Grenade (pays)
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Communauté de la Grenade (fr) | |||||
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Devise nationale : ever conscious of God, we aspire, build and advance as one people |
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Langues officielles | Anglais | ||||
Capitale | Saint-Georges 55°30'5N, 37°20'3E |
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Plus grande ville | Grenville | ||||
Forme de l’État - Reine - Gouverneur - Premier ministre |
Monarchie parlementaire Elisabeth II Charles Williams Keith Mitchell |
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Superficie - Totale - Eau (%) |
Classé 182e 350 km² 1.6% |
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Population - Totale (2006) - Densité |
Classé 179e 105 000 hab. 259.5 hab./km² |
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Indépendance - Date |
Royaume-Uni 7 février 1974 |
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Pays limitrophes | Aucun | ||||
Gentilé | Grenadien,Grenadienne | ||||
Monnaie | Dollar de la Caraïbe orientale (XCD ) |
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Fuseau horaire | UTC -4 | ||||
Hymne national | Sns | ||||
Domaine internet | .gd | ||||
Indicatif téléphonique |
+649 |
La Grenade est un pays des Antilles situé au nord de Trinité-et-Tobago, à 200 km au nord du Venezuela. D'une superficie de 340 km², cette île compte environ 95 000 habitants (en 2004). Saint-Georges en est la capitale. Ses habitants sont les Grenadiens [1].
Sommaire |
[modifier] Histoire
Avant l'arrivée de Christophe Colomb, en 1492, l'île était habitée par les Caraïbes. Christophe Colomb baptisa cette île Concepción. Une compagnie fondée par le cardinal français Richelieu acheta l'île aux Anglais en 1650. Grenade resta sous domination française jusqu'en 1762. Grenade devint officiellement britannique en 1763 par le traité de Paris qui met fin à sept ans de guerre. Les Français se réemparèrent de l'île en 1779, mais les Britanniques la reprirent peu après. En effet, les deux camps signèrent le traité de Versailles en 1783. Provoquée par Victor Hugues une révolte pro-française éclata en 1795 mais fut matée par les troupes britanniques.
De 1958 à 1962, la Grenade devint une province de la Fédération des Indes occidentales qui éclata rapidement. L'île accéda à l'indépendance en 1974 sous Eric Gairy. Mais le gouvernement de celui-ci devint progressivement autoritaire, déclenchant un coup d'État en 1979 par le populaire et charismatique leader populiste Maurice Bishop. Bishop n'organisa pas d'élections et sa politique socialiste le rapprocha considérablement des communistes de Cuba. Ceci était dérangeant pour les pays voisins, comme Trinité-et-Tobago, la Barbade, la Dominique et surtout les États-Unis. Au sein du gouvernement socialiste, des dissensions entre une section staliniste loyale à Moscou et les partisans de Bishop conduisirent à l'arrestation de ce dernier. Il fut exécuté le 19 octobre 1983, l'armée (dominée par les stalinistes) prenant le pouvoir.
[modifier] L'intervention américaine
Six jours plus tard, la Grenade était envahie par une coalition menée par les États-Unis, une opération nommée Urgent Fury. Cette intervention fut demandée par l'Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECE), mais la requête avait en fait été rédigée par Washington.[2] L'opération fut le plus grand déploiement américain depuis la guerre du Vietnam. La guerre fut rapide et la coalition américaine (7000 soldats américains et 300 hommes d'Antigua, la Barbade, la Dominique, la Jamaïque, Sainte-Lucie et Saint-Vincent, qui n'ont pas participé aux combats) vint rapidement à bout des forces grenadiennes (1200 soldats, assistés par 784 Cubains et quelques instructeurs provenant d'URSS et d'autres pays communistes). La plupart des Cubains présents étaient en fait des ouvriers travaillant à la construction d'un grand aéroport sur l'île, qui avaient reçu un bref entraînement militaire.[3] Cet aéroport (l'actuel aéroport Point Salines de St George's) fut achevé par les États-Unis bien plus tard.
Le président américain Ronald Reagan avait lancé l'attaque officiellement pour assurer la sécurité des étudiants américains présents. Mais il apparaît aujourd'hui pour la plupart des observateurs que rien ne menaçait réellement ces étudiants, et que le traumatisme de la prise d'otage de Téhéran a causé une réaction excessive des États-Unis.[4] Il faut également relever que deux jours auparavant, le 23 octobre 1983, un attentat meurtrier à Beyrouth contre une caserne américaine (concommittant à l'attentat du Drakkar) avait humilié les États-Unis. On se doute également que les États-Unis ne voyaient pas d'un bon œil l'établissement d'un nouveau relais communiste aux Amériques. Ronald Reagan avait notamment dénoncé la construction de l'aéroport de Point Salines avec l'aide de Cuba, affirmant qu'il avait un objectif militaire. Des estimations largement exagérées par rapport à la réalité, mais qui ont fait mouche dans le contexte du regain de tension entre les deux blocs.[5]
La Reine Élisabeth II, alors chef d'État de la Grenade a vivement dénoncé l'invasion, tout comme les Nations unies (condamnation à 11 voix contre 1 au Conseil de Sécurité, et 108 contre 9 à l'Assemblée générale). Le bilan de l'invasion fut de 19 soldats américains, 45 soldats grenadiens et 25 Cubains tués. De nombreux civils ont également été tués (au moins 24 recensés, peut-être plus de 100 en réalité)[6], en partie à cause d'erreurs de cible par les Américains. Par exemple, un hôpital psychiatrique fut bombardé à la place d'un quartier général militaire.[7]
Les premières vraies élections du pays furent tenues en 1984, et virent la victoire des pro-américains. L'invasion fut en effet très populaire parmi la population grenadienne, qui était largement hostile aux putschistes.[8]
[modifier] Politique
[modifier] Subdivisions
[modifier] Géographie
La Grenade est un pays des Antilles. La Grenade est située au nord de Trinité-et-Tobago. D'une superficie de 340 km², ce pays compte environ 95 000 habitants (2004) et est composé de l'île principale, la Grenade, et de quelques îles parmi les Grenadines. Saint-Georges est la capitale de la Grenade.
La Grenade est située à 200 km au nord du Venezuela.
Le mont Sainte-Catherine est le point culminant avec 840 m.
[modifier] Économie
L'agriculture représente environ 24 % du produit national brut (PNB).
Le 7 septembre 2004, l'ouragan Ivan a dévasté la Grenade. 90 % des habitations ou immeubles ont été détruits. Plus de 90 % des bateaux ancrés régulièrement ou réfugiés à la Grenade pour échapper à Ivan ont été coulés ou endommagés. Ivan, cyclone de force 5 (« catastrophique », maximum sur l'échelle de Saffir-Simpson) a fait 37 morts, 500 blessés et laissé 60 000 personnes sans abri. Il fut l'ouragan le plus redoutable ayant frappé les Caraïbes en un demi-siècle. Le 14 septembre 2004, la Commission européenne a accordé une aide de 1,5 million d'euros en faveur des victimes de la Grenade.
La Grenade utilise comme sept autres pays de la région la même banque centrale et la même devise.
[modifier] Démographie
La plupart des habitants sont d'ascendance africaine. Les indigènes, Caraibes et Arawaks, ne constituent qu'une minorité. Environ 50% des habitants ont moins de 30 ans (2000).
[modifier] Culture
L'anglais est la langue nationale, mais quelques personnes connaissent encore un dialecte d'origine française.
Date | Nom français | Nom local | Remarques |
---|---|---|---|
[modifier] Divers
Population : 95 000 habitants (en 2004). 0-14 ans: 37,05 %; 15-64 ans: 59,03 %; + 65 ans: 3,92 %
Superficie : 340 km²
Densité : 262 hab./km²
Frontières terrestres : 0 km
Littoral : 121 km
Extrémités d'altitude : 0 m > + 840 m
Espérance de vie des hommes : 63 ans (en 2001)
Espérance de vie des femmes : 66 ans (en 2001)
Taux de croissance de la population : - 0,06 % (en 2001)
Taux de natalité : 23,12 ‰ (en 2001)
Taux de mortalité : 7,82 ‰ (en 2001)
Taux de mortalité infantile : 14,63 ‰ (en 2001)
Taux de fécondité : 2,5 enfants/femme (en 2001)
Taux de migration : - 15,86 ‰ (en 2001)
Indépendance : 7 février 1974 (ancienne colonie britannique)
Lignes de téléphone : 27 000 (en 1997)
Téléphones portables : 976 (en 1997)
Postes de radio : 57 000 (en 1997)
Postes de télévision : 33 000 (en 1997)
Utilisateurs d'Internet : 2 000 (en 2000)
Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 14 (en 2000)
Routes : 1 040 km (dont 638 km goudronnés) (en 1996)
Voies ferrées : 0 km
Voies navigables : 0 km
Nombre d'aéroports : 3 (tous avec des pistes goudronnées) (en 2000)
[modifier] Codes
La Grenade a pour codes :
- GD, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2,
- GRD, selon la norme ISO 3166-1 alpha-3 (liste des codes pays),
- GRD, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3,
- GRN, selon la liste des codes pays du CIO,
- J3, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs,
- WG, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques,
- GJ, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- Catégorie Grenade de l’annuaire dmoz.
- Gouvernement de la Grenade
[modifier] Notes et références
- ↑ Liste annexée à l'arrêté du 4 novembre 1993 relatif à la terminologie des noms d'Etats et de capitales.
- ↑ Reagan and the World: Imperial Policy and the New Cold War, Jeff MacMahan, 1985, p. 206.
- ↑ Grenada, Revolution and Invasion, Anthony Payne, Paul Sutton et Tony Thorndike, 1984, pp. 162-163.
- ↑ The Grenada Invasion: Politics, Law and Foreign Policy Decisionmaking, Robert J. Beck, 1993, p. 110.
- ↑ Revolution and Rescue in Grenada: An Account of the U.S.-Caribbean Invasion, Reynold Burrowes, 1998, pp. 32-43.
- ↑ Reagan and the World: Imperial Policy and the New Cold War, Jeff MacMahan, 1985, pp. 191-192.
- ↑ Les grandes erreurs militaires, documentaires, Heenan Bhatti, 2000
- ↑ Reagan and the World: Imperial Policy and the New Cold War, Jeff MacMahan, 1985, p. 197