Front populaire de libération de la Palestine

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Le Front populaire de libération de la Palestine ou FPLP anciennement connu sous le nom de Mouvement nationaliste arabe est une organisation palestinienne militante, qui combine nationalisme arabe et marxisme, fondée en 1967 sous la direction de Georges Habache et Ahmed Jibril. Ce groupe rejoint l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) en 1968 et devient, dans l'organisation, le deuxième groupe par son importance après le Fatah de Yasser Arafat.

La doctrine du FPLP est une doctrine anti-impérialiste en Palestine, dans une optique mondiale. Le mouvement est motivé par la guerre populaire animé par le marxisme-léninisme et le nationalisme arabe. Le parti revendique une théorie de la lutte des classes. Le FPLP lutte contre plusieurs « ennemis », Israël, l'impérialisme, le sionisme, les capitalistes et les classes exploitantes arabes. Pour le mouvement, Israël est un État impérialiste par nature, car pour eux le « sionisme mondial » soutient l'État d'Israël. Mais le parti croit qu'au sein de la population israélienne, la classe opprimée - c’est-à-dire les prolétaires - est susceptible de faire la révolution et de créer un État palestinien nouveau.

Le FPLP se définit au sein du mouvement révolutionnaire mondial. Il annonce une Palestine égalitaire entre juifs et arabes, mais intégrée dans la « nation arabe ». Car pour le FPLP, le nationalisme arabe représente une inspiration et une fin fondamentales, qu'il tâche d'accorder à la théorie marxiste-léniniste[1].

Le FPLP a connu plusieurs scissions depuis sa création :

La chute de l'Union soviétique, la poussée des mouvements palestiniens islamistes et les attaques ciblées israéliennes contre les dirigeants du FPLP ont fait perdre de son influence à cette organisation.

Ahmad Saadat succède à Abou Ali Mustafa en 2001, après son assassinat à Ramallah par l'armée israélienne. Le mouvement via les Brigades d'Abou Ali Mustafa revendique, en octobre 2001, l'assassinat du Ministre israélien du tourisme Rehavam Zeevi. Saadat se réfugie dans la Mouqata'a auprès de Yasser Arafat, qui refuse alors de le remettre à Israël.

Après des négociations avec les États-Unis et le Royaume-Uni, un accord est conclu entre Israël et l'Autorité palestinienne. Saadat est arrêté et jugé devant un tribunal militaire. Il est emprisonné dans la prison palestinienne de Jéricho, et la responsabilité de sa surveillance est confiée aux Américains et aux Britanniques.

La cour suprême palestinienne déclare cette condamnation, anticonstitutionnelle, et ordonne sa libération, mais l'Autorité palestinienne s'y refuse. Début mars 2006, les gardiens américains et britanniques décident de quitter leur poste rompant de facto l'engagement de Londres et de Washington d'assurer la surveillance de la prison de Jéricho.

Le 14 mars 2006, l'armée israélienne lance un assaut contre la prison de Jéricho. Après une journée de siège, elle obtient la reddition de Saadat. Cet assaut fait deux morts et 20 blessés tous palestiniens (gardiens et prisonniers) et déclenche une série d'enlèvements d'occidentaux dans la bande de Gaza

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Wikinews propose des actualités concernant « Enlèvement de deux françaises membres de Médecins du Monde ».

. L'Autorité palestinienne ressort affaiblie dans la bande de Gaza, les étrangers fuient le territoire alors que le Hamas tarde toujours à constituer son cabinet après sa victoire aux élections législatives palestiniennes de 2006. Des groupuscules se réclamant du FPLP revendiquent les enlèvements et les incendies visant des bâtiments occidentaux.

[modifier] Références

  1. Le nationalisme arabe, Olivier Carré, p.118

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien externe