Hygrométrie

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Plus l'air est chaud, plus il peut contenir d'eau-vapeur

L’hygrométrie caractérise l'humidité relative de l'air, à savoir la proportion de vapeur d'eau qu'il contient. Elle ne prend pas en compte l'eau présente sous forme liquide ou solide.

En météorologie, elle fait partie des principales quantités relevées et modélisées. Elle se mesure avec un hygromètre ou avec un thermohygromètre (car température et hygrométrie sont deux paramètres pour partie interdépendants).

[modifier] Généralités

Les tables qui résument les propriétés physiques et thermodynamiques de l'air se rapportent à l'air sec, c'est-à-dire en l'absence de toute vapeur d'eau. En effet,

  1. L'hygrométrie est variable dans l'espace et dans le temps, à l'échelle de quelques heures voire moins (par exemple quand il pleut ou quand la rosée se forme) et non-uniforme à l'échelle de centaines de mètres, voire parfois du mètre de sorte qu'il est impossible de définir des propriétés standard de l'air ambiant. L'humidité de l'air est principalement influencée par la quantité d'eau disponible, la température et les courants atmosphériques.
L'humidité de l'air condensée en microgouttelettes modifie fortement la diffusion et la portée de la lumière, contribuant au phénomène de halo
  1. les propriétés de l'air humide peuvent en dévier fortement, car la proportion de vapeur d'eau peut atteindre jusqu'à 4% en volume dans des conditions météorologiques usuelles ; la portance de l'air, le transport de la lumière, des odeurs, de certaines molécules (dont certains parfums, hormones), la portée des sons, la transparence de l'air, l'acidité et la pollution de l'air, les halos ou la pollution lumineuse, etc. sont ainsi affectés par l'hygrométrie. La vapeur d'eau est d'ailleurs un des gaz à effet de serre les plus importants.
  2. L'évaporation de l'eau des océans, des rivières et des nuages, le vent ainsi que la transpiration végétale et l'évapotranspiration sont sources d'augmentation ou de régulation de l'hygrométrie. Dans la nature, tous ces facteurs dépendent pour tout ou partie de l'énergie solaire et du vivant. En milieu anthropisé ou confiné (maison, voiture, lieu de travail) l'eau-vapeur expirée par l'homme, l'eau émise par les cheminées et les pots d'échappement deviennent déterminant pour expliquer les variations d'hygrométrie. Faute d'évapotranspiration végétale, l'air urbain des villes denses est anormalement sec. Paradoxalement au dessus de la mer ou d'un lac, même en zone tropicale l'air peut-être beaucoup plus sec que sous la canopée. Dans le désert l'air est extrêmement sec le jour, mais peut être humide la nuit.
  3. Une baisse de température tend à augmenter l'hygrométrie car la pression de vapeur saturante de l'air froid est inférieure à celle de l'air chaud.
  4. Les courants atmosphériques apportent de l'humidité dans les zones (haute atmosphère, régions sèches).
  5. Des matériaux (plâtre, bois..), ou des phénomènes (évapotranspiration, vent de terre/vent de mer, formation de rosée et son évaporation) tamponent (niveler, réguler) les variations de l'hygrométrie.

En milieu naturel, la rosée et l'apparition très rapide de moisissures sur la matière organique morte sont des indicateurs d'humidité relative élevée.

En milieu confinée un taux hygrométrique élevé favorise les allergies ou pathologies induites par la présence d'acariens et de spores de moisissures. C'est un des éléments du phénomène dit de pollution intérieure. Inversement une hygrométrie trop basse est facteur de désydratation des muqueuses et d'empoussièrement également néfastes à la santé.


La vapeur d'eau condense sur une paroi froide, asséchant l'air
La vapeur d'eau condense sur une paroi froide, asséchant l'air

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