Giuseppe Siri
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Cardinal | |
Giuseppe Siri de l’Église catholique |
|
Cardinal-prêtre de S. Maria della Vittoria |
|
Naissance | 20 mai 1906 à Gênes (Italie) |
Ordination sacerdotale |
22 septembre 1928 par le card. Carlo Minoretti |
Consécration épiscopale |
7 mai 1944 par Mgr Pietro Boetto |
Évêque | Évêque auxiliaire de Gênes (Italie) Archevêque de Gênes |
Créé cardinal |
12 janvier 1953 par le pape Pie XII |
Décès | 2 mai 1989 à Albaro |
Cardinal Titre cardinalice Collège cardinalice · Consistoire Tous les cardinaux (en) Fiche |
Giuseppe Siri, né le 20 mai 1906 à Gênes (Italie) et décédé le 2 mai 1989 à Albaro, était cardinal de l'Église catholique.
Sommaire |
[modifier] Biographie
Giuseppe Siri naquit dans la paroisse de S. Maria Immacolata à Gênes, (Italie). Ses parents étaient Nicolò Siri et Giulia Bellavista. Il entra au petit séminaire de Gênes le 16 octobre 1917, puis au grand séminaire de Gênes et enfin à l'Université pontificale grégorienne, à Rome, en 1926. Ordonné prêtre par le cardinal Carlo Minoretti le 22 septembre 1928, il continua ses études et son travail pastoral à Rome de 1928 à l'automne 1929.
[modifier] Évêque
Nommé évêque titulaire de Liviade et auxiliaire de l’évêque de Gênes le 14 mars 1944, il fut consacré en mai de la même année par le cardinal Pietro Boetto (jésuite) dans la cathédrale de Gênes, San Lorenzo ; en 1946, il fut promu au siège épiscopal de Gênes. En 1953 il fut élevé au cardinalat par le pape Pie XII. Comme archevêque de Gênes, il fut l'un des prélats les plus conservateurs du Concile Vatican II. Paradoxalement, c'est aussi une personnalité qui était reconnue par les camalli (dockers) de Gênes, pourtant majoritairement communistes. Cette aura lui valut de servir comme médiateur à diverses reprises pour des conflits importants dans le port.
[modifier] Papable
On a prétendu qu’il avait reçu deux fois la majorité des voix au conclave ; en 1958 et 1963 — il aurait même voulu prendre le nom de Grégoire XVII. À chaque fois, devant les menaces de persécution contre les catholiques dans le bloc soviétique — il était résolument anticommuniste — s’il acceptait la papauté, il aurait refusé la tiare. Du fait que ce qui s’est passé dans les conclaves est strictement confidentiel et que tout cardinal qui en révélerait les détails encourrait immédiatement l'excommunication, aucune preuve documentaire n’a jamais confirmé cette rumeur très répandue, et le cardinal Siri lui-même a tenu à la démentir.
Il était encore un des principaux papables en août et en octobre 1978 lors des conclaves qui suivirent la mort de Paul VI puis celle de Jean-Paul Ier. Des médias ont avancé qu’il avait été en tête au premier tour de scrutin du conclave d’août, mais avait été en fin de compte battu par le cardinal Albino Luciani, devenu le pape Jean-Paul Ier. Après la mort prématurée de ce dernier, il était le principal candidat conservateur opposé au cardinal Giovanni Benelli, principal candidat libéral. Des vaticanologues ont avancé que le vainqueur final, le cardinal Karol Wojtyła, devenu le pape Jean-Paul II, fut choisi comme candidat de compromis.
[modifier] Sédévacantistes
Il a été revendiqué comme pape par un groupe sédévacantiste qui croit les rumeurs selon lesquelles il aurait en réalité été élu en 1958 et 1963, mais remplacé par le cardinal Angelo Roncalli (Jean XXIII) puis le cardinal Giovanni Montini (Paul VI). Malgré cela, il resta en pleine communion avec l'Église catholique et refusa d’apporter son appui à toute organisation catholique sédévacantiste.
Un petit groupe de sédévacantistes, qui a son centre à Houston, au Texas, continue à proclamer qu'il est le pape légitime, en dépit des démentis du cardinal Siri lui-même. Ce petit groupe n’a cependant pas apporté la moindre explication raisonnable du fait qu’il n’a jamais voulu apporter son soutien au mouvement traditionaliste, du fait que, jusqu'à sa mort, il a reconnu Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul Ier et Jean-Paul II comme papes légitimes, du fait qu’il a célébré la messe paulinienne, selon le nouveau rite, consacré suivant le nouveau rite, a signé tous les documents de Vatican II, tenu de hautes positions officielles dans l'Église et pris la défense de Vatican II.
Cette position d'obéissance à la hiérarchie catholique telle qu'elle est lui tenait tellement à cœur qu'il a tenu à le marquer dans son testament : "Il faut obéir à qui il faut obéir, pour ne pas obéir à qui il ne faut pas obéir."
Le cardinal Siri mourut le 2 mai 1989 à la Villa Campostano, à Albaro, et fut enterré à Gênes, dans la cathédrale métropolitaine San Lorenzo.