Hu Yaobang

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Hu Yaobang
Poste Secrétaire général du PCC
Période d'excercice : 1980-1987
Prédécesseur: Deng Xiaoping (poste vacant depuis 1967)
Successeur: Zhao Ziyang
Date de naissance: 20 novembre, 1915
Lieu de naissance: Hunan, Chine
Date de la mort: 15 avril, 1989
Lieu de la mort: Jiangxi, Chine
Lieu d'enterrement: Gongqing, Jiangxi, Chine
Parti politique: Parti communiste chinois

Hu Yaobang (chinois: 胡耀邦 Pinyin: Hú Yàobāng, Wade-Giles: Hu Yao-pang) (20 novembre 191515 avril 1989) a surtout été Secrétaire général du Parti communiste chinois de 1980 à 1987. En 1987 il est limogé de ses fonctions à la tête du Parti suite à des manifestations étudiantes qu'il avait sans doute soutenues dans leurs revendications démocratiques.

Sommaire

[modifier] Jeunesse et maturité

Né à Linyang, province de Hunan dans une famille de paysans, Hu quitte la maison à l'âge de 14 ans pour rejoindre le PCC, dont il sera membre en 1933. Il participe à la Longue Marche et sert dans l'Armée rouge sous Deng Xiaoping.

Après la fondation de la République populaire de Chine il dirige la Ligue communiste de la jeunesse. Il tient des postes dans le Parti et devient une personnalité politique importante après la Révolution culturelle.

Il devient populaire en parrainant la réhabilitation des victimes de la Révolution culturelle à la fin des années 1970.

[modifier] Hu Yaobang secrétaire général du PCC

Bien que Deng Xiaoping ait gardé le pouvoir réel, Hu Yaobang est formellement le numéro 1 en occupant le poste de Secrétaire général du PCC de 1980 à 1987.

[modifier] Un Réformateur

Comme Deng Xiaoping a regagné graduellement le contrôle du PCC, le rival de Deng Hua Guofeng a été remplacé par Zhao Ziyang comme Chef du gouvernement du Conseil de l'état en 1980, et par Hu Yaobang comme le Président de Parti en 1981. Hu a été aussi promulgué Secrétaire Général du Parti Communiste de Chine en 1980 mais, jusqu'à ce qu'à la moitié des années 1990, c'était Deng qui était aux commandes bien que son seul titre officiel était président de la Commission Militaire Centrale du Parti Communiste .

Pendant la période où il fut le Président de Parti , Hu a essayé de réhabiliter les personnes qui ont été persécuté pendant la Révolution Culturelle. Beaucoup de Chinois pensent que ceci était son accomplissement le plus important. Il était aussi en faveur d'une politique pragmatique au Tibet, demandant le retrait de milliers de cadres Han chinois de la Région Autonome du Tibet après sa visite en 1980 à la région, pensant qu'il fallait donner les pouvoirs aux Tibétains pour administrer leurs propres affaires.

Bien que Hu était un réformateur dévoué et un des associés importants de Deng Xiaoping, il a été contraint de démissionner en 1987 de son poste de Secrétaire Général du Parti Communiste de Chine; partant officiellement le 16 janvier. Il a été accusé de commettre « des erreurs dans les questions à propos des principes politiques importants ». Deng a forcé Hu à démissionner sur fond d'une série de manifestations d'étudiants fin 1986, que les partisans de la ligne dure pensait être une conséquence de la tolérance de Hu et peut-être de son attitude empathique envers l'intelligentsia d'une Chine libérale, qui poussaient vers la liberté et la réforme plus politiques. Il a été aussi accusé de « comettre erreurs dans les relations Sino-japonais ».

[modifier] Limogeage, décès et événements de la place Tiananmen

En 1987, Hu Yaobang est démis de toutes ses fonctions brutalement. Une vague de manifestations étudiantes favorables à la démocratie avaient en effet eu lieu fin 1986, dont il partageait sans doute les convictions démocratiques. Il meurt d'un infarctus deux ans après la réunion du bureau du Parti, le 15 avril 1989, et deux mois avant les Manifestations de la place Tian'anmen.

Sa mort a été un élément déclencheur majeur de ces derniers au printemps 1989. Ses convictions en faveur de réformes démocratiques en avait fait une figure tutélaire du mouvement estudiantin.

[modifier] Vers une réhabilitation

L'histoire et les idées de Hu Yaobang subissent une chape de silence en Chine, où le Parti fait tout pour qu'on parle le moins possible de cet encombrant personnage. Cependant, de façon inattendue, le pouvoir chinois a célébré officiellement l'anniversaire de sa naissance en novembre 2005 lors d'une discrète cérémonie. Certains diplomates pensent qu'il s'agit de l'expression d'une volonté réformatrice de la part de l'actuel président Hu Jintao, pourtant peu connu jusqu'ici pour ses idées démocratiques. D'autres pensent que le message est interne au Parti, en direction des cadres issus de la Ligue de la jeunesse communiste, dont Hu Yaobang fut le numéro 1 à la fin des années 70. Cette commémoration serait alors un hommage à cette génération et une opération de séduction de Hu Jintao.

A cette occasion, le Dalaï Lama a déclaré que l'attitude de la Chine pour réhabiliter le dirigeant chinois Hu Yaobang était un développement positif : « J'admire le courage de Hu Yaobang. En 1980, il a visité le Tibet et a réduit le nombre de colons chinois Han au Tibet », ajoutant que les problèmes fabriqués par l'homme sont créés à cause de l'ignorance et du manque de connaissance et d'information correctes. Les Tibétains se souviennent de Hu Yaobang comme du seul dirigeant chinois à avoir formuler des excuses officielles envers eux pour les actions du Parti au Tibet. Hu Yaobang était une voix solitaire de soutien au Tibet. Parmi ses propositions de réforme, négligés par le Parti, on peut noter : accord d'une autonomie régionale au Tibet ; retrait des cadres superflus ; aide aux Tibétains pour l'élevage et l'agriculture ; et revivifier l'économie du Tibet en diminuant les charges fiscales pesant sur ses citoyens.[1]

[modifier] Notes et références

  1. Dalai Lama praises China on Hu Yaobang, says convention not anti-Chinese

[modifier] Voir aussi


Précédé de :
Hua Guofeng
Président du PCC
1981–1982
Suivi de :
rien (poste supprimé)
Précédé de :
Deng Xiaoping (poste vacant depuis 1957)
Secrétaire général du PCC
1980–1987
Suivi de :
Zhao Ziyang