Henri Bourassa

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Henri Bourassa
Henri Bourassa

Joseph Henri Napoléon Bourassa (Montréal, 1er septembre 1868 - Montréal, 31 août 1952) est un journaliste et homme politique québécois qui a agi tant sur les scènes canadienne que provinciale. Fondateur du quotidien Le Devoir, il est reconnu pour son désir d'émanciper le Québec de la tutelle britannique et sa défense des droits des canadiens français.

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[modifier] Biographie

Fils de Napoléon Bourassa, neveu de François Bourassa et petit-fils de Louis-Joseph Papineau, il a fait ses études à l'École Archambault, à l'École polytechnique de Montréal et au Holy Cross College à Worcester, Massachusetts.

Bourassa débuta sa carrière politique sur la scène municipale. Il fut successivement le maire de Montebello (de 1890 à 1894) et de Papineauville (1897). Il est élu député fédéral de la circonscription de Labelle en 1896, sous la bannière du Parti libéral du Canada. Il fut co-secrétaire, avec Joseph Pope, de la Conférence internationale qui devait régler des contentieux avec les États-Unis, à Québec, du 24 août au 11 octobre 1898.

En octobre 1899, il démissionne comme député de Labelle pour marquer sa dissidence à l'égard de la politique du premier ministre d'alors, Wilfrid Laurier, qui appuyait la participation du Canada à la Guerre des Boers en Afrique du Sud. Il fut réélu par acclamation comme député indépendant dans une élection partielle, en janvier 1900. Aux élections fédérales générales de 1900 et de 1904, il se fait réélire sous la bannière du Parti libéral. En 1905, il épousa Joséphine Papineau.

Il démissionne de son poste de député fédéral en 1907 pour se lancer en politique provinciale. Il est battu aux élections partielles dans la circonscription de Bellechasse. Il se fait élire député à l'Assemblée législative du Québec sous la bannière de la Ligue nationaliste dans Saint-Hyacinthe lors des élections générales. Il occupera ce poste jusqu'en 1912.

Il fonde le quotidien le Devoir le 10 janvier 1910 et dirige le journal à titre de rédacteur en chef de 1910 à 1932. Le journal aura comme devise Fais ce que dois, une référence directe à sa démission du poste de député en 1899. Toujours en 1910, il prononce un discours devenu célèbre défendant l'usage du français dans l'Église en Amérique; il répondait alors aux propos tenus par le cardinal britannique Francis Bourne.

Son épouse meurt en janvier 1919, lui laissant la charge de huit enfants, âgés de 3 à 13 ans. En 1925, il est élu député fédéral indépendant de la circonscription de Labelle et reste en poste jusqu'à sa défaite de 1935. De 1940 à 1945, alors qu'il est âgé de plus de 70 ans, il sort de sa semi-retraite pour appuyer le Bloc populaire et s'opposer à la conscription au Canada.

Il meurt le 31 août 1952 à Montréal. Il est enterré au cimetière Notre-Dame-des-Neiges.

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[modifier] Articles connexes

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