Jammu-et-Cachemire

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Jammu-et-Cachemire
Administration
Pays Inde Inde
Statut État
Capitale Srinagar
Langues kashmiri, dogri, gojri, ourdou, balti, dardiro, pahari, ladhaki
Géographie
Superficie
 · Totale
 · % Inde
Classé 6e
222 236 km²
6,75 %
Démographie
Population
 · Totale (2001)
 · % Inde
Classé 20e
10 143 700 hab.
0,99 %
Densité 45,64 hab./km²
Alphabétisation (2001)
 · Ensemble
 · Hommes
 · Femmes
Classé 33e
54,46 %
65,75 %
41,82 %

Le Jammu-et-Cachemire (anglais Jammu and Kashmir, hindî जम्मू और कश्मीर, Jammū aur Kaśmīr; ourdou جموں و کشمیر, Jammūn va Kaśmīr; kashmiri جۄم تٕ کٔشېر, जॅम तु' क'शीर, Jọm tụ Kạśīr)) est un État situé au nord de l'Inde.

Sommaire

[modifier] Histoire

Voir article détaillé : Histoire du Cachemire

Le Jammu-et-Cachemire est un des anciens États princiers des Indes, dirigé par un mahârâja hindou jusqu'en 1947, mais dont la population était et reste majoritairement musulmane. Lors de la Partition, le mahârâja Hari Singh refusa de rejoindre aussi bien l'Inde que le Pakistan et choisit de demeurer indépendant, ce qui était une option alors possible. Des guerriers Pathans, encouragés par le gouvernement pakistanais pénétrèrent alors sur le territoire kashmiri ce qui entraina le mahârâja à demander l'assistance de l'Inde, qui repoussa l'invasion, et par suite obtint son intégration partielle dans la république fédérale.

Celle-ci ne se fit pas cependant sans peine. En 1950, L’article 370 de la Constitution indienne octroie à l’État indien du Jammu-et-Cachemire une relative autonomie vis-à-vis du pouvoir central. Il limite en effet ses domaines d’intervention aux questions relevant à la fois des compétences de l’Union indienne et de l’État fédéré "pourvu que le gouvernement de l’État en soit d’accord". Néanmoins le fonctionnement fédéral lui-même tempère cette résolution puisque le gouverneur est nommé par New Delhi. La portée de l’article initial est diminuée dès l’accord de 1975 entre Indira Gandhi et le leader du parti régional Cheikh Abdullah. De plus, les dispositions d’urgence de la Constitution indienne sont souvent convoquées en cas de troubles. La President’s rule, mesure d’exception permettant de confier la gestion d’un État de l’Union au pouvoir central, pèse ainsi comme une épée de Damoclès lors des diverses négociations.

Depuis lors, l'Inde et le Pakistan s'affronte sur le problème de l'administration du Jammu-et-Cachemire, que les deux nations réclament dans son intégralité. L'Inde administre actuellement un peu plus de la moitié du territoire, le Pakistan un peu moins de la moitié et la Chine une toute petite partie, l'Aksai Chin, elle-même constituée d'une zone occupée depuis la guerre sino-indienne de 1962 et d'une autre à Beijing par le Pakistan.

L'Inde et le Pakistan se sont affrontés au cours de trois guerres dans la région (1947-1948, 1965, 1971) et un conflit de moindre envergure au Kargil en 1999.

[modifier] Géographie

Le Jammu-et-Cachemire est bordé à l'ouest et au nord par le Pakistan, au nord et à l'est par la Chine, au sud par l'Himachal Pradesh et le Penjab. Une partie importante de l'État est revendiquée par le Pakistan, une autre est occupée par la Chine en grande partie dans l'Himalaya. Cette région culmine avec quatre sommets qui culminent à plus de 8000 mètres. Il consiste en trois zones principales : le Jammu, la vallée du Cachemire (Kashmir) et le Ladakh.

L'ancien état princier est aujourd'hui partagé en trois régions administrées par l'Inde, le Pakistan et, pour une petite partie par la Chine. L'Inde affirme que la totalité du territoire kashmiri appartient à l'Inde, formant ainsi son État le plus septentrional, incluant la partie aujourd'hui (2005) administrée par le Pakistan qui est appelé Pakistan Occupied Kashmir ou POK. Le Pakistan, quant à lui, ne reconnaît pas la souveraineté de l'Inde sur la région et nomme la partie sous administration indienne, l'Occupied Kashmir, tandis que la région qu'elle contrôle est appelée l'Azad Cachemire c'est-à-dire le « Cachemire libre », à l'exception d'une partie administrée séparement et formant les Pakistan Northern Areas.

Le gouvernement indien interdit toute publication présentant cette zone comme un territoire contesté ce qui a conduit à l'interdiction de l'importation de la version sur cédérom de l'Encyclopædia Britannica depuis 1998 [1].

[modifier] Politique

[modifier] Résultat des élections législatives de 2004

[modifier] Économie

Villes principales : Srinagar, Jammu

[modifier] Cycle de guerres

[modifier] Introduction

[modifier] Présentation du conflit

La région du Cachemire (la région la plus militarisée du monde) est le théâtre d'un conflit opposant trois nations possédant l’arme nucléaire (Inde, Pakistan et Chine), parmi lesquelles les deux les plus peuplées au monde (Inde et Chine). Ce conflit débute en 1947 lorsque Londres accorde son indépendance aux Indes britanniques. Des restes de l’empire britannique vont naître l'Inde et le Pakistan mais une question se posa alors : que faire des états princiers non administrés directement par les Britanniques ? Il est proposé à ces états de choisir auquel des deux pays ils souhaitent être rattachés. Un seul de ces états ne parviendra pas à se décider : le Cachemire.

[modifier] Géographie du Cachemire

Le Cachemire est une région montagneuse d'Asie, riche en eau, située à l'intersection de l'Inde (au sud), du Pakistan (à l'ouest), de l'Afghanistan (au nord) et de la Chine (au nord et à l'est). Cette région fait partie de la chaîne himalayenne ; son relief est très variable puisque la vallée est située à 305 m d'altitude alors que son plus haut sommet frôle les huit mille mètres. Le Cachemire est arrosé par de nombreux lacs et rivières et possède le plus grand glacier au monde après ceux du pôle nord et du pôle sud. La superficie du Cachemire indien est de 92 437 km², celle du Cachemire pakistanais de 78 114 km² et celle du Cachemire chinois de 42 685 km², soit au total 222 236 km². La population du Cachemire avoisine les huit millions d'habitants, dont une majorité musulmane. Le Cachemire a la particularité d'avoir deux capitales : une en été, Srinagar ; et une en hiver, Jammu.

[modifier] Le problème

[modifier] Situation problème

L'Inde, la Chine, et le Pakistan occupent chacun une partie du Cachemire alors que sa population, majoritairement musulmane, souhaiterait être uniquement rattachée au Pakistan.

[modifier] Pourquoi ce problème

Hypothèse 1 : Politico historique Lors de la dissolution de l'empire britannique, il est décidé de rattacher le Cachemire à l'Inde. La Chine, quant à elle, profite du conflit indopakistanais pour s'approprier une partie de ce territoire. Aujourd'hui les gouvernements ne peuvent plus reculer sous peine de perdre la face.

Hypothèse 2 : Économique La Chine et l'Inde occupent le Cachemire car cette région est riche en pétrole, en eau et en minerais précieux. Ces deux nations possèdent des infrastructures pour exploiter ces ressources et ne comptent laisser ni les ressources ni les infrastructures aux Pakistanais.

[modifier] Vérification des hypothèses

[modifier] Quelques dates importantes

  • 1947 : Dissolution de l’empire britannique des Indes et première guerre du Cachemire.
  • 1949 : Délimitation des Cachemire Pakistanais et Indien.
  • 1962 : Invasion chinoise en territoire indien.
  • 1964 : La Chine devient une puissance nucléaire.
  • 1965 : Deuxième guerre du Cachemire.
  • 1971 : Indépendance du Pakistan oriental.
  • 1974 : L'Inde devient puissance nucléaire
  • 1980 : Le Pakistan est suspecté de posséder l’arme atomique.
  • 1989 : Dissolution des institutions du Jammu et Cachemire et déploiement des troupes indiennes au Cachemire.
  • 1996 : Élections au Cachemire.
  • 1998 : Prolifération nucléaire en marche.
  • 1999 : Troisième guerre du Cachemire, évitée de peu.
  • 2000 : Recrudescence d'actes terroristes.
  • 2002 : Nouvelle escalade dans la violence.

[modifier] Caricature

Nous pouvons voir sur la caricature la majorité musulmane du Cachemire dont la voix n'a aucun poids. Ils souhaitent être rattachés au Pakistan, de confession musulmane, tout comme eux. Toutefois, le maharaja, représentant la minorité mais ayant le pouvoir, « souhaite » le rattachement du Cachemire à l'Inde. Comme on peut le constater, la voix de la minorité l'emporte sur celle de la majorité. Cette caricature montre bien sûr la situation qui s'est déroulée lors de l'éclatement de l’empire britannique des Indes en 1947 lorsque le maharaja s'est rallié à l’Union indienne pour se protéger de la menace pakistanaise.

[modifier] Détail des événements

  • 1947 : lors de la dissolution de l'empire britannique des Indes, la population du Cachemire était majoritairement musulmane mais la maharaja dirigeant ce territoire était hindou de confession. Le Cachemire, n'arrivant pas à choisir quel pays auquel se rattacher, est attaqué par le Pakistan qui tente un coup de force : en octobre 1947, il envoie des troupes au Cachemire ne laissant au maharaja aucun choix. Celui-ci fait appel à l'aide militaire de New Delhi et la guerre commença entre les deux nations.
  • 1949 : en janvier, l'ONU obtient un cessez-le-feu et une ligne de démarcation provisoire est tracée. Celle-ci divise le Cachemire en deux : 37 % du territoire est donné au Pakistan (Azad Cachemire) et 63 % à l’Inde (Jammu et Cachemire) en attendant l’organisation d'un referendum ayant pour objet l'indépendance du Cachemire. Mais l'Inde, consciente d’une défaite assurée, met tout en œuvre pour le faire échouer. De son coté, le Pakistan ne peut pas s'approprier ledit territoire par la force. Cette même année, la Chine entre dans le jeu : elle conteste les frontières du Cachemire affirmant qu'elles lui ont été imposées. Cette situation mena au conflit entre l'Inde et la Chine de 1962.
  • 1962 : la Chine lance une offensive sur la partie est du Jammu et Cachemire. Après une guerre éclair infligeant une défaite cuisante à l'Inde, la Chine baptise le territoire conquis « Aksai Chin » ou « le désert des pierres blanches ». Cette région du Cachemire est un vaste plateau situé à plus de cinq mille mètres d'altitude. L'année suivante, le Pakistan offre une partie de son territoire cachemiri.
  • 1964 : en 1960, les experts russes effectuant des recherches sur la bombe atomique en Chine sont rapatriés et des documents relatifs à son élaboration sont retrouvés par le gouvernement chinois. Il faudra ensuite quatre ans à la Chine pour arriver à construire sa propre bombe atomique.
  • 1965 : le 5 septembre, le Pakistan, voulant s’approprier la région de Rann de Kutch (province indienne), déclenche un deuxième conflit qui s'étend jusqu'au Cachemire. Une médiation soviétique débouche sur un cessez-le-feu le 8 août de cette même année. Cette guerre fit cinq mille victimes, dont quatre mille pakistanais.
  • 1971 : le Pakistan oriental se révolte, réclamant son indépendance. L'Inde soutient cette insurrection car celle-ci affaiblit considérablement l'armée pakistanaise, qui doit donc lutter sur deux fronts : celui du Pakistan oriental et celui du Cachemire. L'Inde, soutenue par la Russie, remporte la victoire. Les accords de Simla (signés en 1972) stipulent que les deux pays doivent désormais résoudre leurs différends par voie diplomatique. Cela gêne particulièrement le Pakistan qui souhaite une internationalisation du conflit. Cette défaite plonge le Pakistan dans un profond état de choc qui le mettra hors d'état de s'opposer à l'Inde.
  • 1974 : dix ans après la Chine, l'Inde devient à son tour puissance nucléaire grâce aux technologies et au plutonium fourni par les grandes puissances occidentales (Canada, France, États-Unis, Angleterre, et Allemagne). À partir de cette année, la course à l'armement nucléaire entre l'Inde et le Pakistan, en retard technologique, débute.
  • 1980 : Le Pakistan, aidé par la Chine obtient lui aussi la bombe atomique. L'Inde et le Pakistan s’entendent pour signer un traité de non-agression de leurs bases nucléaires respectives mais ne signent pas pour autant le traité de non-prolifération nucléaire. Le conflit du Cachemire entraîne cette prolifération car le Pakistan s'oppose au nucléaire indien. L'Inde s'arme face au nucléaire chinois et la Chine se prépare contre la menace nucléaire soviétique.
  • 1989 : après avoir laissé une certaine autonomie à la partie du Cachemire qu'elle contrôle, l'Inde, en 1982, tente à nouveau d'exercer son contrôle sur le Jammu et Cachemire mais une partie de la population s'insurge contre cette tentative de prise de pouvoir et s'allie à des groupuscules séparatistes. C'est en 1989 que les premiers attentats ont lieu. Suite à cela, New Delhi dissout les institutions du Jammu et Cachemire, y déploie ses militaires, et impose son pouvoir sur la région.
  • 1996 : l'Inde organise (sous haute surveillance militaire) des élections au Cachemire cette année-là. La participation élevée de 58 %, compte tenu du contexte et de la situation violente présente à ce moment, exprime une certaine lassitude de la part de population face à l’impasse politique et les difficultés économiques causées par tant d'années de guerre.
  • 1998 : en juillet, une tentative de réconciliation entre l'Inde et le Pakistan aurait pu déboucher sur des pourparlers si le Pakistan n'avait procédé à une série d'essais nucléaires qui de ce fait empêchent toute négociation. Cette même année, l'Inde et le Pakistan ont officiellement accès à l'arme nucléaire, soit dix après l'obtention officieuse de la bombe pour le Pakistan et seize ans pour l'Inde. Cette officialisation ne semble pas remettre en question les accords de Simla : l'Inde et le Pakistan affirment que la détention de l'arme nucléaire n'est que dissuasive, ceci afin d'éviter la généralisation du conflit comme en 1965.
  • 1999 : des troupes de combattants soutenues par le Pakistan s'emparent de positions stratégiques à la frontière nord du Cachemire. Les combats durent près de six semaines. Heureusement, les pressions des États-Unis et de l'ONU permettent d'éviter in extremis une troisième guerre du Cachemire.
  • 2000 : les actes terroristes au Jammu et Cachemire se multiplient. Des liens évidents entre les terrorismes afghan et cachemiri sont découverts. La tension s'accroît entre New Delhi et Islamabad : ceux-ci s'accusent mutuellement de terrorisme et de non-respect des Droits de l'Homme. Des combats éclatent à le long de la ligne de démarcation séparant le territoire cachemiri en deux. De nombreux soldats sont mobilisés et la tension est à son paroxysme.
  • 2001 : le 1er octobre 2001, un attentat suicide frappe le Parlement du Jammu-et-Cachemire à Srinagar, faisant 38 morts[1].
  • 2002 : la violence continue son ascension, elle atteint des sommets cette année-là : l'Inde et le Pakistan sont à nouveau au bord de la guerre. Près d'un million de soldats sont mobilisés de part et d'autre de la ligne de démarcation. Le gouvernement annonce à ses troupes qu'il est temps d'user de leur arme atomique. Le Pakistan déclare que les Musulmans ne se laisseront pas faire. La menace nucléaire est prise très au sérieux par l'Occident : l'ambassade de Grande-Bretagne à New Delhi est évacuée. Les États-Unis mettent le Pakistan sous pression et ce dernier affirmera qu'il empêchera l'infiltration de groupes armés au Cachemire. Mais ce discours n'aura que peu d'effet sur les activités terroristes.

[modifier] De nos jours

L'Inde et le Pakistan tentent de développer des liens amicaux dans le cadre de l'Association sud asiatique de coopération régionale (saarc) et New Delhi a récemment accordé quelques avantages tarifaires à Islamabad. Enfin, les États-Unis n'ont aucun intérêt dans le déclenchement d'un conflit armé entre le Pakistan et l'Inde puisque celui-ci reste leur allié en Afghanistan et en Asie centrale.

L'Inde, de son côté, est devenue un partenaire commercial de taille.

Aucune solution militaire n'étant possible, seule la révolution du peuple est en mesure de débloquer la situation. Étant donné que la population Cachemirie exprime la volonté d'être rattachée au Pakistan, Islamabad ne peut pas afficher de point faible, sous peine de décevoir la population et de ne plus être dans son estime.

Au début du mois de juin 2002, la Russie puis les États-Unis ont permis de rétablir le dialogue et d'apaiser les tensions au Cachemire. L'Inde a rouvert son espace aérien après avoir constaté une forte diminution des infiltrations de troupes séparatistes pakistanaises. Ces premiers signes demeurent cependant très fragiles et devront être réaffirmés, tout nouvel attentat pouvant entraîner un regain de tension, voire un embrasement régional.

L'Inde doit faire évoluer la situation actuelle : elle doit faire en sorte que la population du Cachemire soit prête à accepter une solution de « rechange » n'étant autre que le don d'une autonomie au Cachemire au sein de l'Union indienne. La Chine et l'Inde ont entamé en 2005 des pourparlers sur leurs querelles frontalières, la prolifération des armes nucléaire et d'autres questions de sécurité régionale. Un début d'apaisement des tensions concernant le Cachemire semble s'installer. Cependant, aucune solution ne semble se dégager à court terme : les deux nations restent, malgré la diminution des tensions, figées sur leurs positions respectives, revendiquant chacune l'entièreté du Cachemire. L'Inde évite toute médiation internationale sur le sujet en se basant sur l'accord de Simla de 1972. L'hypothèse d'une médiation internationale à plusieurs fois été écartée par l’Inde alors que le Pakistan met toujours cette option en valeur pour témoigner de sa bonne volonté pour résoudre le conflit selon les règles du droit international (par la voie diplomatique).

La solution au problème du Cachemire serait de lui accorder son indépendance. Cependant, cette solution ne paraît satisfaire aucune des trois nations impliquées dans ce conflit.

En 2004, l'Inde et le Pakistan ont mis en place un cessez-le-feu concernant le Cachemire mais des disputes persistent à propos du partage des eaux de l'Indus.

[modifier] L’économie du Cachemire

La principale donnée économique du Cachemire n'est pas, comme on pourrait le croire, la richesse de son sous-sol (bien qu’on soupçonne l'existence de grandes réserves de gaz et de pétrole ainsi que de minerais), mais bien la richesse immense que la montagne peut offrir : l'eau. En effet, Jinnah (à l'origine de la création du Pakistan en 1947) a déclaré que « le Cachemire est la veine jugulaire du Pakistan », d'où l'importance que le Pakistan accorde à cette région. La partition de 1947 a privé le Pakistan des cinq rivières du Penjab (région de l'Inde frontalière au Pakistan). Or, ces rivières, dont les sources se situent au Cachemire sont vitales à l'économie du Pakistan. Le bassin de l'Indus, où se concentrent l'essentiel des richesses du pays, est en effet alimenté par les cinq rivières du Penjab : la Jelhum, la Chenab, la Ravi, la Beas, et le Sutlej. De plus, lors de la dissolution de l'empire britannique, la partie nord de la géographie du Cachemire était méconnue et d'importants glaciers ont été oubliés. Or, l'eau est plus qu'indispensable à ces régions où il pleut autant que dans le Sahara.

La principale source de revenus du Cachemire était le tourisme. En effet, le Cachemire a souvent été décrit tel le paradis sur terre et attirait de nombreux touristes. Depuis le milieu des années 1980, le tourisme dans la région du Cachemire est déconseillé et les nouvelles violences de 1999 et les attentats de 2000 n'ont rien arrangé : la région est désertée et ses bénéfices dégringolent.

[modifier] Culture

[modifier] Religion

L'État indien de Jammu-et-Cachemire est de manière générale majoritairement musulman. Mais les variations géographiques de la répartition religieuse y sont importantes. On peut ainsi distinguer la vallée, musulmane à 96 %, de la région de Jammu, hindoue à 87 % avec une minorité sikh de 8 % et seulement 5 % de musulmans. Enfin le Ladakh fait figure d'exception, à majorité bouddhiste (81 %) avec une forte minorité musulmane (15 %).

[modifier] Tourisme

Le tourisme, importante ressource du Cachemire, est fortement déconseillé depuis le milieu des années 1980.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes

  1. Ingrid Therwath, « Les principaux attentats en Inde depuis 2001 », dans Courrier international du 27-08-2007, [lire en ligne]

[modifier] Lien externe


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