Handball

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Une partie de handball.
Une partie de handball.

Le handball (parfois simplifié en hand) est un sport collectif où deux équipes de 7 joueurs s'affrontent avec un ballon sur un terrain rectangulaire (dimensions : 20 mètres par 40 mètres) séparé en deux camps. Le nom vient de l'allemand : die Hand (la main) et der Ball (la balle, mot prononcé comme en français).

Sommaire

[modifier] Histoire

Handball aux Jeux Olympiques de Sydney en 2000.

Les premières traces du handball pourraient remonter jusqu'en 1898, au Danemark, sous le nom de « haandbold » ou encore, de manière plus ancienne en Tchécoslovaquie sous le nom de « hazena »[1].

Dans les années 1900, un Irlandais du nom de Casey introduisit un jeu semblable au handball aux États-Unis. Il provoque un tel engouement qu'une compétition aurait même vu le jour en 1919 à Los Angeles.

Cependant, on considère avant tout que le handball est un sport de conception allemande. C'est le professeur Carl Schellenz, de l'École Normale Germanique d'Éducation Physique de Leipzig, qui propose en 1919 une adaptation du Torball (sorte de « balle au but » pratiqué par les femmes allemandes).[1]. Il créa alors le handball à onze. C'est cette filiation germanique qui explique la prononciation à l'allemande du suffixe « ball » en français.

La Fédération internationale de handball voit le jour en 1928. Le jeu se pratique alors en extérieur, à onze contre onze. Le handball est sport de démonstration aux Jeux de Berlin en 1936. La refondation de la Fédération internationale a lieu en 1946.

Le handball est très peu pratiqué avant la Seconde Guerre mondiale en France, mais en septembre 1941[2] on assiste à la mise en place, avec l'aide du régime de Vichy, d'une fédération française autonome. De plus, le handball fait son entrée dans les programmes du sport scolaire. La fédération est interdite et dissoute fin 1944 au titre de l'Ordonnance d'Alger du 2 octobre 1943 (Statut des groupements sportifs et de jeunesse, J.O de la République Française du 7 octobre 1943); elle ne pourra renaître, après plusieurs enquêtes administratives et financières, qu'en juillet 1952[3].

Abandon du handball à onze au profit du handball à sept dans les années 1950. Ce sport jadis pratiqué en extérieur trouve refuge dans des gymnases. Le handball est admis au programme olympique en 1972.

Le handball fut longtemps considéré comme un sport de complément, pratiqué l'hiver au chaud dans les gymnases, puis bien vite se lia, grâce notamment aux substrats actifs du milieu scolaire, autour du handball une véritable progression jusqu'au niveau actuel. Le handball doit donc beaucoup aux milieux scolaires et universitaires et tient aujourd'hui encore une place importante dans les programmes scolaires, notamment en France.

[modifier] Principes du jeu

[modifier] Généralités

Un ballon de handball.
Un ballon de handball.

Une rencontre oppose deux équipes et se déroule généralement en deux mi-temps de 30 minutes chacune, séparées par une pause à la mi-temps de 10 minutes. Le jeu se pratique avec un ballon de 58 à 60 cm de circonférence et d'un poids compris entre 425 et 475 grammes pour les hommes ( taille 3 ) et de 54 à 56 cm de circonférence pour un poids de 325 à 400 grammes pour les femmes ( taille 2 ).

Chaque équipe se compose de sept joueurs sur le terrain et de remplaçants (de joueurs de champ ou du gardien) généralement au nombre de cinq. Les joueurs sur le terrain sont : un gardien de but et six joueurs de champ, répartis la plupart du temps en deux ailiers (droit et gauche), deux arrières (droit et gauche), un demi-centre (ou arrière-central) et un pivot. Dans certains dispositifs tactiques, on peut notamment évoluer avec deux pivots. Les deux pivots ne sont que provisoires. Généralement, le deuxième pivot est un ailier ( ou un arrière ) qui rentre dans le "mur" défensif pour déstabiliser la défense. Le nombre de remplacements est illimité.

[modifier] Le terrain

[modifier] L'aire de jeu

L'aire de jeu est un rectangle de 40 mètres de long sur 20 mètres de large comprenant une surface de jeu et deux surfaces de but . Les grands côtés sont appelés lignes de touche ; les petits, lignes de but (entre les montants) ou lignes de sortie de but (de part et d'autre des montants). Une zone de sécurité devrait entourer l'aire de jeu. Sa largeur est au moins de 1 mètre le long de la ligne de touche et de 2 mètres derrière la ligne de sortie de but. Il n'est pas autorisé de modifier les caractéristiques de l'aire de jeu pendant le match de sorte à avantager une seule équipe.

[modifier] Le but

Le but est placé au milieu de chaque ligne de sortie de but. Les buts doivent être solidement fixés au sol ou aux murs derrière eux. Ils ont une hauteur interne de 2 mètres et une largeur de 3 mètres. Les montants du but sont reliés à une traverse. Leur arête postérieure est alignée sur le côté postérieur de la ligne de but. Les montants et la traverse doivent présenter une section carrée de 8 cm. Ils doivent être peints sur les trois faces visibles du côté de l'aire de jeu en deux couleurs contractantes (généralement rouge et blanc), se détachant nettement de l'arrière-plan. Le but doit être muni à l'arrière d'un filet suspendu de telle sorte que le ballon qui entre dans le but ne puisse rebondir ou ressortir immédiatement. Toutes les lignes tracées sur l'aire de jeu font partie intégrante de la surface qu'elles délimitent. Les lignes de but doivent présenter une largeur de 8 cm entre les montants du but , alors que toutes les autres lignes ont une largeur de 5 cm.

[modifier] Les lignes

Les lignes séparant deux zones adjacentes peuvent être remplacées par une différence de couleurs entre les zones adjacentes du sol. Devant chaque but se trouve la surface de but . La surface de but est délimitée par la ligne de surface de but (ligne des 6 mètres) de la façon suivante : une ligne de 3 mètres de long directement devant le but ; cette ligne est parallèle à la ligne de but et en est éloignée de 6 mètres (distance mesurée du bord postérieur de la ligne de but au bord antérieur de la ligne de la surface de but) ; et deux quarts de cercle de 6 m de rayon chacun (distance mesurée de l'arête interne postérieure des montants du but) qui relient la ligne de 3 mètres de long à la ligne de sortie de but . La ligne de jet franc - ligne des 9 mètres - est une ligne discontinue, tracée à 3 m de la ligne de surface de but. Les traits de la ligne de jet franc, ainsi que les intervalles, mesurent 15 cm. La ligne des 7 mètres est une ligne de 1 mètre de long placée directement devant le but. Elle est parallèle à la ligne de but et en est séparée de 7 mètres (distance mesurée à partir du côté postérieur de la ligne de but au côté antérieur de la ligne de 7 mètres), . Une ligne de limitation pour le gardien de but (la ligne des 4 mètres) est une ligne de 15 cm de long tracée directement devant le but. Elle est parallèle à la ligne de but et en est séparée de 4 mètres (distance mesurée du côté postérieur de la ligne de but au côté antérieur de la ligne de 4 mètres). La ligne médiane relie les milieux des lignes de touche. La ligne de changement (une partie de la ligne de touche) de chaque équipe s'étend de la ligne médiane à une distance de 4,5 mètres de celle-ci. L'extrémité de cette ligne de changement est marquée par une ligne parallèle à la ligne médiane. Cette ligne se prolonge de 15 cm sur l'aire de jeu et de 15 cm hors de l'aire de jeu.

[modifier] But du jeu

Le face à face entre le tireur et le gardien
Le face à face entre le tireur et le gardien

Chaque équipe tente de marquer dans le but du camp adverse, lançant le ballon à la force du bras, de l'extérieur d'un espace appelé « surface de but » (située à 6 mètres du but). L'attaquant pourra cependant sauter au dessus de cette surface, à condition qu'il ait effectué son tir avant de retomber. Un point est compté par but. À la fin du temps règlementaire, l'équipe gagnante est celle qui a le plus de points. Les matchs sont dirigés par deux arbitres (à partir du niveau régional) aidés par un chronométreur et un secrétaire. Ces derniers forment la « table de marque ». Les joueurs de champ ne peuvent jouer le ballon (dont la taille varie selon les différentes catégories d'âges et de sexes) qu'avec les mains (en réalité, ils peuvent très bien user de la tête, des fesses, du coude...). Est considéré comme faute tout ballon touchant une partie du corps inférieure aux genoux (mais de nouveaux règlements tendent à ne compter pour faute qu'un contact volontaire de cette dernière partie). Seul le gardien a la possibilité de détourner le ballon du pied (sauf à l'extérieur de sa zone, où il est considéré comme un joueur de champ), mais certainement pas de jouer le ballon au pied. Il est interdit à un de ses équipiers de lui passer la balle lorsqu'il est dans sa zone sous peine de jet franc pour l'adversaire. Les joueurs peuvent dribbler avec le ballon et faire au maximum trois pas ballon en main.

Lorsque le ballon sort du terrain sur le côté, l'équipe qui a touché la balle en dernier concède une touche à l'équipe adverse.

Lorsque le ballon sort du terrain derrière l'un des deux buts, il revient au gardien si c'est un joueur adverse ou le gardien lui-même qui met la balle derrière la ligne. Si c'est un défenseur qui met le ballon derrière sa propre ligne de but (en la contrant par exemple), c'est l'équipe adverse qui le récupère par le biais d'un jet de coin (équivalent du corner)(sauf si le gardien retouche cette balle en restant dans la zone des 6m).

[modifier] Différents dispositifs de défense

La position rigoureuse des joueurs dépend néanmoins des diverses tactiques mises en place :

  • - Position dite en "5-1" (ou 1-5, position classique)

  • - Position dite en "6-0" (ou 0-6) :

 
  • - Autres positions défensives : 3-3, 2-4 (4-2) ou encore 1-2-3 (3-2-1).

[modifier] Sanctions

L'arbitre brandit un carton jaune.
L'arbitre brandit un carton jaune.

Avertissements (carton jaune) : destiné à cadrer le match, il vient sanctionner les premières fautes virulentes de défense. En cas de répétition de ces mêmes fautes par le même joueur ou n'importe quel joueur de la même équipe, le fautif recevra une exclusion temporaire de 2 minutes. Un joueur ne devrait pas recevoir plus d'un carton jaune et chaque équipe ne devrait en recevoir que 3 (Dans les règles, il n'est pas exclu de mettre plus de 3 cartons jaunes mais les arbitres s'accordent pour ne mettre que 3 cartons jaunes par équipe) . Le carton jaune peut être adressé "au banc" pour calmer un officiel, il est important dans ce cas de "renverser" le sens du ballon si l'équipe sanctionnée est en possession de la balle, sauf si le ballon est "mort" (jet non exécuté, ou remise au centre par exemple), l'exemple le plus connu de cet oubli d'arbitre (pouvant être sanctionné par une faute technique d'arbitrage) est celui de la demi-finale des Jeux Olympiques d'été de 1992 France-Suède: Daniel Costantini, peut-être, ne jugea-t-il pas opportun de réclamer cette faute technique...

Exclusion temporaire (2 minutes) : elle sanctionne les attitudes et gestes anti-sportifs et les défenses virulentes ne portant pas atteinte à l'intégrité physique. Le fautif sort pour deux minutes, laissant son équipe jouer à un de moins pendant cette période. Si un joueur est exclu trois fois durant la partie, il est définitivement exclu : il lui sera immédiatement signifié une disqualification avec exclusion au préalable (équivalent du carton rouge). Il ne prendra plus part au match, devra quitter le terrain (règlementairement il doit se rendre aux vestiaires) mais ne sera pas, en règle générale, suspendu pour les échéances suivantes. L'équipe joue à un de moins pendant 2 minutes. De la même manière que pour un carton jaune, on peut adresser 2 minutes au banc, le responsable choisira alors un joueur à sortir deux minutes (sanction non nominative ne concernant alors que le nombre même).

L'arbitre brandit un carton rouge.
L'arbitre brandit un carton rouge.

Disqualification directe (carton rouge) : elle vient sanctionner un joueur ayant reçu 3 exclusions de 2 minutes, ainsi qu'un acte antisportif grossier ou une faute présentant un risque pour l'intégrité physique de la victime. Elle représente une exclusion définitive du joueur, remplaçable deux minutes après son exclusion, sera sanctionnée d'un rapport et pourra occasionner une suspension.

L'expulsion (à ne pas confondre avec exclusion) : elle punit la "voie de fait", coup volontaire particulièrement violent qui résulte d'une action réflexe portée envers toute personne de l'environnement (joueur, arbitre, spectateur...) ou crachat. Le joueur expulsé ne peut pas être remplacé et doit immédiatement quitter l'aire de jeu et la zone de changement. L'équipe jouera le reste du match avec un joueur de moins. Après avoir quitté l'aire de jeu, le joueur n'est pas autorisé à avoir de contact avec son équipe.

[modifier] Le temps mort d'équipe

Chaque équipe peut bénéficier d'un temps mort par mi-temps. Celui-ci dure 1 minute. L'obtention de cette coupure de jeu nécessite d'être en possession de la balle et de déposer son carton vert à la table de marque qui klaxonne pour en signifier l'attribution.

[modifier] L'arbitrage

Les rencontres sont encadrées par une paire d'arbitres. Ce binôme possède individuellement les mêmes tâches, qui s'inversent à chaque attaque. Dans la pratique, l'arbitre du côté de l'équipe attaquante se positionne en retrait des joueurs et de manière excentrée ; son homologue se place alors généralement du côté opposé, au niveau de la ligne de sortie de but. De par sa position, ce dernier dispose souvent du meilleur placement pour surveiller les empiètements sur la zone.

[modifier] Compétitions

Compétitions internationales

Mis à part la tentative isolée en 1936, le handball moderne fait son entrée au programme olympique en 1972, à l'occasion des Jeux de Munich. La Yougoslavie s'impose chez les hommes tandis que la Russie remporte l'or chez les féminines. Ces deux nations dominent dès lors les palmarès internationaux. Avant cette date, les championnats du monde constituaient le seul rendez-vous planétaire du mondial, voyant s'imposer à l'époque des nations comme l'Allemagne, la Tchécoslovaquie, la Suède et la Roumanie. Avec la professionnalisation de certains championnats nationaux en Europe occidentale et l'éclatement de la Russie et de la Yougoslavie, la France (2 fois championne du monde en 1995 et 2001 et championne d'Europe en 2006) ou plus récemment l'Espagne (championne du monde en 2005) ont également pu décrocher quelques titres majeurs. Lors des championnats du monde masculins de 2007, l'Allemagne, qui jouait sur ses terres, a été sacrée championne du monde face à la Pologne grâce à une victoire 29 à 24.

Mondialisation oblige, certains titres échappent même au Vieux Continent. La Corée du Sud est ainsi championne du monde chez les féminines en 1995 et enlève les titres olympiques féminins en 1988 et 1992.

L'édition 2007 du Championnat du monde de handball féminin s'est tenue en France du 2 au 16 décembre.

Au niveau des clubs, l'épreuve reine est la Ligue des champions, anciennement Coupe d'Europe des clubs champions, qui met aux prises les meilleurs clubs européens depuis 1956 pour les hommes et 1960 pour les femmes. Les autres continents se sont dotés de compétitions similaires, à l'image de la Ligue des champions africains qui fut créée en 1979.

Localisation des clubs de D1 française en 2006-2007
Localisation des clubs de D1 française en 2006-2007

Principales compétitions nationales

Les trois principaux championnats masculins se disputent en Allemagne, en Espagne et en France, où les joueurs évoluent avec un statut professionnel. En Allemagne les équipes de Kiel, Flensburg et d'autres dominent le championnat ( Kiel a été 12 fois champion d'Allemagne), tandis qu'en France ce sont les équipes de Montpellier (10 fois champion de France), Ivry ( champion de France l'année passée), Chambéry et Créteil entre autre qui se disputent le haut de tableau. Lieu d'origine du sport, grâce à ses infrastructures, ses salles, son public et ses capacités financières, le championnat d'Allemagne est le plus puissant, devant celui d'Espagne puis de France. Malheureusement, le handball n'est pas assez populaire au niveau mondial, les salaires des joueurs professionnels sont donc dérisoires comparés à d'autres sports.

Les principaux championnat féminins sont celui du Danemark, de la France et de l'Espagne. Les principales équipes qui sont en compétition pour la première place dans le championnat français sont Metz, Dijon, Le Havre, Besançon.

Outre ces trois épreuves majeures, il existe des compétitions à élimination directe dans ces pays : Coupe d'Allemagne, Coupe d'Espagne et Coupe de France. La Russie, les pays nordiques et ceux de l'ancienne Yougoslavie proposent également des compétitions de haut-niveau.

Au niveau des championnats féminins, le Danemark et la France proposent les épreuves les plus solides.

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[modifier] Les principales catégories

Tir en suspension.
Tir en suspension.

[modifier] Pratiques et variantes

  • Sandball
  • Beach Handball
  • Mini Hand
  • Hand ensemble
  • Loisir Handball
  • Handball manager (jeu vidéo)

[modifier] Notes

  1. ab Wojciech Liponski, L'encyclopédie des sports, Poznan, 2003, édition française 2005, Grund, p.229
  2. coll., Le sport et les Français pendant l'occupation, Paris, L'Harmattan, 2002, tome 1, p.236-237
  3. Histoire de la FFHB sur son site officiel

[modifier] Liens externes