Haman (Bible)

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Haman, parfois écrit Aman (qui s'écrit en hébreu: המן, et pourrait signifier magnifique en persan) est, dans le récit biblique du Livre d'Esther, le vizir de l'empire perse sous le règne d'Assuérus (Xerxès Ier). Dans la tradition juive, Haman est perçu comme l'archétype du mal et de l'antisémitisme.

Sommaire

[modifier] Récit biblique

Haman est, selon le livre d'Esther[1], fils de Hamedata, descendant d'Agag Agag, le roi des Amalécites. Il apparait donc comme un ennemi héréditaire du peuple juif. Les évènement, sont censés se passer à Suse en Perse au Ve siècle av. J.-C..

Haman, devenu ministre de Assuérus, prépare le projet de tuer tous les Juifs/Judéens exilés dans l'empire perse. Il fait passer un décret, signé par le roi, pour ordonner l'extermination de la population juive[2]. Le projet est déjoué par la reine Esther et son oncle Mardochée et se retourne contre Haman et sa famille[3]. Haman et ses dix fils sont pendus par les juifs avec l'aval du roi Assuérus[4].

[modifier] Traditions de Pourim

Pour commémorer le "coup du sort" favorable aux Juifs lors de cet épisode, la fête de Pourim a été instaurée. Certaines traditions sont apparues pour marquer la joie de la délivrance des Juifs et de la défaite d'Haman. Ainsi, le livre d'Esther est lu en public et l'assemblée émet de grands bruits à chaque fois que le nom d'Haman est mentionné. Certaines pâtisseries comme les oreilles d'Haman sont également traditionnellement mangées en ce jour de fête.

[modifier] Haman dans le Coran

Le Coran mentionne un personnage nommé Hâmân dans l’entourage du Pharaon. Ce personnage est différent de celui de la Bible :

  • « Et Pharaon dit : Ô notables, je ne connais pas de divinité pour vous autres que moi. Hâmân, allume-moi du feu sur l’argile puis construis-moi une tour, peut-être alors monterai-je jusqu’au Dieu de Moïse. Je pense plutôt qu’il est du nombre des menteurs[5] ».
  • Dans un autre verset, Dieu dit : « Et Pharaon dit : Hâmân, bâtis-moi une tour, peut-être atteindrai-je les voies[6] ».

Voulant savoir si ce nom n’aurait pas été mentionné dans les hiéroglyphes conservés, il n’avait d’autre choix pour authentifier sa conclusion que de contacter une autorité scientifique dans le domaine : il expose alors à un égyptologue français le mot Hâmân sans pour autant l’informer d’où il tirait le mot. Le Dr Bucaille lui demande si ce mot daterait du VIIe siècle, la réponse de l’égyptologue était de dire que pas un texte hiéroglyphique de la longue période d’oubli ne pouvait mentionner un nom jusqu’alors inconnu. L’égyptologue propose au docteur Bucaille de consulter le Dictionnaire des noms de personnel du Nouvel Empire de Ranke, en lui dessinant hiéroglyphement ce nom. A la stupeur du Dr Bucaille, il trouve ce nom avec une note : Chef des ouvriers des carrières, signalant que cette inscription remonte au Nouvel Empire, et nous savons bien que c’est l’époque dans laquelle s’inscrit Moïse. Par ailleurs une approche est faite avec la nature des ordres du Pharaon à Hâmân, qui, dans les versets précédents, demande la construction d’une tour par deux fois. Devant la clarté du signe « Nous te sauvons, en ton corps (cadavre), afin que tu sois un signe pour ceux qui viendront après toi » (10/92), le Docteur Bucaille conclut : « Mais j’aimerais surtout attirer l’attention sur le point précis suivant : est-ce une attitude raisonnable de soutenir que le Coran fut composé de main humaine ».

Hâmân a donc bel et bien existé, il était « Chef des ouvriers des carrières ». Ainsi la phrase de Pharaon « Ô Hâmân, bâtis moi une tour » prend tout son sens et devient : « Ô Chef des ouvriers des carrières, construis moi une tour ».

Voir aussi l'article consacré au Docteur Bucaille.

Le Haman de la cour de Xerxès transposé par erreur à celle du Pharaon ?

[modifier] Notes

[modifier] Voir aussi