissance de cette esthétique est contemporaine des travaux d'optique des physiciens Huygens, Kepler, de l'invention de la camera obscura : le principe formulé est que les objets projettent d'eux-mêmes leur image sur une surface, de même qu'ils la projettent sur la rétine. L'objet se donne alors comme autonome : d'où l'impression qu'il n'y a rien à en dire, et que ça ne se raconte pas.

En 1824, le salon de Paris exposa quelques unes des œuvres de Constable. C'est ainsi que Constable influença Millet et les peintres de l'école de Barbizon et de l'école de Crozant.

source principale : Ernst Gombrich, Art et Illusion.

Sommaire

[modifier] Œuvres

  • La charette de foin, 1821 (The Hay Wayne)
  • La cathédrale de Salisbury, vers 1825 (Salisbury Cathedral)

[modifier] Galerie



[modifier] Voir aussi

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