Hughes de Courson

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Hughes de Courson est un compositeur et musicien français. Ancien membre du groupe Malicorne, il expérimente à présent en solo des mélanges stylistiques audacieux.

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[modifier] Biographie

Hughes de Courson naît à Paris dans une famille de tradition militaire du Pas-de-Calais (un de ses oncles n'est autre que le maréchal Leclerc). Son père en mission pour la verrerie Saint-Gobain emmène avec lui sa famille : Hughes de Courson passe ainsi son enfance en Espagne avec ses quatre sœurs. Il apprend de nombreux instruments de musique, dont la batterie, la basse, la guitare électrique, le piano, le cromorne, de la cornemuse et même le violon ! Il prend notamment des leçons de guitare avec Perico el del Lunar.

À son retour à Paris, il entame des études en hypokhâgne puis khâgne au lycée Henri-IV où il écrit avec son camarade Patrick Modiano des chansons réunies dans l'album Fonds de tiroir, reprises par la suite par des artistes tels que Françoise Hardy (Etonnez-moi Benoît, Dame Souris trotte), Régine, Hugues Auffray ou Casse pipe.

Suivent des expériences dans de petits groupes de rock au milieu d'études aussi variées que la psychologie, une première année de Sciences po, et même sociologie à la faculté de Nanterre en 1968.

Réformé P4 au service militaire, Hughes de Courson rencontre dans l’infirmerie de la caserne Gabriel Yacoub, musicien libanais avec lequel il fonde le groupe de folk Malicorne en 1973, groupe qui rencontre un certain succès, glanant plusieurs disques d'or et vendant prés de 2 millions d'albums. 10 ans plus tard, après avoir sorti 13 albums, le groupe est dissout.

Hughes de Courson se lance alors dans la production au sein du label Ballon Noir dans lequel signent des artistes comme Dan Ar Braz, Kolinda ou La Bamboche ainsi que Pascal Chassin (ex-guitariste du groupe Komintern) pour la Nouvelle Européenne. Il participe également activement à l'album "Photocopies" d'Olivier Kowalski (ex Malicorne et Komintern). Il se lance également dans des compositions pour la danse contemporaine (il en a réalisé 22 au total) : le musicien signe notamment la musique des créations du chorégraphe Philippe Decouflé, de Karine Saporta, François Raffinot, José Besprosvany ou Marceline Lartigue.

En 1992, il est le lauréat du Prix Léonard de Vinci, (une bourse du Ministère des Affaires étrangères) ce qui lui permet d'étudier la musique pendant trois ans dans de nombreux pays dont l'Égypte, Israël, la Syrie, le Yémen, la Turquie, la Bulgarie, la Grèce, l'Albanie ou la Macédoine. Fort de cette expérience, il commence à développer une musique métissée. Il crée notamment un oratorio intitulé Yam joué par 150 musiciens palestiniens et juifs, présenté à Nazareth et Jérusalem en 1993 avec son groupe Spondo, ainsi que Nouba Beshtakeïa, œuvre présentée à l'Opéra du Caire. Avec le groupe Spondo, il se lance dans un unique album mais c'est un échec commercial.

En 1994, il signe la musique des Jeux méditerranéens (mis en scène par Jérôme Savary).

C’est cette même année qu’il se crée avec Pierre Akendengué l’album Lambarena, en hommage au docteur Schweitzer et dans lequel il décide de marier la musique de Jean-Sébastien Bach à la musique traditionnelle africaine. Lambarena est un succès à la fois critique et public (80 000 exemplaires vendus en un an).

En 1998 sort Mozart l’Égyptien, qui cette fois marie la musique de Mozart aux rythmes orientaux avec l’aide de Nasredine Dalil et Ahmed-el-Maghreby. Cet album connaît également un grand succès, notamment auprès du public (double disque d'or). Cependant, le disque est loin d’avoir fait l’unanimité, en témoigne la critique très dure de Jacques Drillon dans le Nouvel Observateur : « ce n’est plus de la musique, c’est un bordel ». La sortie de ces deux albums donne lieu à de grands concerts au festival de Marseille et à l'abbaye de Saint-Denis.

En 1999, changement de cap, pour ne pas s’enfermer dans une procédure systématique de métissage de musiques a priori très différentes, De Courson, aidé de Tomas Gubitch se lance dans l’enregistrement de l’album Songs of Innocence sur lequel des voix d’enfants du monde entier chantent les compositions des deux compères. Hughes de Courson a également continué son activité de producteur, notamment avec le chanteur de flamenco El Lebrijano (pou Lagrimas de Cera), Dorantes, Kepa Junkera, Hevia et une production finnoise, Värttinä.

Avec O’Stravaganza, De Courson reprend la formule de Lambarena ou Mozart l’Egyptien. Cette fois, c’est une rencontre entre musique baroque et musique celtique dans laquelle Vivaldi est joué par l'ensemble Il Giardino Armonico, dirigé par Giovanni Antonini. La musique est confrontée aux instruments d'un ensemble irlandais et breton composé des meilleurs musiciens du moment. Cette musique a été très favorablement reçue par le public, à la fois au niveau des disques et sur scène, notamment au Festival interceltique de Lorient, aux Festivals de Quimper, de Guingamp, et au festival de musique baroque de Herne (Allemagne).

En 2003, Hughes de Courson a réalisé un album mêlant musique électronique et musique sacrée médiévale, Lux Obscura, puis en 2005 un deuxième volet de Mozart l’Egyptien. Il a également été mis à contribution pour réarranger l’hymne national du Qatar.

Le grand concert de Mozart l'Égyptien au Zénith de Paris qui devait avoir lieu en octobre 2006 a été annulé. Hughes de Courson tente de reprendre l'évènement fin mars au Grand Rex de Paris, suivi d'une tournée à Saint-Pétersbourg, Moscou et Dubaï.

[modifier] Discographie

[modifier] Avec Malicorne

  • 12 albums dont le mythique "Almanach"

[modifier] Albums solo

  • Fonds de tiroirs Hughes de Courson et Patrick Modiano chez Harmonia Mundi
  • Lambarena : Bach to Africa (1995)
  • DecOdeX (1995), avec Sébastien Libolt pour le spectacle éponyme de Philippe Decouflé
  • Mozart l'Égyptien (1998)
  • Songs of Innocence (1999)
  • O'Stravaganza : Vivaldi l'Irlandais (2001)
  • Lux obscura (2003)
  • Mozart l'égyptien vol. 2 (2005)

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