Gabrielle Roy

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Gabrielle Roy (22 mars 1909 - 13 juillet 1983) est une écrivaine canadienne.

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[modifier] Biographie

Née à Saint-Boniface (faisant maintenant partie de Winnipeg), au Manitoba, Gabrielle Roy fut éduquée à l'académie Saint-Joseph. Après une formation d'enseignante à l'École normale de Winnipeg, elle enseigna dans les écoles rurales de Marchand et de Cardinal et fut alors investie à l'École Provencher à Saint-Boniface.

Avec ses épargnes elle put passer un certain temps en Europe, mais elle fut forcée de revenir au Canada au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Elle revint avec ses ouvrages presque achevés mais s'établit au Québec pour gagner sa vie comme journaliste tout en continuant d'écrire des romans.

Publié en 1945, son premier roman, Bonheur d'occasion, a donné un portait tristement réaliste des vies des habitants de Saint-Henri, un quartier de la classe ouvrière de Montréal. Ce roman a eu un impact important sur la perception de la condition urbaine au Québec de cette époque, et il aurait inspiré les changements des années à venir. Il a gagné le Prix du Gouverneur général et a été distribué à travers l'Amérique du Nord ainsi que traduit en une multitude de langues. Ce livre attira tant d'attention que Mlle Roy revint dans l'Ouest pour échapper à la publicité.

En août 1947, elle épousa Marcel Carbotte, un médecin de Saint-Boniface, et le couple partit pour l'Europe où Cabotte étudia la gynécologie et Mme Roy passa son temps à écrire.

Ils reviennent d'Europe en 1950 et deux ans après, en 1952, Gabrielle et Marcel décident de déménager dans la ville de Québec. Ils achètent un chalet à Petite-Rivière-Saint-François, tout près de leur domicile permanent à Québec. C'est là que Gabrielle passe chaque été jusqu'à sa mort et où elle rédige presque tous ses romans.

L'un de ceux-ci lui apporta en 1954 un grand succès critique. Alexandre Chenevert est une histoire sombre et émouvante qui compte pour l'un des ouvrages les plus importants de réalisme psychologique dans l'histoire de la littérature canadienne.

Gabrielle Roy est considérée par plusieurs comme l'une des plus importantes écrivaines francophones dans l'histoire canadienne. Ses œuvres ont reçu de nombreux prix littéraires, incluant le Prix Femina de la France. Elle gagna le Prix de littérature de jeunesse du Conseil des arts du Canada, le Prix du Gouverneur général trois fois, le Prix Athanase-David deux fois (1970), le Prix Duvernay et le Prix Molson. Elle obtient la Médaille de l'Académie des lettres du Québec en 1946. En 1948, la Société royale du Canada lui accorda la Médaille Lorne Pierce. En 1967, elle reçut le titre de Compagnon de l'Ordre du Canada.

Gabrielle Roy mourut à l'âge de soixante-quatorze ans dans la ville de Québec. Son autobiographie, intitulée La Détresse et l'enchantement, fut publiée à titre posthume en 1984. Elle couvre les années de son enfance au Manitoba jusqu'au moment où elle s'établit au Québec.

La Bibliothèque nationale du Canada a préservé une collection de ses matériaux couvrant les années 1940 à 1983, incluant des manuscrits, des tapuscrits, des galères de travaux publiés et non publiés tels que La Rivière sans repos, - Cet été qui chantait, Un jardin au bout du monde, Ces enfants de ma vie, et La Détresse et l'enchantement, de la correspondance d'affaires et personnelle, des registres d'affaires et des souvenirs.

La bibliothèque principale du réseau des 27 bibliothèques de Québec est nommée en son honneur, la Bibliothèque Gabrielle-Roy.

[modifier] Billet de 20$

Une citation de Gabrielle Roy est inscrite sur le billet de 20$ canadien.

Nous connaîtrions-nous seulement un peu nous-mêmes, sans les arts!

La citation est tirée du roman La montagne secrète de Gabrielle Roy. Elle nous rappelle que les arts et la culture définissent qui nous sommes, ainsi que les croyances, les valeurs et les coutumes que nous avons en commun. [1]

[modifier] Bibliographie sélectionnée

  • Bonheur d'occasion (1945)
  • La Petite Poule d'Eau (1950)
  • Alexandre Chenevert (1954)
  • Rue Deschambault (1955)
  • La Montagne secrète (1961)
  • La Route d'Altamont (1966)
  • La Rivière sans repos (1970)
  • Cet été qui chantait (1972)
  • Un jardin au bout du monde (1975)
  • Ma vache Bossie (1976)
  • Ces Enfants de ma vie (1977)
  • Fragiles lumières de la terre (1978)
  • Courte-Queue (1979)
  • L'Espagnole et la Pékinoise (1987)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes