Henri Dentz

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Henri Dentz
Naissance : 16 décembre 1881
Roanne
Décès : 13 décembre 1945 63 ans)
Fresnes
Origine : Français
Allégeance : République française
État français (Régime de Vichy)
Grade : Général
Service : 1900 - 1943
Conflits : Première Guerre mondiale,
Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes : Campagne de Syrie

Henri Fernand Dentz (16 décembre 1881 à Roanne, mort à la prison de Fresnes, le 13 décembre 1945) était un général français. Il était le représentant du Régime de Vichy en Syrie pendant la Seconde Guerre mondiale.

Entré à Saint-Cyr en 1900, il en sort premier de sa promotion. Il entre alors à l'Ecole de Guerre. Pendant la Première Guerre mondiale, il commande un bataillon au front, puis est nommé chef d'état-major de la 51ème division d'infanterie.

Entre les deux guerres, il sert longuement au Proche-Orient. Il est chef du service de renseignement du général Weygand de 1920 à 1923 en Syrie.

En 1940, alors qu'il commandait un corps d'armée en Alsace, il reçoit le 2 juin l'ordre de rejoindre Paris. Gouverneur militaire de Paris, il reçoit la mission de remettre la capitale à l'ennemi le 14 juin 1940.

A la suite de la disparition de Jean Chiappe en novembre 1940, il est nommé par le régime de Vichy haut-commissaire en Syrie en décembre 1940. Sur ordre de l'amiral Darlan, il fait passer en Irak deux trains d'armes françaises destinées aux partisans du Premier ministre irakien Rachid Ali, révolté contre les Britanniques lors de la guerre anglo-irakienne. En outre, quelque 70 avions militaires allemands dont certains arboraient la cocarde tricolore sont autorisés à transiter par la Syrie et le Liban. Il tente néanmoins de limiter la présence allemande à la seule région d'Alep.

En juin-juillet 1941, lors de la Campagne de Syrie, il s'oppose par la force aux Alliés, commandées par le général Wilson (dont les Français Libres commandés par Legentilhomme). N'ayant pas obtenu de renforts, il demande le 9 juillet aux Britanniques les conditions de l'armistice. Celui-ci est signé le 15 juillet 1941 à Saint-Jean-d'Acre. Cette convention d'armistice stipule que les militaires de Syrie ne pourraient être poursuivis.

Il rentre en France peu après, et atteint par la limite d'âge, cesse ses fonctions le 14 juin 1943.

Au cours de l'épuration, il est inculpé le 4 avril 1945 d'intelligence avec l'ennemi et est condamné à mort par la Haute cour de justice le 20 avril 1945. Le général De Gaulle le gracie et sa peine se trouve commuée en détention à vie. Son état de santé s'étant rapidement détérioré, il meurt en prison le 13 décembre 1945.