Henri Emmanuelli

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Henri Emmanuelli
Parlementaire français
Naissance 31 mai 1945
Décès
Mandat Député
Début du mandat mars 1978
Fin du mandat {{{fin du mandat}}}
Circonscription troisième circonscription des Landes
Groupe parlementaire Socialiste, radical, citoyen et divers gauche
Ve république

Henri Emmanuelli, né le 31 mai 1945 aux Eaux-Bonnes (Pyrénées-Atlantiques), est un homme politique français.

Sommaire

[modifier] Biographie

Né le 31 mai 1945 à Eaux-Bonnes, il grandit dans le département des Pyrénées-Atlantiques. Issu d'un milieu populaire, orphelin de père très jeune, il intègre Sciences Po Paris puis entre en 1969 à la Compagnie Financière Edmond de Rothschild. Il est attaché de direction en 1971, puis fondé de pouvoir et enfin directeur adjoint en 1975. Il poursuit son activité professionnelle à la banque Rothschild jusqu'à sa première élection comme député à 32 ans, en 1978.

Il adhère au Parti socialiste (PS) en 1971. À la demande de François Mitterrand, il est, à 27 ans, candidat lors des élections législatives de mars 1973 dans la 2e circonscription de Lot-et-Garonne. Mais c'est le 19 mars 1978 qu'il est élu pour la première fois député de la 3e circonscription des Landes, qu'il fait basculer à gauche.
En 1982, il est élu pour la première fois Président du Conseil général des Landes.

De 1981 à 1986, il a été successivement, sous les gouvernements de Pierre Mauroy et de Laurent Fabius, Secrétaire d'État chargé des DOM TOM (1981 à 1983) puis Secrétaire d'État au Budget (1983 à 1986). De 1992 à 1993, il est Président de l'Assemblée nationale. Il est élu Premier secrétaire du Parti socialiste le 19 juin 1994 et occupera cette fonction jusqu'en octobre 1995. Il fut candidat à la candidature socialiste pour les Présidentielles de 1995 face à Lionel Jospin.

Dans le cadre de la campagne sur le référendum en 2005, au sujet du Traité établissant une Constitution pour l'Europe, il fait « publiquement campagne pour le non », bravant la position officielle du Parti socialiste (oui), poursuivant son idéal d'une Europe fédérale, qu'il avait développé dans un Plaidoyer pour l’Europe. Il est suivi par ses proches, dont Michel Vergnier, député de la Creuse.

Mitterrandiste de toujours, pourfendeur des dérives sociales-libérales des socialistes européens comme parfois des socialistes français, il s'est placé depuis le Congrès de Grenoble en 2000 dans l'opposition interne, et plaide sans relâche pour un PS clairement ancré à gauche. Pour le Congrès du Mans du Parti socialiste en novembre 2005, il s'associe au courant NPS d'Arnaud Montebourg, Vincent Peillon et Benoît Hamon.

Il réside dans sa circonscription, dans le canton de Mugron.

[modifier] Fonctions ministérielles

[modifier] Mandats politiques nationaux

  • Du 19/03/1978 au 22/05/1981 : député PS des Landes
  • Du 14/06/1981 au 23/07/1981 : député PS des Landes
  • Du 16/03/1986 au 14/05/1988 : député PS des Landes
  • Du 05/06/1988 au 01/04/1993 : député PS des Landes (du 22/01/1992 au 01/04/1993 : Président de l'Assemblée nationale)
  • Du 28/03/1993 au 08/07/1993 : député PS des Landes (démission)
  • Du 20/09/1993 au 21/04/1997 : député PS des Landes (élection législative partielle)
  • Du 01/06/1997 au 17/12/1997 : député PS des Landes (démission)
  • Du 07/02/2000 au 16/06/2002 : député PS des Landes (élection législative partielle)
  • Du 16/06/2002 au 17/06/2007 : député PS des Landes
  • Depuis le 17/06/2007 : député PS de la 3e circonscription des Landes
  • De 1991 à 1992 puis de 1997 à 1998, puis de 2000 à 2002 : Président de la commission des finances de l'Assemblée nationale
  • Réélu député des Landes en juin 2007

[modifier] Mandats politiques régionaux

  • De 1986 à 1988 : conseiller régional d'Aquitaine (tête de liste aux élections)
  • De 1992 à 1992 : conseiller régional d'Aquitaine (tête de liste aux élections) (démission en 1992 - loi sur le cumul des mandats)

[modifier] Mandats politiques départementaux

  • De 1982 à 1988 : président du Conseil général des Landes (conseiller général du canton de Tartas-Ouest)
  • De 1988 à 1994 : président du Conseil général des Landes (conseiller général du canton de Tartas-Ouest)
  • De 1994 à 1997 : président du Conseil général des Landes (conseiller général du canton de Mugron)
  • Depuis 2001 : président du Conseil général des Landes (conseiller général du canton de Mugron)

[modifier] Responsabilités au sein du PS

  • 1988 : Il est nommé secrétaire national chargé de la Trésorerie et de la Coordination.
  • mars 1990 : Congrès de Rennes : Membre du secrétariat national du PS, chargé du Budget, de l'Administration et de la Trésorerie. Il contribue à faire échec à la première tentative de prise de contrôle du PS par Laurent Fabius, en soutenant la motion de Pierre Mauroy et de Lionel Jospin dans cette lutte fratricide entre Jospiniens et Fabiusiens. Chez les Fabiusiens, on n'a alors pas de mots assez durs pour railler l'archaïsme d'Henri Emmanuelli.
  • octobre 1990 : Les Fabiusiens prennent leur revanche et empêchent Henri Emmanuelli de devenir président du groupe socialiste de l'Assemblée nationale après l'entrée de Louis Mermaz au gouvernement.
  • 19 juin 1994 : Conseil national de la Villette : Grâce à l'appui des Fabiusiens, il est élu premier secrétaire du PS, à titre provisoire, après avoir battu son seul concurrent, le Jospinien Dominique Strauss-Kahn (140 voix contre 64).
  • 20 novembre 1994 : Au Congrès de Liévin, il est réélu premier secrétaire du PS avec 92,15% des voix des militants (soutenu par Laurent Fabius, Lionel Jospin, Michel Rocard, Pierre Mauroy et Jean Poperen). Jospin prend sa succession en octobre 1995.
  • En vue de l'élection présidentielle de 1995, il se porte candidat à la candidature au sein du PS, mais Lionel Jospin l'emporte lors du vote des militants (65,83% pour Lionel Jospin et 34,17% pour Henri Emmanuelli soutenu, puis lâché au dernier moment par Laurent Fabius).
  • 2002 : Il fonde à la gauche du PS avec Jean-Luc Mélenchon le courant Nouveau Monde.
  • 2005 : Partisan du non au référendum sur le traité constitutionnel européen, il est, dès le début du mois de mars 2005, le premier dirigeant socialiste à entrer en campagne pour le non. Il fonde alors les "collectifs socialistes pour le NON" qui mettent en avant les nombreuses délocalisations qui touchent l'industrie française. Henri Emmanuelli estime non seulement que le projet de constitution empêchera à l'avenir l'Union européenne de se doter des outils nécessaires à la protection de l'industrie tant française qu'européenne mais aussi qu'il organisera la concurrence entre les pays membres plutôt que d'en faire une zone politique et économique intégrée et homogène en aidant massivement les nouveaux membres de l'UE à rattrapper leur retard de développement.

La campagne du non amène l'éclatement de Nouveau Monde et la recomposition de l'aile gauche du Parti socialiste. Alors que Jean-Luc Mélenchon se rapproche de Laurent Fabius en vue du congrès du Mans, Henri Emmanuelli crée un nouveau courant : Alternative socialiste. Il est rejoint par Marc Dolez, de Forces Militantes et Gérard Filoche, du Nouveau parti socialiste (NPS). Alternative socialiste fusionne avec Nouveau parti socialiste mi-septembre 2005 pour déposer une motion commune lors du Congrès du Mans.

  • Novembre 2005 : Le Congrès du PS reconduit François Hollande à la tête du parti ainsi que la majorité sortante (motion 1). Il charge Henri Emmanuelli des États-Généraux du Projet (du PS pour les présidentielle de 2007).
    membre du bureau national du PS (jusqu'en mars 2005).

[modifier] Responsabilités au sein de la fédération des Landes du PS

  • 1974 : Henri Emmanuelli devient membre de la fédération des Landes du PS. Avec 28 conseillers généraux de gauche (26 du PS, 2 du PCF), sous sa houlette, il a entrepris le retour dans l'orbite publique de la gestion de l'eau, faisant notoirement baisser la facture des usagers. En effet, Henri Emmanuelli pense qu'il faut rompre avec la privatisation de la gestion de l'eau, bien public précieux, qui a surtout fait exploser les factures des usagers sous gestion privée de leurs eaux communales. Il a aussi réduit la fracture numérique de son département en lançant l'opération un collégien un portable qui a été un vrai succès, étant par ailleurs reprise dans de nombreux départements et communes.

[modifier] Intégrité publique et condamnations

  • Mis en examen le 14 septembre 1992 en tant que trésorier du PS dans l'affaire Urba, Henri Emmanuelli a été condamné ès qualité pour complicité de trafic d'influences, le 16 décembre 1997, à dix-huit mois de prison avec sursis et à deux ans de privation de ses droits civiques.
  • Mis en examen le 15 octobre 1998 dans le cadre de l'affaire Destrade de financement illégal du Parti Socialiste, il a été relaxé, le juge ayant prononcé un non-lieu le concernant.

[modifier] Publications

  • Plaidoyer pour l’Europe, Éditions Flammarion, juillet 1992.
  • Citadelles interdites, ed. Ramsay, 2000 (roman).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Article connexe

[modifier] Lien externe

Précédé par Henri Emmanuelli Suivi par
Michel Rocard
Premier secrétaire du Parti socialiste
1994 - 1995
Lionel Jospin
Précédé par Henri Emmanuelli Suivi par
Laurent Fabius
Président de l'Assemblée nationale
1992 - 1993
Philippe Seguin