Gafsa
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| Gafsa | |
|---|---|
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| Administration | |
| Pays |  Tunisie |
| Gouvernorat | Gafsa |
| Délégation(s) | Gafsa Nord Gafsa Sud |
| Maire | Mohamed Ennacer Karoui |
| Code postal | |
| [http:// Municipalité de Gafsa] | |
| Démographie | |
| Population | 84 676 hab. (2004) |
| Densité | hab./km2 |
| Gentilé | Gafsien |
| Géographie | |
| Altitude | 297 m. |
| Superficie | ha = km2 |
| Latitude Longitude |
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| Localisation de Gafsa | |
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Gafsa (قفصة) est une ville du sud de la Tunisie et le chef-lieu du gouvernorat du même nom. Elle est située dans une trouée au milieu d'un alignement montagneux, appelé monts de Gafsa, entre le Djebel Bou Ramli et le Djebel Orbata qui culmine à 1165 m.
La municipalité abrite une population de 84 676 habitants (recensement de 2004[1]) mais son agglomération (comprenant également El Ksar) atteint 115 000 habitants.
Sommaire |
[modifier] Histoire
Article détaillé : Capsien.Capsa, le nom antique de la ville de Gafsa, a donné son nom à la culture épipaléolithique capsienne. Des ossements et des traces d'activité humaine remontant à plus de 15 000 ans ont été découverts dans cette région. Outre la fabrication d'outils en pierre et en silex, les Capsiens produisaient, à partir d'ossements, divers outils dont des aiguilles pour coudre des vêtements à partir de peaux d'animaux.
Au XIVe siècle av. J.-C., les Phéniciens fondent Utique. Pendant l'Antiquité, les Romains occupent Capsa au IIe siècle av. J.-C.. La ville se développe alors au point de devenir une municipe puis une colonie. En 540, les Byzantins la protègent d'un rempart et la rebaptisent Justiniana. Oqba Ibn Nafaa prend la ville en 688 mais rencontre une résistance farouche car les Berbères refusent longtemps de se convertir à l'islam. Au XIIe siècle, on parle encore latin à Gafsa. Puis, en 1551, la ville est assiégée par le corsaire Dragut pour le compte de Khayr ad-Din Barberousse. Elle résiste mais est obligée de capituler en 1556.
Durant la Seconde Guerre mondiale, en 1942 et 1943, la cité subit plusieurs bombardements allemands et une partie de la kasbah est détruite. Gafsa est le théâtre d'une bataille historique, opposant la 10e division de panzers et les forces alliées, connue sous le nom de bataille d'El Guettar. Le 14 février 1952, le khalifa de Gafsa, Sliman Ben Hamouda, est abattu vraisemblablement en raison de « ses sentiments pro-français ».
En 1980, la ville est prise d'assaut par un commando venu de Libye (voir l'article sur les événements de Gafsa).
[modifier] Économie
Gafsa se développe grâce à l'exploitation minière des phosphates dont le gisement découvert en 1886 est l'un des plus importants au monde. Elle extrait de ses mines plus de 7,5 millions de tonnes de phosphates, ce qui fait de la Tunisie le 4e producteur mondial. C'est avec les revenus des phosphates que la Tunisie réussit à se doter d'un complexe sportif, à Tunis, pour les Jeux Méditerranéens dans les années 1960. Gafsa possède sa propre ligne privée de chemin de fer jusqu'aux années 1980.
Gafsa se spécialise dans l'artisanat du tapis berbère depuis des millénaires. En 1958, Hamida Wahada, illustre peintre originaire de la ville, y crée une industrie de tapisserie à partir du tissage berbère. Wahada est le créateur de la tapisserie en Tunisie.
La ville souffre d'un retard en terme d'infrastructures engendré par le gouvernement d'Habib Bourguiba qui privilégiait la région du Sahel. Ainsi, de 1957 à 1987, aucune entreprise n'est créée à Gafsa hormis 4 petites entreprises privées de transports appartenant à des familles de Gafsa et faisant la liaison entre Gafsa et les mines de Mdhila, Shib, Omlaraès et Redeyef. Afin de conserver leurs biens et d'échapper à la mainmise collectiviste, ces familles se réunissent et fusionnent leurs biens en une société coopérative de transports. La bonne gestion de cette société lui permet de faire des bénéfices.
Une diaspora de Gafsiens vit à l'étranger et est dotée de très hautes qualifications : ingénieurs, docteurs et scientifiques. Cette population revient régulièrement à Gafsa avec un apport intellectuel et matériel.
[modifier] Gafsiens connus
Ville résistante, ayant un passé ouvrier et minier favorisant un esprit contestataire vis-à-vis du pouvoir, ses élites s'engagent dans le syndicalisme. L'Union générale tunisienne du travail voit Ahmed Tlili, natif de Gafsa, y jouer un rôle de premier plan.
Parmi les autres personnalités gafsiennes, on peut citer Lazhar Chraïti (chef des fellaghas luttant pour la libération de la Tunisie), Mohammed Gammoudi (premier Tunisien à décrocher une médaille d'or aux Jeux Olympiques d'été de 1968 en parcourant 10 000 mètres en 28 minutes), Abdelkader Mokdad, qui a écrit, réalisé et joué de grands classiques du théâtre tunisien, ou Habib M'barek (maire de Gafsa, député, ministre de la santé publique puis ambassadeur de Tunisie à Madrid et Alger), Mohamed Kerrou (historien et romancier) et Abdelmajid Ghélala (acteur et fondateur du premier institut tunisien pour les non voyants).
[modifier] Référence
[modifier] Liens externes
