Ferritine

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Structure de la ferritine
Structure de la ferritine

La ferritine est une protéine permettant le stockage du fer. Elle joue un rôle clé dans son métabolisme, permettant de réguler l'absorption intestinale du fer en fonction des besoins de l'organisme. Elle a ainsi une fonction de réserve et de détoxification du fer. Le dosage de la ferritine plasmatique est le reflet des réserves tissulaires mobilisables. Son dosage permet d'évaluer les réserves en fer et ainsi de dépister précocement une carence en fer ou à l'opposé d'apprécier une remontée des réserves lors d'un traitement par supplémentation ferrique.

On la trouve dans le colostrum et la protéine de petit-lait, et semble jouer des rôles biologiques très divers et est considérée comme la première ligne de défense immunitaire de l’organisme. Par sa très forte affinité avec le fer, elle favorise son absorption par la muqueuse intestinale des nouveau-nés. Elle a également des propriétés antibactériennes, antivirales, antifungiques, anti-inflammatoires, antioxydantes et immunomodulatrices. La lactoferrine est une glycoprotéine de la famille des transferrines qui se lie au fer et a des effets bactériostatiques et bactéricides. Elle est présente dans le lait de vache comme dans celui de la femme, ses concentrations dans le lait humain étant 5 à 10 fois plus élevées que dans le lait de bovin.

Elle appartient à la famille des cytokines, responsables de la réponse immunitaire cellulaire, qui protègent l’homme de la plupart des infections et des cancers. Un déficit en cytokines peut conduire à un affaiblissement du système immunitaire tandis qu’un excès peut créer une réponse immunitaire suractivée. La lactoferrine agit en régulant la réponse immunitaire cellulaire à différents niveaux. Chez des individus en bonne santé, elle est en première ligne dans le système de défense immunitaire et protège des invasions infectieuses les ouvertures et orifices du corps. Sa capacité unique à se lier au fer, utilisé par un vaste éventail d’organismes pathogènes et de tumeurs pour croître et se reproduire. La plus grande partie des activités biologiques de la lactoferrine est liée à sa très forte affinité pour le fer.

Elle joue un rôle dans les premières lignes de défense contre les organismes pathogènes invasifs, probablement en les privant du fer nécessaire à leur croissance. Délivrée dans les zones d’inflammation par les leucocytes polynucléaires, elle limite la disponibilité du fer pour les envahisseurs pathogènes, les empêchant ainsi de l’utiliser pour se multiplier.

Sommaire

[modifier] Valeurs normales

Les taux physiologiques sont plus élevés chez l'homme que chez la femme.

  • Homme : 20 à 30 - 250 à 300 µg /l
  • Femme : 15 à 20 - 150 µg /l

[modifier] Variations physiologiques

  • Avec l'âge : Les concentrations de ferritine sont particulièrement élevées à la naissance (400 µg /l) et le taux maximum est atteint vers 2 mois de vie (600 µg /l). Puis on observe une diminution pour atteindre les taux adultes physiologiques après la puberté. Chez l'homme la médiane augmente de 23 µg /l avant l'adolescence pour atteindre un plateau à 120 µg /l après 32 ans. Chez la femme le taux reste stable aux alentours de 30 µg /l jusqu'à la ménopause et progresse ensuite jusqu'à 80 µg /l.
  • Avec le sexe : taux plus élevés chez l'homme que chez la femme, avant la ménopause.

[modifier] Variations pathologiques

[modifier] Diminution

Une diminution du taux de ferritine, particulièrement érythrocytaire, est observée le plus souvent dans le cadre d'une anémie microcytaire. Il se rencontre dans de nombreuses étiologies, physiologique ou pathologique :

  • Carence en fer : baisse de la ferritine très précoce, avant l'installation de l'anémie
  • Anémies hémolytiques chroniques
  • Hémorragies gynécologiques
  • Hémorragies occultes
  • Dons de sang répétés ou rapprochés
  • Patients sous hémodialyse
  • Grossesse
  • Exercice physique intensif
  • Régime végétarien

[modifier] Augmentation

  • Hémochromatose
  • Hépatosidérose dysmétabolique
  • Syndromes infectieux et inflammatoires
  • Cytolyse hépatique aiguë
  • Anémies hémolytiques, sidéroblastiques, thalassémies
  • Tumeurs : cancer du foie, du poumon, du pancréas, du sein, du rein
  • Hémopathies : leucémies aiguës, maladie de Hodgkin

[modifier] Voir aussi