Hubert Curien

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Hubert Curien, né le 30 octobre 1924 à Cornimont et mort le 6 février 2005 à Loury, est un cristallographe français, et le ministre de la recherche de 1984 à 1986.

Sommaire

[modifier] Biographie

Hubert Curien est né d'un père receveur municipal, Robert Curien, et d'une mère institutrice, Berthe Girot. Élève du lycée Saint-Louis à Paris, il revient cependant à vingt ans dans les Vosges pour s'engager dans la résistance au maquis de la Piquante-Pierre. Reprenant le cours de ses études à la Libération, il choisit d'entrer à l'École normale supérieure de préférence à l'École polytechnique en raison d'une faiblesse au genou contractée au maquis. Il se lance alors dans une carrière scientifique par la porte de la cristallographie.

Maître de conférences, puis professeur à la faculté des sciences de Paris, il rentre au CNRS en 1966 comme directeur du département Physique mathématiques. Il restera cependant professeur à l'université et assurera ses cours toute sa vie. Il a notamment découvert une nouvelle forme cristalline du gallium dans le cadre de ses travaux au laboratoire de minéralogie et de cristallographie de l'Université de Paris.

Possédant une grande culture et très ouvert sur ses contemporains, autant apprécié par la droite que par la gauche, il se voit offrir des postes de décideur et de dirigeant dans le milieu de la recherche française :

  • Directeur général du CNRS de 1969 à 1973.
  • Président du CNES de 1976 à 1984, période pendant laquelle s'effectue le premier tir de la fusée Ariane.
  • Premier président de l'Agence spatiale européenne de 1979 à 1984.
  • Premier président de l'Association des musées et centres de culture scientifique, technique et industrielle (AMCSTI) à partir de 1982.

Il est décédé dans sa propriété du Loiret, à Loury, le 6 février 2005, à l'âge de 80 ans. Ses obsèques ont eu lieu dans son village natal de Cornimont où il repose aujourd'hui.

[modifier] Ministre

Ces réussites l'imposent pour devenir ministre de la recherche de 1984 à 1986 sous le Gouvernement Laurent Fabius, puis de nouveau, mais avec moins de force, de 1988 à mars 1993 (sous les gouvernements Rocard, Cresson et Bérégovoy).

En 1991, il décide de fêter les dix ans du ministère en ouvrant ses jardins au public pour la première fois. Cet événement local préfigure la manifestation Science en Fête (qui deviendra plus tard la Fête de la Science), créée l'année suivante.

[modifier] Titres honorifiques

Puis les nominations et les titres honorifiques se succèdent :

[modifier] Distinctions

Hubert Curien est :

[modifier] Hommages

La promotion 2005 de l'École supérieure chimie physique électronique de Lyon dont il a été directeur est baptisée « Promotion Hubert-Curien ». La même année, le trophée Diderot de l’initiative culturelle pour la catégorie « Personnalité de la culture scientifique, technique et industrielle » (remis par l'AMCSTI dont il a été le président) est renommé « Prix Hubert-Curien ».

En 2000, il accepte, de donner son nom à l'école Hubert CURIEN de Bourges [1]. Ce Centre de Formation Supérieur des Apprentis, créé et géré par la CCI du Cher, offre des formations BAC + 5 en Management des Risques Industriels et de la Qualité.

Le 1er janvier 2006, l'Institut pluridisciplinaire Hubert Curien est créé à Strasbourg

Le collège de Cornimont est baptisé « Collège Hubert-Curien » le 20 janvier 2007 et l'Institut universitaire de technologie d'Épinal renommé avec son nom la même année.

En mars 2007, l'Agence spatiale européenne annonce que le site d'atterrissage de la sonde Huygens sur Titan, le plus gros satellite de Saturne, recevrait le nom de « Mémorial Hubert-Curien ».

La salle de conférences des Champs Libres à Rennes porte son nom.

Les programmes d'échanges scientifiques bilatéraux du ministère des Affaires étrangères, autrefois connus sous le nom de « Programmes d'actions intégrées » ou PAI, ont été rebaptisés « Partenariats Hubert-Curien » ou PHC. De tels partenariats existent avec plus de 60 pays.

La Maison de la Science à Ste Savine ( près de Troyes ) porte son nom, ainsi qu'une rue de Maxéville ( près de Nancy ).

[modifier] Famille

Il était le gendre de l'académicien Georges Dumézil. Son fils, Pierre-Louis Curien, est un informaticien théoricien de renom. Un autre des ses fils, Christophe Curien, est artiste-peintre.

Son frère, Gilles Curien, est Ambassadeur de France.

[modifier] Références

  1. l'école hubert curien
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