Hubert Pierlot

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Belgique

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Le comte Hubert Pierlot, homme politique belge, professeur de droit, président de l'Union catholique belge, est né à Cugnon le 23 décembre 1883 et décédé à Uccle le 13 décembre 1963.

Après des études secondaires à l’école abbatiale de Maredsous puis au collège Saint-Michel des jésuites à Bruxelles, Hubert Pierlot obtient son diplôme de docteur en droit et une licence en sciences politiques de l’Université de Louvain.

De février 1919 à décembre 1920, il occupait les fonctions de chef de cabinet du Premier ministre belge Léon Delacroix.

Il devint député catholique (plus tard social-chrétien) de Neufchâteau en 1925. Il fut sénateur provincial du Luxembourg de 1926 à 1936 et sénateur d'Arlon de 1936 à 1946. Ministre de l'Intérieur (1934-1935) et de l'Agriculture (1934-1935 et 1936-1939), il devint Premier ministre et ministre de l'Agriculture (1939).

Premier ministre et ministre des Affaires étrangères (1939) à la tête d'une coalition catholique-socialiste, puis catholique-libérale, Hubert Pierlot dirige un gouvernement tripartite d'union nationale à partir du début de la Seconde Guerre mondiale (3 septembre 1939) jusqu'au début de l'occupation allemande (1940) dans des circonstances très difficiles. Il rencontra avec Paul-Henri Spaak le président du conseil français Paul Reynaud, le maréchal Pétain et le général Weygand le 27 mai 1940. L'entrevue fut orageuse à quelques heures de la capitulation belge mais Hubert Pierlot afficha une attitude digne. Il rejoint avec Paul-Henri Spaak le 22 octobre 1940 les ministres Camille Gutt et Albert de Vleeschauwer à Londres. Il dirigea le gouvernement belge en exil à Londres de 1940 à 1944. Le 3 octobre 1941, il écrivit au général de Gaulle : « Le gouvernement belge a résolu de vous reconnaître en qualité de chef des Français libres qui ont rallié la cause des Alliés... » De retour en Belgique, il dirigea un gouvernement quadripartite comprenant catholiques, socialistes, libéraux et communistes puis un gouvernement sans ces derniers du décembre 1944 à février 1945. Hubert Pierlot fut nommé ministre d'État le 3 septembre 1945.

Au sujet d'Hubert Pierlot, Spaak devait écrire : « Sérieux jusqu'à la sévérité, honnête jusqu'au scrupule, travailleur infatigable, chrétien fervent, patriote, modèle des vertus civiques, professionnelles et familiales, il était un homme de bien[1]. »

Les propos du Roi Léopold III, dans ses mémoires[2], sont nettement moins tendres: "Il était susceptible, méfiant, sans souplesse et, de surcroît, borné et incapable d'un geste simplement humain." Les relations entre le Roi et le Premier Ministre seront dès le début très tendues. Le conflit culminera au moment de la capitulation de mai 1940.

Il s'éteint à Uccle en 1963.

Sommaire

[modifier] Fonctions

  • Ministre d'État.
  • Premier ministre, 1939-1945.
  • Ministre de la Défense nationale, 1942-1944.
  • Ministre des Travaux publics, 1943-1944.
  • Ministre de la Justice, 1937, 1940-1942.
  • Ministre de l'Instruction publique, 1940.
  • Ministre de l'Agriculture, 1935, 1936-1938, 1939.
  • Ministre de l'Intérieur, 1934-1936.
  • Membre de la Chambre des représentants.
  • Major honoraire de l'infanterie.

[modifier] Bibliographie

[modifier] Notes

  1. Paul-Henri Spaak, Combats inachevés, Fayard 1969, tome I, p. 59.
  2. Léopold III, Pour l'Histoire"", Racine 2001, p. 62.

[modifier] Lien externe


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1939 – 1945
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