Gabriel Monnet

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Gabriel Monnet, né le 23 février 1923 à Montmédy (Meuse), est un comédien et metteur en scène français.

Gabriel Monnet passe son enfance au Cheylard en Ardèche, et est initié au théâtre par son père comédien. Il intègre l’École normale de Privas et entre en résistance dans les maquis du Vercors et de l’Ardèche. Déjà, il monte des spectacles, et écrit le chant des pionniers du Vercors.

Il entame sa carrière à la Libération en intégrant en 1946 la Direction départementale de la Jeunesse et des Sports de Haute-Savoie en tant qu’instructeur national d’art dramatique. Il anime à Annecy le réseau Peuple et culture. Pour sa première mise en scène, il monte Noces de sang de Lorca en 1951, puis Sainte Jeanne de Shaw pour le Festival de Sarlat en 1952. En 1954, il crée le festival des Nuits Théâtrales d’Annecy. Il y rencontre Michel Vinaver, jeune dramaturge qui écrit pour lui Les Coréens. Face au refus des autorités de monter cette pièce, Gabriel Monnet quitte la direction départementale. Il rejoint alors comme acteur et metteur en scène, la troupe de Jean Dasté à la Comédie de Saint-Étienne, entre 1957 et 1961.

Le poste de directeur de la Comédie de Bourges lui est proposé, et il quitte Dasté. La Comédie, centre dramatique national en 1963, ouvre le 5 avril 1961, et s’installe trois ans plus tard dans la Maison de la Culture, qu’il a conçu avec Jean Rouvet et dont il devient directeur.

Il monte des pièces de Shakespeare (Timon d’Athènes, Macbeth, La Tempête), Tchekov (La Mouette), Brecht (Dialogues d’Exilés), Molière (L’école des femmes, La critique de l’école des femmes, Don Juan) et de créateurs contemporains comme Pierre Halet (La provocation, avec des décors et costumes de Calder et une musique de Jean Ferrat), Alan Seymour (L’unique jour de l’année).

En 1969, il doit quitter la comédie de Bourges avec la majeure partie de sa troupe, et fonde le Théâtre de Nice, qui devient centre dramatique national, qu’il ouvre au théâtre amateur. En conflit avec Jacques Médecin, il quitte Nice en 1975 pour diriger le Centre Dramatique des Alpes à Grenoble. Il y rencontre Georges Lavaudant du Théâtre partisan, qu’il associe à la direction du centre dramatique. Il quitte cette place fin 1981.

Depuis 1982, il continue de jouer et de mettre en scène, et enseigne son art. Il participe à deux films de Jean-Jacques Beineix, La Lune dans le caniveau et Roselyne et les lions.

[modifier] Honneurs

[modifier] Sources