Gao Xingjian

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Gao Xingjian est un nom chinois ; le nom de famille, Gao, précède donc le prénom.
Gao Xingjian
Naissance 4 janvier 1940
Activité écrivain, peintre, scénariste
Nationalité France française Drapeau de la République populaire de Chine chinoise
Langue mandarin et occasionnellement français pour le théâtre
Genre roman, poésie, essai, théâtre
Œuvres principales La Montagne de l'âme
Récompenses Prix Nobel de littérature (2000)

Gao Xingjian, né le 4 janvier 1940 à Ganzhou en Chine, est un écrivain, dramaturge et peintre français (naturalisation en 1997) d'origine chinoise qui a obtenu le Prix Nobel de littérature en 2000.

Sommaire

[modifier] Biographie

Dans son pays natal, son avant-gardisme et sa liberté de pensée lui ont attiré les foudres du Parti communiste chinois. Lors de la Révolution culturelle, il passa près de six années dans les camps de rééducation à la campagne. Le caractère subversif de ses œuvres finit par le contraindre à l'exil. Il vit en France depuis 1988, où il a obtenu l'asile politique. Depuis 1997 il a la nationalité française.

Il est Chevalier des Arts et des Lettres.

[modifier] Son œuvre littéraire

Il a reçu le prix Nobel de littérature en 2000 pour l'ensemble de son œuvre. Son roman le plus célèbre est La Montagne de l'âme, récit d'un temps pour soi, d'une introspection, à rebours des exigences politiques du Parti communiste chinois.

Gao Xingjian est également l'auteur de nouvelles, de poèmes, de pièces de théâtre, dont certaines ont été écrites directement en français (publiées aux Editions Lansman), et d'un opéra, La Neige en août.

[modifier] Pièces de théatre

  • L'Autre rive, 1986
  • La Fuite, 1992
  • Dialoguer interloquer, 1992
  • Au bord de la vie, 1993 [écrit en français]
  • Le Somnambule, 1995 [écrit en français]
  • Quatre quatuors pour un week-end, 1999 [écrit en français]
  • Théâtre I, 2000
  • Le Quêteur de la mort, 2003 [écrit en français]

[modifier] Opéra

[modifier] Romans et nouvelles

  • La Montagne de l'âme (roman), 1990, traduction française : 1995
  • Une canne à pêche pour mon grand-père (nouvelles), 1995
  • Le Livre d'un homme seul, 2000

[modifier] Essais

  • Pour une autre esthétique, 2001
  • Au plus prés du réel, où la raison d'être de la littérature (Dialogue), 2001
  • Le Témoignage de la littérature, 2004


[modifier] Poésie

  • L'Errance de l'oiseau, 2003

[modifier] Film

[modifier] Œuvre graphique

Gao Xingjian est également un peintre. Ses premiers tableaux exprimaient obstinément une pénétrante menace rendue par les masses sombres, mais ils affirment la victoire ultime de la clarté. Comme une thérapie pour en finir avec la Chine.

Il a abandonné l'huile après 1978 pour se consacrer à l'encre : « Ma première visite à des musées européens, en 1978, a bouleversé mon rapport à l'art. Jamais je n'avais admiré de chefs-d'œuvre à l'huile en original. Quelle luminosité, quelle intensité, quelle onctuosité ! Ma propre palette m'a paru terne, opaque. L'histoire dont j'étais porteur ne pouvait me permettre de créer, de progresser avec les armes occidentales : j'ai abandonné l'huile pour l'encre. Depuis je m'attache à enrichir la pratique du monochrome noir, maîtrisé dès le VIIIe siècle par Wang Wei de façon si inventive que ses éternels zélateurs, aujourd'hui encore, l'imitent sans innover. »[1]

Il utilise des matériaux chinois traditionnels (papier de riz, pinceau en poil de chèvre), il module son encre noire en des centaines de nuances. Cependant, il applique aussi des techniques propres à l'Occident pour ses drapés, ses glacis translucides et ses effets de profondeur.

Réalisés à l’encre de Chine, ses tableaux, de toutes dimensions, conjuguent abstraction, figuration et panthéisme. Ses mystérieux paysages entraînent dans un voyage vers les abysses de l'âme, ses toiles portent des noms évocateurs (Recueillement, Oubli, Surprise) : contours d’une nature comme saisie dans un clair-obscur, silhouette d’une femme drapée comme une "Vierge préhistorique" cheminant dans un paysage de rocaille, homme au corps lourd dont la fine tête se tend vers un soleil couchant (qui n’est pas sans évoquer la contemplation romantique de Caspar Friedrich).

Quelques-unes de ses œuvres sont reproduites en couverture de certains de ses livres.

[modifier] Références

  1. Interview dans le Figaro Magazine n°16900 (1998)

[modifier] Liens externes



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Günter Grass
Prix Nobel de littérature
2000
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