Fort de la Montagne

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Les vestiges de l'un des bastions de l'ancien fort de la Montagne, en face du Collège de Montréal.
Les vestiges de l'un des bastions de l'ancien fort de la Montagne, en face du Collège de Montréal.
La tour est, depuis la rue Sherbrooke.
La tour est, depuis la rue Sherbrooke.

Le fort de la Montagne (aussi appelé fort des Messieurs ou encore fort Belmont) est une ancienne place fortifiée située sur la rue Sherbrooke à Montréal, au Québec. Les vestiges de ce domaine, construit vers 1685, forment les plus anciennes structures de l'île de Montréal[1].

Sommaire

[modifier] Historique

La mission d'évangélisation, destinée à convertir et franciser les amérindiens, fut établie dès 1675 au pied de la Montagne. François Vachon de Belmont est envoyé en Nouvelle-France vers 1680 par le supérieur de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice à Paris afin de dissimuler l'affaire des sorciers et des visions survenue à la mission. En 1683, environ 210 amérindiens (Iroquois, Hurons et Algonquins) vivent sur le site[2]. Afin de protéger le domaine des Iroquois, il fait construire vers 1685 le fort de la Montagne, à ses frais.

En 1696, un incendie majeur se déclare dans le fort et accélère le transfert des habitants vers la mission amérindienne du Sault-au-Récollet (emplacement de l'actuel quartier d'Ahuntsic-Cartierville), où sera construit le fort Lorette. La mission de la Montagne sera définitivement fermée dès 1705: les terres sont alors louées à des paysans, dont certains logeront temporairement dans les fortifications. En 1825, un étage est ajouté à la résidence principale, le château des Messieurs alors qu'on aménage une chapelle dans la tour est.

Le domaine comptait à l'origine (outre les habitations) quatre bastions ainsi qu'une série de remparts et de palissades qui furent tous détruits en 1854 à l'exception des deux tours sud, lors de la construction de l'édifice de l'actuel collège de Montréal (qui abritait alors le séminaire)[3]. En 1867 est construit édifice qui abrite aujourd'hui le grand séminaire de Montréal, adjacent au collège.

Trois bassins furent successivement construits sur le domaine des sulpiciens: le premier aurait été aménagé avant même la construction des tours, lors de l'établissement de la mission vers 1675[4].

De 1984 à 1986, des travaux de restauration sont entrepris sur les deux tours; elles seront classées monuments historiques en 1982.

[modifier] Annexes

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. (fr) « Chapelle du Grand Séminaire », Université du Québec
  2. (fr) « L'implication et l'empreinte des Sulpiciens français à Montréal dès 1657 (Concours franco-québecois d'histoires croisées), RÉCIT, mai 1998 »
  3. (fr) « Inventaire des lieux de mémoire de la Nouvelle-France », Université Laval, 2001-2004
  4. (fr) « Lieux historiques », Grand séminaire de Montréal