Illettrisme
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On parle d'illettrisme quand il y a eu apprentissage de la lecture et de l'écriture mais que cet apprentissage n'a pas conduit à leur maîtrise ou que la maîtrise en a été perdue.
Est qualifié "d'illettré" quelqu'un qui est incapable de lire un texte de 70 mots, texte qu'il serait parfaitement capable de comprendre s'il lui était lu par une tierce personne. L'illettrisme relève donc de l'accès au sens des écrits.
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[modifier] Prévalence
[modifier] En France
En France, selon une étude l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) publié en 2005 (voir dans le section Liens externes), le taux d'illettrisme a tendance à diminuer, car le taux de difficultés pour lire et écrire est plus bas chez les 18-29 ans (14%), que chez les 60-65 ans (34%). Cependant, cette interprétation est à relativiser, car la méthode utilisée par cette étude est nouvelle, il n'y a donc pas de point de comparaison. De plus, le taux de difficulté plus élevé chez les personnes âgées peut s'expliquer également par le manque de pratique de la lecture et de l'écriture. De l'autre côté, l'allongement de la durée des études chez les jeunes leur permet d'avoir une meilleur pratique de la lecture et de l'écriture.
Toujours selon cette étude, 12% de la population française est dans une situation jugée préoccupante concernant la lecture et l'écriture, même dans la vie quotidienne. Cependant, grâce à certaines astuces, elles peuvent en partie les contourner et elles-même ne pas s'apercevoir qu'elles ont des problèmes de compréhension.
Pour 9% de la population, on peut parler d'illettrisme.
[modifier] En Belgique
Une série d'indices montrent qu'en Belgique le taux de personnes analphabètes (ou illettrées) tourne autour de 10% mais il n'y a pas d'étude d'ampleur des compétences des adultes.
La question des seuils et du type de compétences testées est évidemment importante, tout comme dans les enquêtes régulières de l'OCDE.
[modifier] En prison
Le taux d'illettrisme dans la population carcérale est estimé, en France, à 40%. En Belgique, 75% des détenus sont sans diplôme, ou avec pour unique diplôme le certificat d'études de base (fin du cycle primaire). Même si ce n'est pas une vérité absolue, c'est un indice d'illettrisme.
[modifier] Facteurs sociaux
L'urbanisation, la richesse et l'éducation sont parmi les principaux facteurs relatifs à l'illettrisme. Les pays du tiers-monde dans le monde arabe, l'Amérique centrale et l'Afrique sub-saharienne ont les taux d'illettrisme les plus élevés, tandis que l'Europe, les États-Unis et le Japon ont des taux faibles.
Au XIXe siècle, Max Weber et Auguste Comte ont émis l'hypothèse que la disparition de l'illettrisme allait de pair avec la fin des religions (cf désenchantement du monde et loi des trois états). Or, à la suite des interrogations d'André Malraux, les sociologues modernes ont remis en question la thèse de la fin des religions, notamment en observant la situation aux États-Unis, où le poids religieux demeure fort malgré le niveau d'instruction élevé des habitants.
