Festival d'Avignon

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Les saluts après une représentation d'Asobu de Josef Nadj dans la Cour d'Honneur du Palais des Papes en 2006
Les saluts après une représentation d'Asobu de Josef Nadj dans la Cour d'Honneur du Palais des Papes en 2006

Le Festival d'Avignon, est un festival annuel de théatre fondé en 1947 par Jean Vilar, à la suite d'une rencontre avec le poète René Char. Il a lieu chaque été en juillet dans les rues et multiples théatres du centre historique d'Avignon en Provence.

C'est incontestablement la plus importante manifestation de l'art théâtral et du spectacle vivant en France par le nombre des créations et des spectateurs , et l'une des grandes manifestations artistiques décentralisées les plus anciennes.

Sommaire

[modifier] Naissance du festival

Dans le cadre d'une exposition intitulée Une semaine d'Art en Avignon, Jean Vilar, acteur, metteur en scène, directeur de Théâtre, programme du 4 au 10 septembre 1947, dans trois lieux (la Cour d'Honneur du Palais des Papes, le Théâtre municipal et le Verger d'Urbain V), La semaine d'art dramatique en Avignon.

Sept représentations y sont données, dont trois créations :

Le Festival d'Avignon est né.

Jean Vilar s'attache une troupe d'acteurs qui viendra désormais chaque année réunir un public de plus en plus nombreux et de plus en plus fidèle.

Le Prince de Hombourg, 1952
Le Prince de Hombourg, 1952

Ces jeunes talents, ce sont notamment :

Jean Négroni, Germaine Montero, Alain Cuny, Michel Bouquet, Jean-Pierre Jorris, Silvia Montfort, Jeanne Moreau, Daniel Sorano, Maria Casarès, Philippe Noiret, Monique Chaumette, Jean Le Poulain, Charles Denner, Jean Deschamps, Georges Wilson...

Gérard Philipe, déjà célèbre à l'écran, les rejoindra en 1951 ; il en est resté l'icône, avec ses rôles fameux du Cid, (Corneille) et du Prince de Hombourg (d'Heinrich von Kleist).

Jean Vilar dirige le Festival jusqu'à sa mort en 1971.

De 1971 à 1979, Paul Puaux poursuit l’œuvre engagée.

Depuis 1980, le Festival est une association régie par la loi de 1901. Chacune des collectivités publiques qui subventionne le Festival : État, Ville d'Avignon, Département de Vaucluse, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, est représentée au conseil d'administration qui compte aussi sept personnalités qualifiées.

Sous l’impulsion de Bernard Faivre d’Arcier (1980-1984 et 1993-2003), et d’Alain Crombecque (1985-1992), le festival professionnalise sa gestion et accroit sa notoriété.

En septembre 2003, Hortense Archambault et Vincent Baudriller prennent la direction du Festival.

[modifier] Le festival aujourd'hui

Théâtre

Par catégories

Personnalités

Acteur - Actrice
Metteur en scène
Décorateur
Dramaturge

Voir aussi

Pièce - Salle
Histoire - Genres
Festivals - Récompenses
Techniques

Le portail du théâtre
Le projet théâtre

Soixante années ont passées depuis la création de La semaine d’art dramatique, tout ou presque a changé :

  • La durée : d'une semaine à l'origine, avec quelques spectacles, le festival se déroule désormais pendant 3 à 4 semaines chaque été.
  • Les lieux : le Festival a essaimé ses représentations dans d'autres lieux que la mythique Cour d’Honneur du Palais des Papes, dan sune vingtaine de sites aménagés pour la circonstance (écoles, chapelles, gymnases, etc.).
    Ces lieux se situent la plus grande partie dans Avignon intra-muros (à l'intérieur des remparts) ou sont disséminés dans la ville. D'autres communes accueillent le festival, Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon (Gard), carrière de Boulbon (Bouches-du-Rhône), etc.
  • La nature du festival : dès l’origine, Avignon est un festival de création théâtrale contemporaine. Il s'ouvre par la suite à d’autres arts, notamment à la danse contemporaine, (Maurice Béjart dès 1966), au mime, aux marionnettes, au théâtre musical, au spectacle équestre (Zingaro), aux arts de la rue etc.
  • L'audience du festival d'Avignon : on peut dire qu'Avignon a inventé en 1947 le concept de Festival. Ce sont depuis des milliers de festivals qui se tiennent chaque année (en été pour la plupart).

L'ambition initiale du festival de réunir le meilleur du théâtre français en un lieu s’est élargie au fil des années pour atteindre une audience internationale, un nombre croissant de compagnies non françaises venant chaque année se produire à Avignon.

Tout ou presque a changé, mais subsistent les célèbres trompettes de Maurice Jarre qui annoncent chaque été dans la Cour d'Honneur qu'un spectacle va commencer...

[modifier] L’annulation de l’édition 2003

Sept cent cinquante spectacles étaient prévus en 2003. La grève des intermittents du spectacle, acteurs, techniciens…, qui visait à protester contre la réforme des régimes d'indemnisation Assedic a conduit à l’annulation du festival In 2003 et d'une centaine de spectacles du Off. Cette lutte débuta en février 2003, et est encore vive en 2007, elle vise à protéger le statut de l'intermittence. En 2003, le public défila dans les rues avec les métiers du spectacle vivant. De nombreux collectifs régionaux se créèrent et une coordination nationale se réunit depuis régulièrement.

[modifier] Controverse 2005

Pour l'édition 2005, certains spectacles du festival In ont vu un grand nombre de spectateurs quitter leur place durant la représentation. Le Figaro lance la controverse dans la presse, jugeant dans plusieurs articles l'édition 2005 comme un « catastrophique désastre artistique et moral », tandis que France Inter parle de « catastrophe avignonnaise » et La Provence de « grogne du public ». Libération reprend la critique en des termes plus mesurés, défendant le festival, tout comme le ministre de la Culture.

[modifier] Le festival 2006 en chiffres

Eric Lacascade à la Cour d'honneur (2006)
Eric Lacascade à la Cour d'honneur (2006)

133 760 billets ont été délivrés lors de cette 60e édition d'Avignon, sur une jauge de 152 000 places.

Le taux de fréquentation est donc de 88 %, ce qui place cette édition au niveau des années « historiques » (il était en 2005 de 85 %). 15 000 entrées ont aussi été enregistrées aux manifestations gratuites telles que expositions, lectures, rencontres, films, etc.

Les billets délivrés aux jeunes de moins de 25 ans ou étudiants ont représenté une part en progression, qui a atteint 12 %.

Un spectacle a dopé la fréquentation du festival : Battuta, de Bartabas et son Théâtre équestre Zingaro, qui a enregistré un taux de fréquentation de 98 % : 28 000 spectateurs en 22 représentations, soit plus de 20 % du total[1].

[modifier] L'édition 2007

Le festival 2007 dont l'artiste associé est Frédéric Fisbach.

[modifier] Le festival 2008

Le festival 2008 dont les artistes associés sont Valérie Dréville et Roméo Castellucci.

[modifier] Festival Off

Affiches du festival Off en 2007
Affiches du festival Off en 2007

En marge du festival officiel, et à l'initiative de la Nouvelle Compagnie fondée par André Benedetto qui jouera pour la première fois en 1964, se tiennent depuis 1967/1968 des dizaines (des centaines, maintenant) d'autres spectacles. Trente-huit spectacles sont proposés en marge du festival en 1971, plus de 700 troupes inscrites en 2003 et 539 en 2004 pour donner 667 spectacles et ce sans compter les spectacles de rue, et autres.

Depuis le conflit des intermittents en 2003, les acteurs du festival Off ont pris l'initiative d'une profonde et indispensable refondation.

  • De 1982 à 2005 : L' association "Avignon Public Off" sous l'impulsion d'Alain Léonard a accompagné le festival et édité un programme exhaustif des spectacles proposés en association avec tous les partenaires du Off.
  • En 2006 : 400 compagnies et la plupart des théâtres du Off, soit prés de 500 structures se sont associés paritairement pour devenir Avignon Festival et Compagnies (AF&C) sous la présidence d'André Benedetto.

Depuis juillet 2007, AF&C accompagne seul un festival Off unifié et apaisé.

  • En 2007 : Le festival Off a vu sa fréquentation atteindre 740 000 spectateurs pour un nombre cumulé de spectacles quotidiens de 876 (théâtre, théâtre musical, danse, café-théâtre, marionnettes, cirque,...) .

[modifier] Fonds documentaire de la Maison Jean Vilar

Le travail de Jean Vilar et la totalité des 3 000 manifestations programmées au Festival d'Avignon depuis ses débuts en 1947 sont accessibles à la Maison Jean Vilar, située à Avignon au 8, rue Mons, Montée Paul Puaux (bibliothèque, vidéothèque, expositions, base de données...)[2].

[modifier] Accueil et logement

Dès l'origine du festival, il a fallu trouver des solutions pour accueillir le public des jeunes à Avignon. Les années 1950 ont vu se développer des "Rencontres Internationales" dont l'organisation et l'encadrement ont été confiés aux CEMEA (Centre d'entraînement aux méthodes d'éducation active).

Ainsi est née, en 1959, l'Association "Centres de Jeunes et de Séjour du Festival d'Avignon". Elle rassemble trois partenaires fondateurs : le Festival d'Avignon, la ville d'Avignon et les CEMEA. L'association a pour objet de donner à des jeunes et des adultes la possibilité d'être accueillis à Avignon dans les conditions telles qu'ils puissent tirer tout le profit possible des spectacles du festival, de l'intérêt culturel présenté par Avignon et ses environs, des échanges de vues entre participants de tous pays.

[modifier] Notes et références

  1. Source : Le Monde du 29 juillet 2006
  2. Site de la Maison Jean-Vilar

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes