Jacques Dyssord

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Jacques Dyssord, né à Oloron-Sainte-Marie en 1880 et mort à Villejuif en 1952, est un poète et écrivain français.

[modifier] Biographie

Le 4 janvier 1880 naît à Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées Atlantiques), petite ville du Béarn, Édouard Jacques Marie Joseph Moreau de Bellaing, deuxième enfant d’une famille aristocratique et très religieuse. Après des études à Toulouse chez les Jésuites il obtient une licence de droit. Son père espère une carrière militaire pour son fils mais le jeune Édouard préfère l’écriture. Il décide d’aller au bout de sa passion et part s’installer à Paris malgré l’opposition familiale.

En 1909 il publie sous le nom de Jacques Dyssord un recueil de poèmes Le Dernier Chant de l’Intermezzo. Les milieux littéraires remarquent alors ce jeune noctambule épris de liberté, c’est le succès. Il fréquente Guillaume Apollinaire, Tristan Derème, Jules Supervielle, se lie d'amitiés avec Francis Carco, André Billy, André Salmon, Laurent Tailhade, Jérôme et Jean Tharaud et Paul-Jean Toulet.

"Poète fantaisiste" son œuvre est décrite par Robert Sabatier de l'Académie Goncourt dans son Histoire de la Poésie Française - La poésie du XXe siècle parue en 1982 : "...Ces livres se caractérisent par la sensibilité, la souffrance voilées par l'ironie, la fantaisie, le ricanement désespéré devant la mort qui envahit toute son œuvre. Le poète se fait d'une pertinente impertinence et va de l'affrontement hautain à l'arlequinade rococo, quasi cubiste. On n'est pas toujours éloigné de l'art d'Apollinaire, de Cocteau ou de Salmon..."

Il est tour à tour poète, romancier, journaliste, essayiste, auteur de pièces de théâtre. Travailleur infatigable, son Béarn natal, sa vie de bohème, ses voyages à l’étranger (Autriche, Tunisie, Grande-Bretagne) ainsi que des personnages historiques l’inspirent. Il écrit des chroniques, des nouvelles et des critiques littéraires, dans de nombreux journaux et revues, sous les pseudonymes de Jacques Dyssord mais aussi de Lazarille et de Jean Cardesse.

Il fait partie de la Société des gens de lettres (1929) et de l’Académie des Lettres Pyrénéennes.

Sa rencontre avec Marguerite Clot dite Margot va lui apporter la stabilité. Il adopte le fils de la jeune femme, William, qui mourra malheureusement au camp de Mauthausen en 1944 à l’âge de 32 ans.

Victime d’attaques concernant sa participation aux journaux parisiens pendant la guerre, Jacques Dyssord se retire en 1945 de la vie littéraire et décède le 19 décembre 1952 à Villejuif.

[modifier] Bibliographie

  • Le Dernier Chant de l'Intermezzo - (1909 / Grasset) - Recueil de poèmes.
  • L’Espionnage allemand à l’œuvre - (1915 / Editions et Librairie)
  • Les Allemands peints par eux-mêmes - (1917 / Editions et Librairie) de André Tudesq et Jacques Dyssord.
  • La Paroisse du moulin rouge - (1923 / Albin Michel)
  • Tropes - (1924 / Champion) - Recueil de maximes.
  • La Confrérie de la dernière heure - (1924 / Les Editions du Monde Moderne) - Essai sur le journalisme.
  • Charlie chasseur - (1924 et 1934 / Grasset) - Roman picaresque pour les enfants de quarante ans.
  • Les Faisans, - (1926 / La Nouvelle Revue Critique)
  • Joe ou la découverte du vieux monde - (1927 / La Nouvelle Revue Critique)
  • On Frappe à la porte - (1928 / Grasset) - Recueil de poèmes.
  • L’Aventure de Paul-Jean Toulet, gentilhomme de lettres - (1928 / Grasset)- Biographie de son ami Paul-Jean Toulet (1867-1920) romancier, poète.
  • L’Amour tel qu’on le parle - (1930, 1932 et 1933 / La Nouvelle Revue Critique)
  • Mimes d’Hérondas - (1930 / Denoël et Steele) - Traduits en langage populaire par Jacques Dyssord avec 19 gouaches de Carlo Rim.
  • Steinlein et la rue par Georges Auriol. St Lazare par Jacques Dyssord - (1930 / Eugène Rey)
  • La Vie Amoureuse de la Dame aux camélias - (1930 / E. Flammarion) Vie romancée - Alphonsine Plessis dite Marie Duplessis (1824-47) courtisane.
  • Londres secret - (1932 / Editions de la Madeleine) - Récit vécu. Une excursion dans les bas-fonds de Londres.
  • Ninon de Lenclos, courtisane et «honnête homme» - (1936 / Editions Nationales)- Vie romancée - Anne Lenclos (1620-1705), femme de lettres.
  • Les Dés sont jetés - (1938 / Grasset) - Recueil de poèmes.
  • Le Diable en ménage - (1938 / Editions Littéraires de France) Illustrations de Maurice Van Moppès.
  • Le plus grand amour du chevalier de Boufflers - (1938 / Editions de France)- Vie romancée - Chevalier Stanislas de Boufflers (1738-1815).
  • Le Cardinal de Retz, conspirateur né - (1938 / Editions Sorlot) Vie romancée - Jean-François Paul de Gondi (1613-1679), homme politique et écrivain.
  • Les Belles amies de Monsieur de Talleyrand - (1942 / Editions Colbert)- Vie romancée - Charles-Maurice deTalleyrand-Périgord (1754-1838).
  • Un Conquistador moderne le Comte de Raousset-Boulbon - (1943 / Editions Sorlot)- Vie romancée - Comte de Raousset Boulbon (1817-1854).
  • Les Belles amies de Talleyrand - (2001 / Nouvelles Editions Latines) - Réédition du livre de 1942. - Vie romancée - Charles-Maurice deTalleyrand-Périgord (1754-1838).

[modifier] Lien externe

Site sur Jacques Dyssord