Forum des îles du Pacifique

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pacific Islands Forum Logo

Le Forum des îles du Pacifique est une organisation politique internationale de coopération régionale qui réunit les 16 pays indépendants et territoires associés de l'Océanie. La création du Forum date du 5 août 1971 à Wellington (Nouvelle-Zélande) sous le nom de Forum du Pacifique Sud. Le siège de son secrétariat est à Suva (Fidji). Son secrétaire général est Greg Urwin (un Australien) depuis le 1er janvier 2004.

Les 16 États membres du Forum sont : Australie, îles Cook, Fidji, Kiribati, îles Marshall, États fédérés de Micronésie, Nauru, Nouvelle-Zélande, Niue, Palaos, Papouasie-Nouvelle-Guinée (qui assure en 2006 la présidence tournante), îles Salomon, Samoa, Tonga, Tuvalu et Vanuatu. En sont devenus membres associés depuis le 37e sommet annuel (24 octobre 2006), la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française, deux des trois collectivités françaises d'Océanie. La 3e, Wallis-et-Futuna, est « invitée à devenir observateur » tout comme le sont également depuis 2006 les Nations unies, le secrétariat général du Commonwealth et la Banque asiatique de développement. Deux autres candidatures ont été reportées, « en attendant que les questions en suspens soient résolues », il s'agit des territoires américains des Samoa américaines et de Guam. La Nouvelle-Calédonie était observateur au sein du Forum depuis 1999, la Polynésie française depuis 2004. En est observateur : Timor oriental. Les différents partenaires du Dialogue Post-Forum sont : Royaume-Uni, Canada, Union européenne, Chine, États-Unis, France, Japon, Corée, Malaisie, Indonésie, Philippines, Inde.

Le budget du Forum est de 5,8 M€ (2003) dont les deux tiers assurés par Canberra et Wellington. Les principaux donateurs sont : Australie (30 %), Nouvelle-Zélande (30 %), États-Unis, Japon, Union européenne, Canada, PNUD, France.

Secteurs d'activités concernés par les missions du Forum : Environnement, télécommunications, aviation civile, énergie, sécurité, commerce, pêche, communications maritimes.

Les agences du Forum sont au nombre de deux : Agence des pêches (Forum Fisheries Agency), Compagnie de navigation maritime (Pacific Forum Line).

Sommaire

[modifier] Présentation

Pays membres (en bleu), membres associés (en rouge) et observateurs (en orange).
Pays membres (en bleu), membres associés (en rouge) et observateurs (en orange).

Créé en 1971, regroupant 16 États indépendants et territoires associés d'Océanie, le Forum des îles du Pacifique, anciennement Forum du Pacifique Sud (changement de nom en octobre 2000), est la principale instance de coopération politique dans la région Pacifique. Il n'existe ni charte, ni traité international portant création de cette organisation, ni règle écrite relative à la conduite des réunions. La Nouvelle-Calédonie a été admise comme observateur, en octobre 1999 et Timor oriental en 2003. Le Forum a accédé en 1994 au statut d'observateur auprès de l'Assemblée générale des Nations unies.

Chaque année, l'organisation se réunit au niveau des chefs de gouvernement pour déterminer par consensus les positions d'une communauté océanienne très composite. Un Secrétariat général, basé à Suva, fait office d'organe de liaison permanent.

À la suite des Fidji, la Nouvelle-Zélande assure la présidence tournante du Forum pour un an depuis le sommet d'Auckland d'août 2003 qui a été axé sur l'élection du nouveau Secrétaire général ainsi que sur la bonne gouvernance et la sécurité régionale. Rompant avec la tradition d'un Secrétaire général ressortissant d'un des États insulaires, Canberra est parvenu à faire élire un Australien, M. Greg Urwin, à la tête de l'organisation.

[modifier] Relations avec la France

Les relations avec la France ont souvent été difficiles voire houleuses, car le Forum est issu de l'opposition des pays de la région aux essais nucléaires français. Le Forum du Pacifique Sud a servi de cadre à l'adoption du traité de Rarotonga, le 6 août 1985, instaurant une zone dénucléarisée en Océanie. Mais en septembre 1995, la France a été représentée pour la première fois à un niveau ministériel dans le cadre du "Dialogue Post-Forum" de Port Moresby. Le Forum a néanmoins suspendu le statut de la France de "partenaire du dialogue", le 8 octobre 1995, en rétorsion à la reprise des essais nuclaires (réintégrée en janvier 1996, après la signature française des protocoles de Rarotonga, le 25 mars 1996, décison du sommet de Majuro en 1996). Lors de la réunion France-Océanie de Papeete, le 28 juillet 2003, Jacques Chirac a rencontré le président fidjien du Forum et son Secrétaire général-adjoint. En 2003, le Forum a invité les territoires français du Pacifique à adhérer à l'accord de libre-échange entre les États du Pacifique Sud (PICTA).

En 2006, les changements de statuts des collectivités territoriales françaises, soutenus par la France, avaient obtenu un agrément de principe des dirigeants océaniens lors notamment du second sommet France-Océanie, qui s'était déroulé le 26 juin 2006 à Paris, sous la présidence de Jacques Chirac. Les réactions françaises à ces changements sont d'une extrême satisfaction : l'ambassadeur Patrick Roussel, Secrétaire permanent pour le Pacifique, qui fait partie d'une délégation française conduite par Richard Samuel, directeur de cabinet du ministre français de l'Outre-mer, François Baroin, s'est félicité de cette décision des dirigeants du Forum. « Je crois qu'on peut dire que 2006 est un très bon cru. La réaction, c'est que nous accueillons évidemment avec une grande satisfaction l'admission comme membre associé de la Polynésie française et de la Nouvelle-Calédonie. Et pour Wallis et Futuna, nous sommes d'autant plus contents que nous avions eu quelques craintes que le processus demande un petit peu plus de temps. Mais nous n'avions pas de doute sur l'issue. ». Concernant une demande de la France pour un statut de partenaire privilégié avec Forum, cette organisation régionale n'en fait pas mention dans son communiqué final. « Cette question n'apparaît pas et nous allons donc en discuter dans les deux jours qui viennent avec nos partenaires du Forum (dans le cadre du traditionnel "dialogue post-Forum"). L'Union européenne, bien entendu, fera de même de son côté », a indiqué le diplomate français.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien externe