Géographie des États-Unis d'Amérique

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Géographie des États-Unis d'Amérique
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Continent Amérique
Région Amérique du Nord
Coordonnées 38° N 97° W / 38, -97
Superficie 4e rang mondial
9 630 709 km²
Terres : 95 %
Eau : 5 %
Côtes 19 924 km
Frontières 12 217 (Canada 8 893 km, Mexique 3 326 km)
Altitude maximale Mont McKinley, Alaska (6 194 m)
Altitude minimale Vallée de la mort, Comté d'Inyo, Californie (-86 m)
Plus long cours d'eau
Plus importante étendue d'eau

Les États-Unis ont une superficie de 9,4 millions de km² et se placent au quatrième rang mondial pour la superficie. Le territoire offre des potentialités et de nombreuses ressources qui expliquent en partie la puissance américaine. Depuis l'indépendance à la fin du XVIIIe siècle, le pays est une république fédérale composée de 50 états qui disposent de pouvoirs importants. La capitale est Washington D.C. mais la ville la plus peuplée est New York. La population dépasse les 300 millions d’habitants en 2008, ce qui fait des États-Unis le troisième pays le plus peuplé de la planète, derrière la République populaire de Chine et l'Union indienne. Pays d’immigration, les États-Unis produisent le plus de richesses dans le monde. Ce succès économique est relativement récent (début du XXe siècle). L’organisation géographique du territoire prend la forme d’un gradient Est/Ouest. Elle s'explique par un ensemble de facteurs naturels, historiques et économiques.

Parc national des Arches, Utah, États-Unis : un espace contrasté et peu peuplé
Parc national des Arches, Utah, États-Unis : un espace contrasté et peu peuplé
Manhattan : un centre de la puissance américaine
Manhattan : un centre de la puissance américaine
Les Montagnes rocheuses : Glacier National Park dans le Montana
Les Montagnes rocheuses : Glacier National Park dans le Montana

Sommaire

[modifier] Un état-continent

[modifier] Limites, frontières, points extrêmes

Les États-Unis sont entourés par l'océan Atlantique à l'est, le golfe du Mexique au sud, l'océan Pacifique à l'ouest et l'océan Arctique au nord de l'Alsaka. Les États-Unis possèdent 12 034 km de frontières terrestres[1], 8 893 km avec le Canada (dont 2 477 km avec l'Alaska), 3 141 km avec le Mexique et 28 km avec Cuba (base navale de Guantanamo). La longueur total des côtes américaines est de 19 924 km. Les frontières maritimes :

[modifier] Un territoire immense

Si l'on considère les 50 états américains, les États-Unis sont le quatrième pays le plus vaste derrière la Chine, la Russie et le Canada. Avec 7 % des terres émergées de la planète, la taille du territoire américain est comparable à celle du continent européen et représente 17 fois celle de la France métropolitaine. Les états de l'Alaska et du Texas sont plus grands que la France. Les États-Unis se composent de trois ensembles séparés géographiquement : les 48 états d'un seul tenant constituent le Mainland, dont la forme évoque un pentagone. C'est l'ensemble le plus étendu : il s'étire sur quatre fuseaux horaires. 4 500 km séparent la côte atlantique à l'est et la côte pacifique à l'ouest[2]. Il faut parcourir 2 500 km pour relier le Canada au Mexique. L'ensemble Missouri-Mississippi parcourt plus de 6 000 km dans le Mainland, l'équivalent du cours de l'Amazone en Amérique du Sud. L'Alaska forme le deuxième ensemble : cet état a rejoint l'union en 1959 et ajouté 1,7 millions de km² supplémentaire au pays. Enfin, l'archipel d'Hawaii constitue le dernier ensemble américain, au milieu de l'Océan Pacifique.

Ensemble : Superficie (Km²) : Latitude : Longitude :
Mainland 7 885 227 25°N / 49°N 66°W / 124°W
Alaska 1 717 854 54°N / 71°N 130°W / 173°W
Hawaii 28 337 18°N / 29°N 154°W / 162°W
États-Unis 9 631 418 18° N / 71°N 66°W / 173°W

[modifier] Un territoire maîtrisé

La maîtrise de cet immense territoire a toujours été un enjeu majeur pour les États-Unis.

Dès l'époque précolombienne, les Amérindiens ont cherché à aménager leur espace pour les besoins de l'agriculture et de la chasse. Les Anasazis ont ainsi construit des canaux d'irrigation pour le maïs, dans le Sud-Ouest. Les cultures mississippiennes ont défriché de nombreux secteurs du centre. Dans le Nord-Est, l'essartage des sous-bois a été utilisé pour accroître le nombre d'herbivores[3]. Enfin, les Amérindiens des Grandes Plaines ont pratiqué l'écobuage bien avant l'arrivée des Européens[4].

Chemin de fer, 1860
Chemin de fer, 1860

Avec l'arrivée massive des Européens et la Révolution industrielle, les États-Unis se sont urbanisés et dotés d'infrastructures de production et de transport. Au XIXe siècle, la conquête de l'Ouest et le déplacement de la « frontière » (Frontier en anglais) a été achevée grâce au premier chemin de fer transcontinental en 1869. Durant cette période, la colonisation et l'aménagement du Far West ont forgé un esprit pionnier qui explique en partie la mentalité américaine.

La densité du réseau de transport est aujourd'hui inégale selon les régions : elle est plus élevée à l'est du Mississippi. Les espaces peu peuplés de l'Ouest sont moins bien desservis. Avec plus de 80 000 Km d'autoroutes, tout le pays est accessible rapidement au prix d'un effort technique et financier considérable. Le chemin de fer et les conduites transportent les matières premières et les pondéreux des lieux d'extraction aux zones de production. Aujourd'hui, les Américains parcourent leur pays grâce à l'avion, tant les distances sont grandes : sur les dix premiers aéroports pour le nombre de passagers, cinq sont américains. Le pays est ouvert sur l'extérieur par l'intermédiaire de ses trois interfaces maritimes, de ses ports et de ses fleuves. Les transports sont essentiels au développement de l'économie américaine.

[modifier] Un État fédéral

Icône de détail Article détaillé : États des États-Unis d'Amérique.
La capitale fédérale : Washington DC
La capitale fédérale : Washington DC

Depuis la fin du XVIIIe siècle, les États-Unis sont une République fédérale composée d'États fédérés aux pouvoirs étendus et d'un gouvernement central situé dans la capitale, Washington DC, qui a un statut spécial (district). Les territoires non-incorporés sont composés d'îles situées dans l'océan Pacifique et de Porto Rico. Les îles mineures éloignées des États-Unis n'appliquent pas ou pas complètement la Constitution américaine.

Le « cœur historique » du pays se trouve sur la côte orientale, au bord de l'océan Atlantique. À mesure que le territoire américain s'est étendu vers l'ouest, le nombre des États fédérés a augmenté progressivement pour former une Union à 50. Au niveau régional et local, les États fédérés sont subdivisés en comtés sauf en Louisiane et en Alaska. Ils sont incomparables avec les régions françaises, car ils disposent de leurs propres ressources fiscales, de pouvoirs législatifs et exécutifs étendus. Les lois en vigueur sont par conséquent très variables d'un État à l'autre. De grandes différences de taille et de poids démographique rendent souvent difficile la comparaison entre les États : la Californie est 70 fois plus peuplée que le Montana. L'Alaska est 9 fois plus grand que la Floride.

[modifier] Géographie physique des États-Unis

C’est l’immensité, les atouts et les contraintes qui marquent la géographie physique des États-Unis. Il faut toujours garder en tête les dimensions du pays pour comprendre ses données naturelles.

[modifier] Une organisation méridienne du relief

Les grands ensembles de relief
Les grands ensembles de relief

L’organisation du relief des États-Unis d’Amérique est relativement simple et ressemble à celle du continent américain dans son ensemble. La disposition du relief détermine, en partie, les localisations humaines et économiques du pays.

La nature aux États-Unis diffère de celle de l’Europe : les milieux naturels y existent encore, même s'ils se réduisent sous l'effet de l’anthropisation. Les distances et les altitudes surpassent celles de l’Europe. Le point culminant des États-Unis (Mont McKinley en Alaska) dépasse les 6 100 mètres d'altitude. Le fleuve Mississippi-Missouri est parmi les premiers du monde en parcourant plus de 6 200 km. La superficie totale des cinq grands Lacs du nord-est équivaut à la moitié de la surface de la France. Les contraintes naturelles y sont aussi plus fréquentes, plus violentes et plus importantes (séismes et volcanisme dans l’Ouest). La situation des montagnes détermine en grand partie la répartition des climats : le climat de haute montagne est présent dans les Montagnes Rocheuses (qui possèdent plusieurs sommets à plus de 4 000 mètres d’altitude) ainsi qu' en Alaska. L’organisation méridienne du relief permet aux masses d’air polaire et tropical d'envahir le territoire américain, provoquant des phénomènes climatiques excessifs (gel hivernal en Floride, canicules estivales dans le nord-est, tornades dans le centre). Les montagnes offrent des ressources naturelles abondantes (charbon des Appalaches et des Montagnes Rocheuses par exemple). Les grands fleuves américains naissent dans ces montagnes et permettent la production d’hydroélectricité et l'irrigation. Les Grandes Plaines fertiles du centre, ancien terrain de parcours des bisons, constituent la première région agricole du monde.

Cap Henry, Baie de Chesapeake
Cap Henry, Baie de Chesapeake

Plusieurs grands ensembles de relief se succèdent d'est en ouest : le premier est celui de la plaine côtière atlantique. Elle est plutôt réduite au nord-est avec de nombreuses îles et s’élargit vers le sud. Le littoral est très découpé et présente de larges baies (Baie de Chesapeake, Outer Banks). Alors la côte devient sableuse et le tracé plus régulier. Au sud de cet ensemble, la Floride est une péninsule constituée d'un léger plateau, de nombreuses îles (archipel des Keys, de marais (Everglades) et de récifs coralliens. Les Américains appellent cette région littorale « The East Coast », la Côte est, par opposition à la côte pacifique ou Côte ouest. C’est dans cette région que se trouvaient les 13 colonies anglaises qui ont acquis leur indépendance en 1776, formant ainsi les premiers États-Unis d’Amérique.

Les Appalaches bordent la plaine côtière à l'ouest. Cette chaîne de montagnes peu élevées suit une orientation nord-est / sud-ouest sur environ 3 600 km. Elle culmine à 2 037 mètres au Mont Mitchell. Les cours d’eau qui la traversent forment des cascades (Fall Line).

À l'ouest des Appalaches se trouve une vaste dépression centrale bordée au nord par les Grands Lacs. Le bassin du Mississippi s'étend sur 3,2 millions de Km². Le fleuve et ses affluents arrose les Grandes Plaines, ancien terrain de parcours des bisons. Plus au sud, les Monts Ozark se situent entre les fleuves Arkansas et Missouri et ne dépassent pas 700 mètres d'altitude. Ils s'étirent sur environ 350 km du nord au sud. Les Ouachita ne sont pas des obstacles majeurs (350 km d'est en ouest). Ils se trouvent dans les états de l'Arkansas et de l'Oklahoma. Les plaines du golfe du Mexique, larges de 250 à 500 kilomètres, sont constituées de couches sédimentaires. La côte est marquée par le delta du Mississippi, par des lagunes et cordons littoraux.

Lac Placid, dans le massif des Adirondacks
Lac Placid, dans le massif des Adirondacks

Le nord du Midwest et la région des Grands Lacs se rattache au bouclier canadien : le soubassement est constitué de très anciennes roches magmatiques ou métamorphiques qui affleure du fait de l'érosion. Les altitudes sont peu élevées malgré la présence de quelques collines et montagnes (Adirondacks). Pendant les périodes glaciaires, les reliefs ont été modelés par l'avancée de l'inlandsis et les sols ont été recouverts de loess et de limon dans les zones périglaciaires.

En allant vers la côte pacifique, les altitudes s'élèvent d'abord dans les Hautes Plaines. Situées à l’ouest des Grandes Plaines, elles constituent un piémont qui marque une transition vers les Montagnes Rocheuses. Les Black Hills (Dakota du Sud) culminent à environ 2 200 mètres d'altitude.

Grand Teton, Parc national du Grand Teton, Wyoming, États-Unis, 4 198 mètres. un paysage caractéristique des Montagnes Rocheuses
Grand Teton, Parc national du Grand Teton, Wyoming, États-Unis, 4 198 mètres. un paysage caractéristique des Montagnes Rocheuses

Les Montagnes Rocheuses (Rocky Mountains) constituent une chaîne de montagnes élevées à l’ouest des Grandes Plaines et des Hautes Plaines. Elles se décomposent en plusieurs sous-ensembles parallèles et d'extension méridienne. Plusieurs sommets dépassent les 4 000 mètres d'altitude (Mont Elbert, 4 399 mètres). Elles déterminent la ligne de partage des eaux entre le bassin du Mississippi à l'est et les fleuves se jetant dans le Pacifique à l'ouest.

À l'ouest des Rocheuses se trouvent des hauts plateaux disséqués par des cours d'eau tumultueux : le plus célèbre est le Plateau du Colorado, au sud, dont la vallée encaissée forme le (Grand Canyon). Au nord, le Plateau de la Columbia, constituée d'une épaisseur de lave de 600 à 700 mètres[5] domine les états de Washington, de l'Oregon et de l'Idaho. Le Grand Bassin, qui s'étend sur 10 % de la superficie des États-Unis[6] à l'ouest présente une suite de dépressions enserrées entre des chaînes de montagne parallèles.

Le versant oriental de la Sierra Nevada à Lone Pine
Le versant oriental de la Sierra Nevada à Lone Pine

La Sierra Nevada (montagne enneigée en espagnol) est une chaîne de sommets élevés qui domine l’est de la Californie et qui borde le Grand Bassin sur environ 700 kilomètres. Son point culminant est le Mont Whitney (4 421 mètres), le pic le plus élevé du Mainland. La Sierra Nevada offre une grande diversité de paysages. La variété de la faune, de la végétation et du relief dépend de l’altitude, de la latitude et du versant. Derrière la Sierra Nevada se trouve un grand désert : la Death Valley (Vallée de la Mort). La chaîne offre plusieurs parcs naturels : le Yosemite est célèbre pour ses forêts, ses cascades et ses falaises granitiques. La chaîne des Cascades fait partie du même système montagneux que la Sierra Nevada, plus au nord. Elle comprend de nombreux volcans (Mont Saint Helens, 2 549 mètres) et se prolonge vers le nord au Canada.

La plaine de Californie, appelée aussi la Vallée Centrale est un vaste espace plat et fertile, longue d’environ 600 à 700 km et large de 80. Elle se prolonge au nord par la vallée du Sacramento et au sud par celle du San Joaquin qui se rejoignent pour alimenter la baie de San Francisco. Bassin d'effondrement relativement récent et rempli de sédiments, cette Vallée Centrale ne dépasse jamais 150 mètres d'altitude et se trouve par endroits sous le niveau moyen de la mer. D’autres sillons s’interposent comme celui de Willamette et du désert du Colorado (sebkhra du Salton Sea dans la vallée impériale ).

La chaîne côtière ou chaînes côtières du Pacifique en anglais, a pour principal sommet le Thomson Peak (2 744 mètres) dans l’Oregon. La région comprend plusieurs grabens comme celui de la Russian River. Elle est échancrée par des estuaires, comme la baie de San Francisco et le Puget Sound.

Le relief de l’Alaska est fortement marqué par la montagne : la Chaîne d'Alaska domine l'état et culmine au Mont McKinley (6 194 mètres). Le littoral est très découpé et ponctué de fjords. Les chaînes côtières bordent le golfe d'Alaska et font partie de la ceinture de feu du Pacifique. Les glaciers façonnent des vallées encaissées.

Les points culminants par chaîne ou massif de montagne aux États-Unis :

Le Mont McKinley (Alaska, 6 194 mètres)
Le Mont McKinley (Alaska, 6 194 mètres)
Le Mont Whitney (Californie, 4 421 mètres)
Le Mont Whitney (Californie, 4 421 mètres)
Nom du sommet Nom de la montagne État Altitude
en mètres
Coordonnées
Blackburn Wrangell Mountains Alaska Alaska 4996 61°43′54″N 143°25′59″W / 61.73167, -143.43306
McKinley Alaska Range Alaska Alaska 6194 63°06′94″N 151°00′72″W / 63.12611, -151.02
Logan Saint Elias Mountains Alaska Alaska 5959 60°34′02″N 140°24′10″W / 60.56722, -140.40278
Rainier Cascades État de Washington Washington 4392 46°85′3″N 121°76′0″W / 47.4175, -122.26667
Whitney Sierra Nevada Californie Californie 4421 36°57′86″N 118°29′2″W / 36.97389, -118.48389
Elbert Rocheuses Colorado Colorado 4401 39°07′03″N 106°26′43″W / 39.1175, -106.44528
Mauna Kea Chaîne sous-marine Hawaii-Empereur Hawaii Hawaii 4205 19°49′15″N 155°28′06″W / 19.82083, -155.46833
Mitchell Appalaches Caroline du Nord Caroline du Nord 2037 35°45′53″N 82°15′55″W / 35.76472, -82.26528

[modifier] Le volcanisme

Icône de détail Article détaillé : Liste des volcans aux États-Unis.

La plupart des volcans américains se concentrent à l'ouest du pays :

Quelques volcans aux États-Unis :

Mont Augustine, Alaska
Mont Augustine, Alaska
Nom du volcan États Altitude
en mètres
Coordonnées
Mont Blackburn Alaska Alaska 4996 61°43′54″N 143°25′59″W / 61.73167, -143.43306
Lassen Peak Californie Californie 3189 40°29′17″N 121°30′18″W / 40.48806, -121.505
Mont Shasta Californie Californie 4317 41° 24′ 32″ N 122° 11′ 35″ W / 41.409, -122.193
Mauna Kea Hawaii Hawaii 4208 19° 48′ N 155° 30′ W / 19.8, -155.5
Mauna Loa Hawaii Hawaii 4109 19° 30′ N 155° 36′ W / 19.5, -155.6
Mont Hood Oregon Oregon 3426 45°22′24.65″N 121°41′45.31″W / 45.3735139, -121.6959194
Mont Adams État de Washington Washington 3743 46°12′09″N 121°29′27″W / 46.2025, -121.49083
Mont Rainier État de Washington Washington 4392 46°51′11″N 121°45′35″W / 46.85306, -121.75972
Mont Saint Helens État de Washington Washington 2550 46°11′28″N 122°11′39″W / 46.19111, -122.19417

[modifier] Séismes

Les séismes tectoniques ont lieu à l'ouest du pays ainsi qu'en Alaska. Les plus fréquents et les plus violents se produisent aux limites des plaques de. La faille de San Andreas en Californie est l'une des failles transformantes les plus actives du globe. Plus que d'une faille, il serait plus correct de parler d'un système de failles qui s'étend sur environ 1300 km de long[8] et 140 km de large et se divise en de multiples segments de failles. Chaque année, ce système de failles produit 200 séismes d'intensité supérieure ou égale à III sur l'échelle MSK, c'est-à-dire pouvant être ressentis par l'Homme. Il résulte du déplacement des plaques nord-américaines et du pacifique. Les tremblements de terre sont également nombreux dans la péninsule d'Alaska et les îles aléoutiennes. Enfin, des séismes d'origine volcanique se produisent dans la région du Yellowstone et dans l'archipel d'Hawaii : le 16 novembre 1983 une secousse de 6,6 sur l'échelle de Richter au niveau de la faille de Kaʻoiki a été enregistrée[9].

Liste des principaux séismes aux États-Unis :

Séisme de San Francisco (1906)
Séisme de San Francisco (1906)
Lieu du séisme État Année Magnitude Nombre de morts
San Francisco Californie Californie 1906 8,2 3000
Alaska Alaska Alaska 1964 9,2 115
Loma Prieta Californie Californie 1989 6,9 67
Yellowstone Montana Montana 1959 7,5 28
Comté de Kern Californie Californie 1952 7,3 12
Northridge Californie Californie 1994 6,7 72
îles aléoutiennes Alaska Alaska 1946 7,8 165
Andreanof Alaska Alaska 1957 8,6 0

[modifier] Les atouts

Les États-Unis sont le premier pays producteur d’énergie géothermique : les principales régions de production sont le Yellowstone, le Nouveau-Mexique et la Californie. à compléter

[modifier] Géologie

Icône de détail Article détaillé : géologie des États-Unis.

[modifier] Des climats variés

Icône de détail Article détaillé : Climats des États-Unis d'Amérique.

[modifier] Facteurs de répartition

Climat tropical d'Hawaii
Climat tropical d'Hawaii
Mesquite Sand Dunes dans la vallée de la mort, Californie
Mesquite Sand Dunes dans la vallée de la mort, Californie
Brouillard à San Francisco
Brouillard à San Francisco

Compte tenu de sa superficie et de son étalement en latitude (49°N / 25°N), le territoire américain est une mosaïque de climats. La majeure partie du pays se trouve dans la zone tempérée, ce qui n'empêche pas les phénomènes climatiques extrêmes (voir ci-dessous). Seuls l'État d'Hawaii, le nord de la Floride et de l'Alaska sont situés en dehors de cette zone. La répartition des climats dépend de plusieurs facteurs. Tout d'abord, les 48 États sont affectés par quatre masses d'air[10] : l'air polaire continental, sec et froid vient du nord et envahit le territoire par le bassin du Mississippi. Il est à l'origine, avec la continentalité, du record de froid hors Alaska : on a pu mesurer -56°C dans le Montana le 20 janvier 1954[11]. Ensuite, l'air polaire maritime, froid et humide glisse le long des deux façades océaniques. L'air tropical maritime, chaud et humide, apporte d'importantes précipitations en Californie et dans les régions du golfe du Mexique. Enfin, l'air tropical sec originaire du Mexique fait des plateaux et des bassins du sud-ouest des zones arides. La position en latitude détermine d'une manière générale le niveau des températures moyennes annuelles : les régions les plus chaudes sont celles du golfe du Mexique et des déserts du sud-ouest. La vallée de la mort en Californie détient le record américain de la température la plus chaude[12]. Le deuxième grand facteur de distribution des climats est le relief : les températures diminuent avec l'altitude alors que les précipitations ont tendance à augmenter. Les montagnes exposées aux vents d'ouest comptent parmi les régions les plus humides du pays. La chaîne des Cascades reçoit plus d'un mètre de précipitations par an. Au contraire, les bassins à l'abri des influences océaniques sont arides ou semi-arides. Les Grandes Plaines, d'orientation méridienne, sont ouvertes aux influences polaires et tropicales[13]. À l'échelon local, les versants exposés au nord sont plus froids que les autres. Les courants marins jouent un rôle fondamental dans la répartition des climats : ainsi le gulf stream tropicalise le littoral atlantique jusqu'au New Jersey ; à l'inverse, le courant froid du Labrador apporte des glaces flottantes jusqu'au large de New York[14]. Sur le littoral Pacifique, le courant froid de Californie apporte des perturbations chargées de pluies en hiver ; le contraste thermique avec la chaleur de la Californie intérieure est responsable des nappes de brouillard caractéristiques de San Francisco. L'éloignement par rapport aux mers et océans est un facteur qui accentue l'amplitude thermique et fait baisser le total des précipitations. La combinaison de ces différents facteurs donne lieu à une grande diversité de climats, à toutes les échelles.

[modifier] Répartition des climats

La moitié orientale : climats continental, tropical et de façade orientale

Toutes les régions à l'est du 100e méridien et des Montagnes Rocheuses appartiennent à un climat de type continental ou de façade orientale de continent, sauf le sud de la Floride qui a un climat tropical. Ce vaste ensemble est soumis à la circulation méridienne des masses d'air : des vagues de froid en hiver (cold waves en anglais) peuvent descendre jusqu'en Floride, et des vagues chaudes et humides (hot waves) remontent jusqu'à l'extrême nord du pays en provoquant des canicules puis les fameux « étés indiens ». Les tempêtes de neige, le blizzard se manifestent dans le nord et le nord-est. Dans la région des Grands Lacs et dans le Dakota du Nord, l'amplitude thermique augmente et les précipitations annuelles diminuent[15]. En allant vers le Golfe du Mexique, l'amplitude thermique devient plus faible et les précipitations sont plus importantes. Les tornades interviennent dans les Grandes Plaines, dans les États relativement peuplés du Kansas, du Missouri, de l'Oklahoma et du Nebraska. Les inondations et la crue des grands cours d'eau peut avoir des répercussions dramatiques, comme celle Mississippi en 1927. Enfin, les cyclones balayent la Floride ainsi que les côtes des états du « Vieux Sud » (Louisiane, Alabama ...) à la fin de l'été et au début de l'automne. Leur passage entraîne d'importants dégâts et des victimes[16]. Le climat tropical, avec des températures chaudes toute l'année, ne concerne que le sud de la Floride et Hawaii dans l'océan Pacifique.

Les climats du grand Sud-Ouest

Central Arizona Project (canal)
Central Arizona Project (canal)

La sécheresse, l'aridité et les hautes altitudes marquent les espaces situés à l’ouest du 100e méridien, sauf le littoral californien et du nord-ouest. Les Montagnes Rocheuses connaissent un climat montagnard altéré par la continentalité et la sécheresse : dans la partie nord, les étés sont tempérés et les hivers sont marqués avec des précipitations neigeuses ; les amplitudes thermiques sont assez grandes[17]. À l'est de la chaîne souffle le vent chinook qui, par effet de fœhn apporte un air sec et chaud dans les hautes plaines. Les régions du Grand Bassin sont désertiques avec des hivers froids, en raison de l'altitude. Les déserts californiens sont parmi les plus chauds et les plus secs du continent : la Vallée impériale reçoit 76 mm de pluie par an et la vallée de la Mort enregistre les records de température aux États-Unis.

Le Sud-Ouest américain est donc un espace de fortes contraintes climatiques : au total, la superficie des déserts américains est de 800 000 km² soit 1,5 fois la taille de la France[18]. Pourtant, les zones arides sont peuplées et l'on y trouve plusieurs villes (Las Vegas, Tucson, Phoenix). La climatisation entraîne un surcoût énergétique et certains cours d'eau voient leur niveau diminuer à cause de l'irrigation (Colorado).

Le climat californien

On admet généralement que le littoral californien a un climat méditerranéen d’un type particulier, puisque les étés sont frais et brumeux alors que les hivers sont relativement doux[19]. Cette situation s'explique par la présence du courant de Californie.

Le Nord-Ouest humide

Le Nord-Ouest des États-Unis possède un climat océanique avec un cumul de pluie important et des températures peu contractées ; les chaînes de montagnes (Sierra Nevada, Chaîne des Cascades) subissent l'influence des masses d'air venant de l'océan Pacifique qui apportent d'importantes chutes de neige en hiver[20].

L'Alaska

Le nord de l'Alaska appartient à la zone polaire : les étés sont courts et frais. Les littoraux de l'Océan Glacial Arctique sont pris par la banquise la majeure partie de l'année.

Conclusion

La variété des climats entraîne une diversité de paysages qui sont un atout pour le secteur touristique. D'une manière générale, l’ensoleillement de la Sun Belt est exploité (centrales solaires) et explique en partie le développement économique de cette région : c'est la ceinture qui attire aujourd'hui le plus d'Américains.

Les principales catastrophes climatiques depuis 1988[21] :

L'ouragan Katrina fut l'un des plus destructeurs de l'histoire américaine
L'ouragan Katrina fut l'un des plus destructeurs de l'histoire américaine
Type de
catastrophe
Régions
touchées
Année Nombre
de morts
Coût économique
(milliards de $)
Ouragan Katrina Sud-Est 2005 1833 125
Tornades Midwest 2004 51 3,4
Sécheresse
canicule
Centre et Est 1988 5000
/10000
40
Inondations Midwest 1993 48 21
Blizzard Est 1993 270 6

[modifier] Aires bioclimatiques et faune

La grande majorité du territoire américain se trouve dans l'écozone néarctique. Seules Hawaii qui appartient à l'écozone océanienne et l'extrême sud de la Floride (écozone néotropique) échappent à cette règle.

[modifier] Régions à l'est des montagnes Rocheuses

Plusieurs biomes sont représentés dans les régions orientales, là où les activités humaines sont absentes : les forêts tempérées d'arbres à feuilles caduques dominent à l'est ; la végétation dépend de l'altitude dans les montagnes Appalaches. Les Grandes Plaines sont le domaine de la prairie et des steppes sur la frange occidentale ; c'est ici que vivaient les bisons. Enfin, le sud-est est marqué par la présence des forêts de conifères tempérées.

[modifier] Régions occidentales

Séquoias en Californie
Séquoias en Californie

Les forêts de conifères tempérées forment la végétation du littoral et des zones montagneuses qui s'étendent entre le sud de l'Alaska et le sud-ouest des États-Unis. On y trouve une grande diversité d'arbres : Pinus ponderosa, Pinus contorta, Pseudotsuga menziesii sont les plus courantes. La région des chaînes côtières abrite des espèces endémiques telles que Sequoia sempervirens, Sequoiadendron giganteum, Darlingtonia californica. À haute altitude, la toundra alpine remplace la forêt.

À l'intérieur des terres, la rareté des précipitations et les hivers froids donnent lieu à des paysages de déserts et broussailles xérophytes.

[modifier] Domaine tropical

La partie méridionale de la Floride se trouve en climat tropical. Les écosystèmes sont très variés : prairies humides, marécages, forêts, mangrove, milieux estuariens. La faune et la flore sont riches et diversifiées : panthère de Floride, crocodile américain, alligator, lamantin des Caraïbes, tortue verte, tortue imbriquée et de très nombreuses espèces d'oiseaux, de crustacés, de poissons. Le parc des Everglades est la principale zone de reproduction des limicoles tropicales d'Amérique du Nord[22]. On trouve également des feuillus de taille modeste (chênes, tamariniers, gumbo-limbos, cyprès), des palmiers, des pins.

[modifier] L’abondance des ressources du sol et du sous-sol

[modifier] Les fleuves aux États-Unis

  • Le potentiel hydroélectrique des États-Unis est important : le pays est le second producteur mondial de cette énergie renouvelable derrière le Canada. La production hydroéléctrique est particulièrement développée dans les états du Nord-Ouest.
Tableau comparatif
des grands fleuves des États-Unis :
Mississippi Río Grande
Colorado Columbia
Longueur en km 3 779 3 060 2 334 2 044
Bassin hydrographique
(millions de km²)
3,2 0,607 0,629 0,415
Débit habituel
(milliers de m³/s.)
18 0,16 1,2

Les principaux fleuves et rivières aux États-Unis[23] :

Glen Canyon Dam, Arizona, sur le fleuve Colorado ; au fond, le Lac Powell
Glen Canyon Dam, Arizona, sur le fleuve Colorado ; au fond, le Lac Powell
Nom Longueur
(en km)
Se jette
dans
Mississippi 4087 Golfe du Mexique
Missouri 3765 Mississippi
Rio Grande 3057 Golfe du Mexique
Arkansas 2349 Mississippi
Ohio 2108 Mississppi
Red River 2075 Mississippi
Brazos 2059 Golfe du Mexique
Columbia 1995 Océan Pacifique
Snake 1673 Columbia
Platte 1593 Missouri

[modifier] Les lacs aux États-Unis

Icône de détail Article détaillé : Grands Lacs (Amérique du Nord).
  • Les Grands Lacs couvrent une superficie totale (244 108 km²) qui équivaut à environ la moitié de la superficie de la France. De formation glacière, ils sont au nombre de cinq et séparent le territoire américain de son voisin canadien au nord. Avec l'axe du fleuve Saint-Laurent, ils constituent une voie de communication et de transport intéressante, car elle pénètre au cœur du continent nord-américain. À l'extrémité occidentale du lac Supérieur, le port de Duluth avait un trafic de 37 millions de tonnes en 1996 et exportait du fer vers les zones industrielles situées en aval et en Europe.

Les Grands Lacs :

Image satellite des Grands Lacs
Image satellite des Grands Lacs
Nom du lac Superficie
(en km²)
Profondeur maximale
(en mètres)
Altitude
(en mètres)
Lac Supérieur 83000 406 183
Lac Huron 58100 266 177
Lac Michigan 52500 222 177
Lac Érié 25900 64 175
Lac Ontario 18760 225 75

Autres lacs américains :

[modifier] Les courants marins

Icône de détail Article détaillé : courant marin.
Le Gulf Stream (en orange et jaune, fausses couleurs)
Le Gulf Stream (en orange et jaune, fausses couleurs)
  • Côtes de l'océan Atlantique

Un courant froid longe les côtes du nord-est des États-Unis. Au sud, le Gulf Stream trouve son origine au large de la Floride et longe alors le littoral vers le nord jusqu'au cap Hatteras, avant de s'éloigner vers l'est.

[modifier] Des sols aux potentialités diverses

  • Les Grandes Plaines fertiles
  • Les sols de l’ouest : le problème de l’érosion
  • Les États du centre est et le tabac

[modifier] Une nature généreuse

Mine de cuivre à ciel ouvert, Chino Copper Mine, Nouveau-Mexique, États-Unis
Mine de cuivre à ciel ouvert, Chino Copper Mine, Nouveau-Mexique, États-Unis
Production de quelques minerais et sources d’énergie aux États-Unis[24]
production[25] rang
mondial
kaolin 9 1er
magnésium 1,06 1er
phosphate 35,8 1er
sel 43,9 1er
pétrole 360 2e
charbon 571,7* 2e
gaz naturel 537** 2e
or 2e
soufre 9,3 2e
molybdène 0,32 2e
cuivre 1,13 2e
plomb 0,45 3e
talc 0,83 3e
titane 0,3 4e
zinc 740 5e
argent 1,47 5e
fer 50 7e

NB : * = millions de TEP ; ** = milliards de mètres cubes

[modifier] Politiques environnementales aux États-Unis

Les premiers parcs nationaux du monde ont été instaurés, avec le parc du Yellowstone en 1872. Le pays compte aujourd’hui 57 parcs nationaux. Depuis 1970, l’Agence de protection de l’environnement (Environmental Protection Agency) est le principal organe de ces politiques (voir le site web, en anglais). L'administration Bush refuse de ratifier Protocole de Kyoto. Cependant le gouvernement fédéral a initié le Clear Skies and Global Climate Change », du 14 février 2002, qui développe une approche graduelle, à moyen ou long terme, face à l’effet de serre. Le 28 juillet 2005, le gouvernement des États-Unis a signé un accord avec cinq pays d'Asie-Pacifique (Australie, Inde, Japon, Chine et Corée du sud) visant à développer de nouvelles technologies pour lutter contre l'émission des gaz à effet de serre. Le 29 juillet 2005 a été votée la loi de réforme sur le secteur énergétique. Elle prévoit :

  • de réduire la dépendance énergétique des États-Unis
  • d'augmenter les sources d'énergie renouvelable
  • d'encourager l'utilisation des biocarburants
  • l'extension de la période de l'heure d'été, du deuxième dimanche de mars au premier dimanche de novembre.
  • d'améliorer le secteur nucléaire
  • de moderniser les usines thermiques au charbon et le réseau électrique

Ces dispositions devraient coûter plus de 11 milliards de dollars. (Source : Le Figaro)

[modifier] Exemples à l’échelle des États

Les décisions pour réduire les émissions de CO2 sont prises par les états fédérés : en 2005, 18 de ces états obligeaient les producteurs d’électricité à utiliser en partie des sources d’énergie renouvelables. 130 villes des États-Unis ont décidé de respecter les principes du protocole de Kyoto en réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre (source : Libération, 9 juin 2005, page 13).

En Californie, en 2005, le gouverneur républicain Arnold Schwarzenegger proposait que le budget de l'état de Californie finance à hauteur de 6,5 millions de dollars la construction de stations pour les véhicules roulant à l'hydrogène. Grâce à son bon ensoleillement, la Californie développe l’énergie solaire : l’état abrite des collecteurs cylindro-paraboliques dont la puissance atteint 80 MW, la plus grande centrale à tour comme Solar one puis Solar 2 ne dépasse pas 10 MW. Un projet de loi oblige les promoteurs immobiliers à installer un système d’énergie solaire sur 15 % des nouvelles maisons construites en Californie à partir de 2006. Le projet de loi prévoit que, d’ici à 2010, 55 % des maisons seront équipées en panneaux solaires. Le gouverneur Arnold Schwarzenegger avait fait campagne pour inciter à installer des systèmes solaires dans la moitié des maisons de l’état à partir de 2005. La Californie est l’état où l’énergie éolienne est la plus développée avec une capacité de production de plus de 2040 MW installés en 2004, loin devant le Texas (1293 MW) (Source). La principale région de production se trouve au nord de l'état, à l'est de San Francisco

[modifier] Géographie humaine des États-Unis

[modifier] Démographie

Répartition de la population américaine en 2000
Répartition de la population américaine en 2000
Icône de détail Article détaillé : Démographie des États-Unis.

La majeure partie de la population américaine se concentre sur les côtes, y compris celles des Grands Lacs : les plus grandes villes s’y trouvent (New York sur la côte atlantique, Los Angeles et San Francisco sur le Pacifique, Chicago sur le lac Michigan). On retrouve un gradient est/ouest jusqu’aux Rocheuses. Il y a de très fortes densités humaines sur la côte atlantique, puis des densités de plus en plus faibles à mesure que l’on s’avance vers l’ouest. Les Montagnes Rocheuses sont faiblement peuplées, si l’on excepte quelques lieux isolés comme les aires urbaines de Denver, Las Vegas, Salt Lake City, et Phoenix. Enfin, les densités augmentent en Californie, dans les vallées et sur la côte de l’océan Pacifique.

[modifier] Population urbaine

à compléter

[modifier] Les métropoles américaines

Carte des principales aires urbaines
Carte des principales aires urbaines

La hiérarchie des aires urbaines aux États-Unis est dominée par New York et Los Angeles qui se trouvent dans des mégalopoles. On trouve ensuite 41 villes de plus d'un million d'habitants. Le dynamisme démographique des villes américaines est très inégal :

  • Les agglomérations de la Sun Belt ont en général une croissance moyenne ou forte. Entre 1970 et 2000, Las Vegas dans le Nevada a vu sa population augmenter de 88 %. Le solde positif s'explique par l'immigration (retraités américains, ingénieurs, investisseurs, immigrants hispaniques).
  • Au contraire, les villes du nord-est et des Grands Lacs connaissent une crise démographique plus ou moins profonde : Cleveland aperdu des dizaines de milliers d'habitants depuis les années 1970.
  • Voir aussi la liste des villes aux États-Unis d'Amérique

[modifier] Géographie régionale des États-Unis d’Amérique

[modifier] Définition des espaces régionaux

Découper un pays aussi vaste et divers que les États-Unis n'est pas une chose facile. Il faut tenir compte de multiples données et les croiser pour obtenir un résultat satisfaisant, sans oublier que les ensembles régionaux sont aussi des espaces vécus. Les critères de découpage sont multiples : en tenant compte du cadre naturel, on distingue plusieurs bandes méridiennes (Plaines, côtières, Appalaches, Grandes Plaines, cordillères occidentales) ou un gradient climatique déterminé par la continentalité du pays. Les Américains séparent eux-mêmes leur territoire selon les fuseaux horaires ou encore la ceintures régionales (Belts en anglais). Les critères culturels voire politiques permettent d'identifier des régions au caractère bien affirmé : le Texas conservateur, le Sud colonial, la Nouvelle-Angleterre rendent compte de la diversité américaine. D'un point de vue économique et démographique, on distingue le Nord-Est (ancien, dense), la Sun Belt (dynamique, attractive) et l'intérieur en "périphérie" (peu peuplé, "naturel").

L’immense territoire américain connaît des mutations : le Nord-Est est concurrencé par d’autres ensembles régionaux dynamiques. Les états du Sud et de l’Ouest ensoleillés (Sun Belt) attirent de plus en plus population et capitaux. La mondialisation entraîne des transformations rapides.

[modifier] Le Nord-Est

Icône de détail Articles détaillés : Manufacturing Belt et Nouvelle-Angleterre.

[modifier] Situation et cadre naturel

Cette région est située entre l’Océan Atlantique à l’est, le Mississippi à l’ouest, et le Canada au nord. À l’est s’étend une plaine littorale étroite, ouverte sur l’océan et ponctuée de baies ou d’estuaires profonds qui accueillent de nombreux ports. La plaine côtière est bordée par la chaîne des Appalaches à l’ouest, dont l’altitude ne dépasse pas 2 000 mètres. Les vallées fluviales permettent de relier facilement la côte à l’arrière-pays. Enfin, les plaines et les collines occupent le sud des Grands Lacs, jusqu’au fleuve Mississippi. Le climat du Nord-Est a les caractéristiques d’une façade orientale tempérée avec des hivers plutôt froids et des étés chauds.

[modifier] Démographie

Un exemple d'espace peu dense dévolu aux activités récréatives :Rockport, Maine
Un exemple d'espace peu dense dévolu aux activités récréatives :Rockport, Maine

Les densités sont supérieures à la moyenne nationale. La population se concentre dans la mégalopole du BosWash et au sud des Grands Lacs. Les montagnes et le Maine sont davantage marqués par la ruralité. La région accueille des migrants européens depuis le XIXe siècle. Aujourd’hui, l’immigration est diverse et provient en grande partie d’Amérique centrale ou du Sud. Une partie de la population est partie s’installer dans la Sun Belt. Le Nord-Est est la région la plus urbanisée du pays : le réseau des villes est dense, en particulier dans la mégalopole. Les espaces périurbains sont fortement polarisés par les grands centres urbains. Ils constituent un lieu d’extension des banlieues, offrent des possibilités de loisirs et fournissent des productions agricoles (lait, légumes, fruits) aux citadins. La crise a fait perdre des habitants à certaines métropoles (Philadelphie, Pittsburgh, Cleveland, Detroit, Milwaukee). Néanmoins on observe depuis quelques années une renaissance des centres-villes (réhabilitation urbaine, rénovation, nouveaux gratte-ciels …) et une reconversion industrielle.

[modifier] Économie

Cleveland, ancien centre industriel et carrefour de voies de communication
Cleveland, ancien centre industriel et carrefour de voies de communication

Le Nord-Est est le berceau historique du pays : dès le XIXe siècle, la région des Grands Lacs et de la côte nord de l’Atlantique ont connu une formidable concentration d’hommes, de capitaux et d’industries. Les liens avec l’Europe étaient alors prépondérants : les États-Unis exportaient des matières premières et des produits manufacturés ; ils accueillaient les immigrants par centaines de milliers. La métallurgie, la sidérurgie et le textile se sont alors développés rapidement, permettant de hisser le pays au rang des puissances mondiales. Après la Seconde Guerre mondiale, le Nord-Est a du faire face à la concurrence des états du sud, en particulier de la Californie. Dans les années 1960-1970, la Manufacturing Belt a connu une crise de ses activités traditionnelles (sidérurgie, textile), et fut surnommée « Rust Belt » (« ceinture de la rouille »). Les entreprises ont fermé les sites de production les moins rentables et les ont délocalisés. Face à la concurrence internationale, la sidérurgie s’est modernisée et a réalisé d’importants gains de productivité. Le secteur automobile garde aussi une grande importance dans le Nord-Est : les centres de production et les sièges sociaux se concentrent autour des Grands Lacs. La revitalisation industrielle passe aujourd’hui par l’implantation d’industries de haute technologie. Les technopôles développent les industries de pointe (électronique, informatique, biotechnologies), en relation avec les PME et les universités locales.

[modifier] Un centre intégré de la mondialisation

New York, vue depuis l’Empire State Building. L'agglomération new-yorkaise est le principal centre économique du Nord-Est
New York, vue depuis l’Empire State Building. L'agglomération new-yorkaise est le principal centre économique du Nord-Est

Malgré la crise industrielle, le Nord-Est reste le cœur économique des États-Unis : la plus grande agglomération (New York), la capitale fédérale (Washington D.C.) et de nombreux sièges sociaux s’y trouvent. La population, les industries, les activités tertiaires s’y concentrent comme nulle part ailleurs. La proximité du Canada en fait un espace transfrontalier actif de l’ALENA grâce à un réseau de transport dense et diversifié (chemin de fer, autoroutes, fleuves, canaux). La façade océanique accueille les trafics transatlantiques et dispose de nombreux ports de commerce très actifs. Le Nord-Est reste une zone d’investissements étrangers et accueille de nombreux touristes.

[modifier] Sous-ensembles régionaux

Icône de détail Article détaillé : BosWash.

La mégalopole BosWash (Boston-Washington) constitue l'espace le plus dense et le plus riche. Tourné vers l'Atlantique et dominé par New York, elle est affectée par la métropolisation. Elle représente un centre mondial de décision politique et économique. La façade atlantique de la mégalopole fut longtemps la plus active du monde à l'extrémité du track vers l'Europe de l'Ouest. Les ports du nord-est se trouvent sur de grands estuaires, situés parfois très en retrait de la côte (Albany est à 229 km de l'Océan Atlantique). Des aménagements et des approfondissements sont donc nécessaires pour accueillir les navires à fort tirant d'eau.

Une métropole d’influence mondiale : Chicago
Une métropole d’influence mondiale : Chicago

La région des Grands Lacs, dominée par Chicago, métropole d’envergure mondiale, a fondé son développement sur sa position de carrefour et ses potentialités industrielles. Il s’agit en effet d’un espace ouvert grâce à la voie des Grands Lacs (Main Street America) et au Mississippi.

La vallée de l'Ohio se situe plus au sud : agriculture (céréales, maïs, soja), hydrocarbures, charbon et lignite des Appalaches sont les principaux atouts de cette région. Les principaux centres urbains sont Columbus et Pittsburgh.

[modifier] La Sun Belt

Icône de détail Article détaillé : Sun Belt.

La Sun Belt (« ceinture du soleil » en français) désigne une vaste région périphérique qui s'étend de la Floride à la Californie en passant par le Texas. Les géographes y intègrent parfois le nord-ouest (états du Washington et de l'Oregon). L'ensemble se caractérise par un important dynamisme démographique et économique.

Ce dynamisme, même s'il est très inégalement partagé, s'explique par la combinaison de plusieurs facteurs : des climats marqués par un ensoleillement prolongé qui attirent les retraités et les touristes ; un cadre de vie agréable offrant de nombreuses possibilités de loisirs (montagne, plage, déserts) ; une interface maritime (avec l'Amérique latine et l'Asie) et terrestre (avec le Mexique) qui stimule les échanges économiques et les migrations ; enfin, des universités prestigieuses et des métropoles dynamiques, avec un taux de chômage souvent inférieur à la moyenne nationale.

[modifier] L’intérieur

Icône de détail Article détaillé : Ouest américain.

Les états de l’intérieur se trouvent loin des mers et des influences océaniques. Les densités humaines y sont plus faibles. Pourtant, l’intérieur des États-Unis n’est pas complètement isolé, grâce à des réseaux de transport: des voies ferrées (Great Northern Pacific, Great Northern, Union Pacific, Santa Fe Pacific, Southern Pacific) relient les côtes Atlantique et Pacifique. Les grandes autoroutes (Interstates highways) complètent le réseau. Enfin, les grandes métropoles de l’intérieur (Denver, Salt Lake City, Phoenix, ...) ont toutes des aéroports importants. La population est composée majoritairement de Blancs ; les minorités ethniques sont peu représentées. Les réserves d’Indiens sont nombreuses. Ces régions sont également exploitées pour leurs ressources naturelles : gisements d’hydrocarbures dans le Colorado, minerais du Nevada et de l’Idaho, houille du nord des Rocheuses. Ces grands espaces sont réservés à l’élevage extensif (ranching) et à la céréaliculture. Les mythes de la Frontière, du Far West et du cow-boy font partie de la culture des états de l’intérieur. De nombreux parcs naturels ont été créés pour protéger la nature et accueillir les touristes (Yellowstone National Park, Grand Canyon ...).

[modifier] Alaska

Icône de détail Article détaillé : Alaska.

[modifier] Hawaii

Icône de détail Article détaillé : Hawaii.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes

  1. source : CIA - The World Factbook
  2. J.-Y. Cleach [...], La puissance américaine, p.104
  3. Charles C. Mann, Marina Boraso (trad.), 1491. Nouvelles révélations sur les Amériques avant Christophe Colomb, Albin Michel, 2007, (ISBN 9782226175922), p.287
  4. Charles C. Mann, Marina Boraso (trad.), 1491. Nouvelles révélations sur les Amériques avant Christophe Colomb, Albin Michel, 2007, (ISBN 9782226175922), p.288
  5. Laurent Vermeersch, article « géographie des États-Unis », page 757
  6. Laurent Vermeersch, article « géographie des États-Unis », page 757
  7. Bernard Henry & Christian Heeb, USA : Les états de l'ouest, éditions Artis-Historia, 1996, Bruxelles, (ISBN 2-87391-116-6), p.109
  8. François Michel, Roches et paysages, reflets de l’histoire de la Terre, Paris, Belin, Orléans, brgm éditions, 2005, ISBN 2701140811, p.108
  9. (en) Hawaiian Volcano Observatory - L'éruption de 1984. Consulté le 7 avril 2008
  10. Jean-Yves Cleach, Jacqueline Le Morvan, Benjamin Steck, La puissance américaine, Ellipses, Paris, 1994, p.105
  11. Laurent Vermeersch, article « géographie des États-Unis », page 760
  12. 57°C en 1913
  13. Jean-Yves Cleach, Jacqueline Le Morvan, Benjamin Steck, La puissance américaine, Ellipses, Paris, 1994, p.107
  14. Jean Demangeot, Les milieux « naturels » du globe, Paris, Armand Colin, 10e édition, 2002, (ISBN 2200346085), p.46
  15. 33°C d'amplitude thermique et 433 mm de précipitations annuelles à Bismarck (Dakota du Nord), d'après G. Viers, Éléments de climatologie, Paris, Nathan, 1990, p.132
  16. Voir l'article détaillé sur l'ouragan Katrina en 2005
  17. G. Viers, Éléments de climatologie, Paris, Nathan, 1990, p.148 et
  18. Dossier : l'Amérique des déserts, dans Grands Reportages, n°125, juin 1992, p.111
  19. G. Viers, Éléments de climatologie, Paris, Nathan, 1990, p.117
  20. Par exemple, à Tuolumne Meadows (2 627 m), la neige couvre encore le sol à la fin du printemps. À la fin du mois d'avril 2006, on pouvait y mesurer encore 1,8 m de neige
  21. (en) Billion Dollar U.S. Weather Disasters, National climatic Data Center. Consulté le 17-05-2008
  22. Everglades, National Park Service. Consulté le 5 décembre 2007
  23. (en) Lengths of the major rivers, USGS. Consulté le 18-05-2008
  24. source : d’après les informations du quid 2004
  25. en millions de tonnes, sauf indication contraire

[modifier] Bibliographie

  • P. George, Géographie des États-Unis, ASIN 2130361366
  • Antoine Bailly, Gérard Dorel, Jean-Bernard Racine, Paul Villeneuve, États-Unis, Canada, Belin, 2000, (ISBN 2701116686)
  • Jean-Yves Cleach, Jacqueline Le Morvan, Benjamin Steck, Le puissance américaine, Paris, Ellipses, 1994
  • J. Mauduy, Les États-Unis, Paris, Armand Colin, 1996
  • P. Lemarchand (dir.), Atlas des États-Unis, Paris, Atlande, 1998
  • Yves Boquet, Les États-Unis, Paris, Belin, 2003, (ISBN 2701132304)
  • Roger Brunet (dir.), Géographie universelle : États-Unis, Canada, Paris, Hachette-Reclus, 1992, (ISBN 2010148290)
  • Cynthia Ghorra-Gobin, Les États-Unis: Espace, environnement, société, ville, Nathan Université, 1993, (ISBN 2091900907)
  • Cynthia Ghorra-Gobin, Les États-Unis entre local et mondial, Paris, Presses de Sciences Po, coll. «Références inédites», 2000
  • David Giband, Géographie sociale des États-Unis, Paris, Ellipses, 2006, (ISBN 2729829881)
  • Michel Goussot, Les États-Unis dans la nouvelle économie mondiale, Paris, Armand Colin, 2000, (ISBN 2200251475)
  • Michel Goussot, Les grandes villes américaines, Paris, Armand Colin, 2000, (ISBN 2200261152)
  • Michel Goussot, Espaces et territoires aux États-Unis, Paris, Belin, 2004, (ISBN 2701132045)
  • Laurent Vermeersch, article « géographie des États-Unis » dans Encyclopædia Universalis, corpus 8, 2002, pages 754-771

[modifier] Voir d’autres articles de l’encyclopédie

[modifier] Liens externes

[modifier] Liste des états fédérés



Géographie de l’Amérique du Nord