Ion Iliescu

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Ion Iliescu
1er et 3e président de Roumanie
depuis la Révolution roumaine de 1989
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Actuellement en fonction
Mandat

20 mai 1990 - 29 novembre 1996

Depuis le 20 mai 1990

Élu(e) le 20 mai 1990
Réélu(e) le {{{réélection1}}}
Prédécesseur Lui-même (président du Conseil du Front de salut national)
Successeur Emil Constantinescu

20 décembre 2000 - 20 décembre 2004

Élu(e) le 12 décembre 2004
Réélu(e) le {{{réélection2}}}
Prédécesseur Emil Constantinescu
Successeur Traian Băsescu
Titre complet {{{titres}}}
Parti politique Parti social-démocrate (PSD)
Premier(s) ministre(s) Petre Roman
Theodor Stolojan
Nicolae Văcăroiu
Adrian Năstase
Président(s) du
Conseil
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Président(s) du gouvernement {{{président du gouvernement}}}
Chef(s) de Cabinet {{{chef de cabinet}}}
Ministre(s) d’État {{{ministre d'état}}}
Ministre(s)-président(s) {{{ministre-président}}}
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Autres fonctions
Président du Conseil du
Front de salut national
Mandat
22 décembre 1989 - 20 mai 1990
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Chef de l’État {{{chef de l'etat1}}}
Monarque {{{monarque1}}}
Gouverneur général {{{gouverneur1}}}
Premier ministre {{{premier ministre1}}}
Prédécesseur Nicolae Ceauşescu, président de la République socialiste de Roumanie
Successeur Lui-même (président de Roumanie)

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Mandat
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Premier ministre {{{premier ministre4}}}
Prédécesseur {{{prédécesseur 4}}}
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Biographie
Nom de naissance {{{nom naissance}}}
Naissance 3 mars 1930
Oltenita, Roumanie
Décès {{{décès}}}
{{{lieu décès}}}
Nationalité roumaine
Conjoint Elena Şerbănescu
Enfants {{{enfants}}}
Diplômé de {{{université}}}
Profession Ingénieur en en hydro-électricité
Occupations {{{occupation}}}
Résidence(s) Palais Catroceni (Bucarest)
Religion Orthodoxie
Signature {{{signature}}}

Présidents de Roumanie

Ion Iliescu (né le 3 mars 1930 à Olteniţa) est un homme politique roumain communiste, président de Roumanie au lendemain du coup d'État de décembre 1989 (Front de salut national), de 1990 à 1996 (élu) et de 2000 à 2004 (réélu).

Sommaire

[modifier] Période communiste

Secrétaire régional du Parti communiste puis membre du Comité central du Parti, il est écarté par Ceauşescu sous le prétexte de sa supposée incompétence. Dans les années 1980, il dirige une maison d'édition du Parti et se trouve marginalisé, sans pour autant être inquiété physiquement. Il semblerait qu'à partir de 1987-88, il ait commencé à constituer un réseau clandestin informel de « gorbatcheviens », formé par des cadres du Parti communiste mécontents et inquiets de la dérive suicidaire du régime.

[modifier] Révolution de 1989

En décembre 1989, il parvient à se mettre sur le devant de la scène dès les premiers jours chaotiques de la Révolution qui renverse Nicolae Ceauşescu, et sa position de chef est reconnue rapidement par le petit cercle des meneurs révolutionnaires.

En tant que chef des autorités provisoires, il déclare souhaiter pour la Roumanie un avenir de démocratie originale toujours dans la mouvance de l'Union soviétique. Ces déclarations sont interprétées comme suggérant l'adoption de réformes du style perestroïka plutôt que le remplacement complet des institutions existantes. Il souhaitait apparemment au début orienter le système politique vers une version de « socialisme humain » à la Gorbatchev. La chute de ce dernier et de l'Union soviétique et l'apparition des partis politiques roumains libéral (Parti national libéral) et conservateur (Parti national paysan) rend caduc son projet.

Il y a encore de nombreux mystères sur son vrai rôle dans la Révolution (il a fait récemment l'objet d'une enquête sur son implication dans la mort du prétendu millier de victimes de ces jours violents). Il reste de fait un des grands bénéficiaires de celle-ci, en ayant profité habilement du chaos pour consolider son pouvoir. Pendant le régime communiste, un des plus durs de l'Europe de l'Est, sinon le plus dur, faisant partie de la nomenklatura, il aurait envoyé dans le système pénitentiaire roumain des milliers de personnes considérées comme opposants au régime.

Le Front de salut national (FSN, Frontul Salvării Naţionale) était au départ prévu pour organiser les élections législatives libres du 20 mai 1990, et pour se dissoudre après celles-ci. Il y remporte plus de 85 % des suffrages.

[modifier] Les années FSN

En tant que membre fondateur du FSN, Iliescu suit le Front sans ses nouveaux avatars : le FDSN (Front démocratique du salut national) et le PDSR (Parti de la démocratie sociale en Roumanie), puis le PSD (Parti social-démocrate). Progressivement, le Front perd son caractère d'union nationale ou de coalition, et devient vulnérable à la critique sur son usage de l'avantage que lui procurait le fait d'avoir été le principal bénéficiaire du changement de régime, en s'engageant pourtant dans des batailles politiques avec des moyens injustifiés par rapport à son statut et à sa représentativité réelle. Iliescu lui-même paraît être hostile à une vraie société civile, et semble plus engagé dans une version revue du centralisme démocratique.

Ainsi, la transition vers un nouveau régime démocratique se heurte à des difficultés, illustrées notamment en 1990 par la brutale répression des manifestations contre le pouvoir à Bucarest. Des bandes de mineurs, organisés en milice comme du temps du communisme, se rassemblent dans la capitale depuis les vallées minières de l'Olténie, pour « faire le ménage », les gonariades. Le lendemain, une contre-manifestation en faveur du pouvoir fait descendre dans les rues plusieurs dizaines de milliers de travailleurs des principales usines de Bucarest.

Malgré les fortes tensions sociales et les ambiguïtés du nouveau régime, malgré la forte opposition des partis dits « historiques » reconstitués, et malgré un déficit d'image à l'étranger aggravé par le conflit ethnique entre Roumains et Hongrois en Transylvanie, Ion Iliescu est élu démocratiquement à la présidence en 1992.

Il ne réussit pas à stopper la scission de son parti, née de profonds désaccords avec son premier ministre Petre Roman (fondateur du Parti démocrate - PD). Le déclin économique et le blocage des réformes amplifient le mécontentement populaire.

En 1996 cette fois, il perd l’élection présidentielle, devant le candidat d'une coalition de centre-droit (CDR), Emil Constantinescu.

Celui-ci s'avère être finalement une désillusion pour ses partisans, comme l'alliance CDR (libéraux-centristes-conservateurs-magyars) au gouvernement. Les couches populaires sont gravement touchées par la pauvreté et le coût social des réformes économiques d'inspiration libérales.

[modifier] Le retour au pouvoir

Ion Iliescu, encore une fois, capitalise avec succès cette situation et, à la tête du parti social-démocrate (PSD), gagne les élections présidentielle et législatives de 2000. Le candidat de droite ne parvient même pas à participer au second tour de scrutin et Ion Iliescu affronte le candidat d'extrême droite Corneliu Vadim Tudor, fondateur du parti « La Grande Roumanie ».

En 2004, Ion Iliescu ne peut plus, en raison des dispositions constitutionnelles interdisant à un président de faire plus de deux mandats, se présenter à l'élection présidentielle ;Adrian Năstase, candidat du PSD, n'a pas son charisme et son intelligence politique, et il perd les élections de 2004 en faveur de Traian Băsescu, chef du PD, issu de la scission avec le PSD.

En raison de l'opposition d'une aile « réformiste » du PSD, Ion Iliescu ne sera ensuite pas élu à la présidence du Parti social-démocrate contre son jeune adversaire Mircea Geoană.

En 2005, il devient sénateur PSD et préside une formation social-démocrate.


éditer Chefs d'État de Roumanie Armes de la Roumanie
Rép. pop. de Roumanie (1947 - 1965) Constantin Parhon | Petru Groza | Ion Gheorghe Maurer | Gheorghe Gheorghiu-Dej
Rép. soc. de Roumanie (1965 - 1989) Chivu Stoica | Nicolae Ceauşescu
Roumanie (depuis 1989) Ion Iliescu | Emil Constantinescu | Ion Iliescu | Traian Băsescu