Huitième croisade

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La huitième croisade est une campagne militaire lancée par le roi Louis IX (appelé plus tard « saint Louis ») en 1270. Certaines sources identifient cette croisade comme la septième et font des cinquième et sixième croisades de Frédéric II une seule et même croisade.

Sommaire

[modifier] Prise des fiefs croisés par le sultan de Syrie

À cette époque, Louis est dérangé par les événements en Syrie où le sultan mamelouk Baybars (Az-Zâhir Rukn ad-Dîn Baybars al-Bunduqdari) attaque les restes des États latins d'Orient. En 1265, Baybars prend Nazareth, Haïfa, Toron et Arsouf. Hugues III, roi de Jérusalem, débarque à Saint-Jean-d'Acre pour défendre la ville alors que Baybars est monté jusqu'en Arménie qui est à l'époque contrôlée par les Mongols.

[modifier] Siège de Tunis

Louis appelle à former une nouvelle croisade en 1267 mais les réponses à l'appel sont peu nombreuses : Jean de Joinville, le chroniqueur qui accompagne Louis lors de la septième croisade, refuse de partir. Louis est rapidement convaincu par son frère Charles d'Anjou de commencer son attaque par le siège de Tunis. La capture de la ville lui permettrait d'avoir une base solide pour attaquer l'Égypte qui était l'objet de la précédente croisade de Louis ainsi que celui de la cinquième : toutes deux se soldent par des échecs sur le sol égyptien. Charles, en tant que roi de Sicile, a également des intérêts dans cette partie du bassin méditerranéen. Le sultan de Tunis a également des connexions avec l'Espagne chrétienne et est considéré comme un possible candidat à la conversion.

En juillet 1270, Louis arrive sur la côte africaine, une période particulièrement défavorable pour un débarquement. Une grande partie de son armée tombe malade après l'ingestion d'eau non-potable. Le roi lui-même périt le 25 août de la dysenterie, un jour après l'arrivée de Charles d'Anjou. Philippe III, fils de Louis, est proclamé roi de France par Charles mais c'est ce dernier qui prend la tête de la croisade en raison du jeune âge du nouveau roi.

[modifier] Abandon du siège et neuvième croisade

En raison d'autres épidémies, le siège de Tunis est abandonné le 30 octobre après un accord avec le sultan. Les chrétiens gagnent dans cet accord un libre-échange avec Tunis et le droit pour les moines et prêtres d'y résider. Charles s'entend avec le prince Édouard d'Angleterre qui arrive entre-temps. Quand Charles rappelle ses troupes après le siège de Tunis, Édouard continue de marcher vers Acre, la dernière place forte croisée en Syrie. Son action est souvent désignée comme la neuvième croisade.

[modifier] Voir aussi

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[modifier] Sources et bibliographie

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