Fédération générale du travail de Belgique

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Logo de Fédération générale du travail de Belgique
Contexte général
Fiche d’identité
Forme juridique Syndicat
Fondation 1945
Président(e) Rudy De Leuw
Secrétaire
général
Anne Demelenne
Affiliation
 internationale
Confédération syndicale internationale
Affiliation
européenne
Confédération européenne des syndicats
Membres 1 400 000 revendiqués
(en 2007)
Slogan « Ensemble, on est plus fort »
Site internet www.fgtb.be

La Fédération générale du travail de Belgique (FGTB) (en néerlandais Algemeen Belgisch Vakverbond = ABVV) de tendance socialiste, est par son nombre d’adhérents (près d’un million quatre cents mille), la deuxième fédération syndicale belge.

La FGTB est membre de la Confédération syndicale internationale (CSI).

Sommaire

[modifier] Historique

Au XIXe siècle, face aux difficultés de survie et aux conditions de travail pénible et dangereuses, les travailleurs commencent à s’organiser, tout d’abord par la création de caisses d’entraide pour le soutien aux malades, chômeurs et victimes d’accidents du travail. Ils se sont ensuite unis en organisations syndicales, par ateliers, entreprises, métiers et secteurs d’activité. Parallèlement l’Europe voit naître le mouvement socialiste.

À la suite de la fondation en 1885 du Parti ouvrier belge (POB), est créée en 1898 la Commission syndicale chargée de la coordination des activités syndicales au sein du pilier socialiste. La croissance rapide du mouvement syndical au cours des premières décennies du XXe siècle conduira à la création en 1937 de la Confédération du travail général de Belgique (CGTB), qui en 1945 prendra sa dénomination actuelle après sa fusion avec d'autres organisations syndicales de gauche.

[modifier] Un rôle central dans l'histoire de la Wallonie

La FGTB wallonne a joué un rôle central dans l'évolution de l'État belge vers le fédéralisme. En mars 1950, le ledaer incontesté de la FGTB à Liège, André Renard, participe au Congrès national wallon qui suit de près le référendum sur le retour de Léopold III et apporte au mouvement wallon le soutien des syndicalistes liégeois. Robert Moreau a montré que durant les années 1950, le ralliement au fédéralisme est le fait de la plupart des fédérations wallonnes de la FGTB. Durant la grève de l'hiver 1960-1961, la grève sans doute la plus dure et la plus longue de l'histoire de la Belgique ouvrière, Renard donne au mouvement une orientation autonomiste qui sera défendue par le Mouvement populaire wallon et ensuite reprise par l'aile wallonne du Parti Socialiste Belge pour aboutir aux réformes de plus en plus profondes de 1970, 1980, 1988, 1993, 1999 et 2003. C'est en 1960-1961 que la revendication wallonne est devenue celle des masses populaires. La FGTB wallonne, tout en rejetant par exemple toute idée de scission de la sécurité sociale belge, tout en faisant passer avant tout la solidarité entre travailleurs, demeure fermement dans la ligne autonomiste wallonne esquissée en 1950, raffermie ensuite tout au long des événements qui ont suivi la grève de 1960-1961. la FGTB s'est par exemple récemment associée aux signataires du Manifeste pour la culture wallonne en vue de modifier le "Contrat d'avenir" proposé un temps par le Gouvernement wallon.

[modifier] Les centrales

Chaque affilié est membre d'une section régionale ou d'entreprise qui désigne ses représentants auprès du comité régional et/ou de la centrale professionnelle régionale concernée.

La FGTB est composée de 7 centrales professionnelles (ou fédérations sectorielles) qui couvrent tous les secteurs d’activités :

  • La Centrale Générale (CG) représente les ouvriers dans un grand nombre de secteurs très diversifiés : Dans les secteurs verts ( l’agriculture, l’horticulture, les exploitations forestières etc.), l’industrie, la construction, les services et le non-marchand.
  • La Centrale du Métal (CMB) rassemble les ouvriers du métal, des fabrications métalliques, du secteur de l’électricité, de non-ferreux, des métaux précieux, de la sidérurgie, des garages, carrosserie, les marchands de métal et les monteurs, etc.
  • La Centrale du Textile, Vêtement, Diamant réunit les ouvriers des secteurs du textile, du vêtement , des blanchisseries, récupération des chiffons, préparation du lin, maîtres tailleurs, fabrication industrielle et artisanale de fourrures, tanneries de peaux, entreprises de distribution des vêtements et textile, de l’industrie diamantaire.
  • L’Union Belge des Ouvriers du Transport (UBOT) regroupe tous les travailleurs du transport, dont les secteurs de la navigation intérieure, des ports, la pêche maritime, le transport routier, la marine marchande etc.
  • La Centrale de l’Alimentation - Horeca - Services rassemble tous les ouvriers et ouvrières de l'industrie et du Commerce Alimentaire, les travailleurs de l'Horeca et des Services.
  • Le Syndicat des Employés, Techniciens et Cadres (SETCA) regroupe tous les employés, techniciens et cadres du secteur privé, les enseignants et les employés administratifs de l‘enseignement libre, les travailleurs (ouvriers et employés) du livre, des arts graphiques et des média
  • La Centrale Générale des Services Publics (CGSP) regroupe toutes les catégories du personnel des entreprises et services publics : chemins de fer, Poste, télécommunications, l'aviation, administrations fédérales locales et régionales, parastataux, sociétés publiques de logements sociaux, trams, bus et métro, secteur du gaz et de l'électricité, l'enseignement officiel et subventionné et de la Culture (théâtres, opéras, radios et télévisions publiques y compris communautaires, etc.).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Étienne Arcq & Pierre Blaise, « Les organisations syndicales et patronales » dans Dossier du CRISP, n° 68, CRISP, Bruxelles, 2007 (ISBN 978-2-87075099-5)

[modifier] Lien externe

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