Italo Svevo

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ettore Schmitz
Italo Svevo vers 1900
Pseudonyme Italo Svevo
Naissance 19 décembre 1861 à Trieste Empire d'Autriche
Décès 13 septembre 1928 à Motta di Livenza Italie Italie
Activité écrivain
Nationalité Italie Italie
Langue italien
Genre roman
Sujet psychanalyse
Mouvement ...
Influences Sigmund Freud
Œuvres principales La Conscience de Zeno

Italo Svevo, littéralement « Italien Souabe », pseudonyme de Ettore Schmitz, né le 19 décembre 1861 à Trieste et mort le 13 septembre 1928 à Motta di Livenza, près de Trévise, est un écrivain italien. Par-delà une renommée limitée, il est considéré comme le père du roman psychanalytique.

Sommaire

[modifier] Enfance et études

Svevo naît à Trieste en 1861, d'un père juif allemand et d'une mère italienne, issue de la communauté juive de Trieste. Cette ville fait alors partie de l'Empire austro-hongrois et le restera jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale.

À l'âge de 12 ans, il est envoyé avec ses frères Adolfo et Elio dans un internat à Segnitz, près de Wurtzbourg, en Bavière. Leur père estimait en effet qu'il était nécessaire de bien connaître l'allemand pour devenir négociant. Ettore assimile rapidement la langue allemande et découvre les grands penseurs allemands, dont Arthur Schopenhauer[1]. En 1878, il abandonne ses études et retourne à Trieste pour travailler dans une banque.

[modifier] Parcours littéraire

En 1892, il publie Una vita (le premier titre, Un inetto, c'est-à-dire un incapable, un inapte, ayant été refusé par l'éditeur) et en 1898, Senilità, mais devant un échec critique et commercial, Svevo renonce à la littérature pendant près de vingt ans.

Durant cette période, il rencontre James Joyce, qui sera un temps son professeur d'anglais à l'École Berlitz de Trieste. Il lui fait lire Senilità, que Joyce appréciera au point d'en connaître de longs passages par cœur, et celui-ci l'incite à reprendre l'écriture et à entreprendre la rédaction d'un nouveau roman. Il découvre également, en 1910, la psychanalyse de Sigmund Freud, duquel il entreprend de traduire La Science des rêves.

En 1923, il connaît la célébrité, notamment en France (par l'entremise de Valery Larbaud et de Benjamin Crémieux, fervents défenseurs de son œuvre) et en Italie avec son œuvre intitulée La Conscience de Zeno (« La Coscienza Di Zeno »), un roman comportant de nombreuses références autobiographiques, comme son amour pour la cigarette ou son expérience du négoce.

Il meurt en septembre 1928 des suites d'un accident de voiture.

[modifier] Citations

« La vie ressemble à la maladie en ce qu'elle procède par crises et usure progressive, comme elle comporte aussi ses améliorations et aggravations quotidiennes. Mais, à la différence des autres maladies, la vie est toujours mortelle. » dans "La Conscience de Zeno".

« Les choses que tout le monde ignore et qui ne laissent pas de traces n'existent pas. » dans "La Conscience de Zeno".

« On meurt dans l'état précis où on est né : avec des mains faites pour saisir et incapables de serrer.» Italo Svevo dans "La Conscience de Zeno"

« Lorsqu'un vrai jeune homme tombe amoureux, l'amour provoque en lui des réactions qui n'ont souvent bientôt plus rien à voir avec le désir. (...) Les vieillards, au contraire, mieux gardés des passions semblent-ils, se livrent à elles en pleine connaissance de cause et entrent dans le lit de la faute avec le seul souci des refroidissements.» Italo Svevo dans "Le Bon Vieux et la Belle Enfant"

[modifier] Bibliographie

  • 1892 : Une vie
  • 1898 : Senilité
  • 1923 : La Conscience de Zeno
  • Le Vieillard, roman inachevé.

[modifier] Ressources bibliographiques

La Conscience de Zeno, Italo Svevo, Avant-propos, (ISBN 2070364399)

[modifier] Références

  1. voir sur ce point Mario Fusco, Italo Svevo, Conscience et réalité, Gallimard, 1973, p.18-22.

[modifier] Liens externes