Enseignant au collégial

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L'enseignant au collégial est un type de professeur postsecondaire du système d'éducation québécois.

Sommaire

[modifier] Description de tâches

En général, les enseignants au collégial engagés à temps plein donnent 15 heures de cours par semaine du lundi au vendredi durant les 15 semaines de chacune des deux sessions (automne et hiver) du collégial, bien que ce standard soit souvent modifié par des contraintes diverses. Les professeurs enseignent à des groupes de 5 à 50 étudiants âgés généralement de 17 à 20 ans.

En dehors des heures de prestation en salle de cours, l'enseignant prépare ses cours (en moyenne, une heure de préparation par heure de cours dispensée), fait de l'enseignement personnalisé et de l'encadrement auprès des étudiants et effectue des tâches administratives diverses (réunions de département, de comités de programmes, etc.). Plusieurs s'impliquent dans des activités parascolaires.

Les enseignants au secteur technique peuvent superviser des stages étudiants et participer à de multiples activités hors campus afin de créer des liens entre le collège et le milieu.

Finalement, les enseignants doivent se perfectionner (par exemple, en suivant des cours ou des ateliers en pédagogie) et se tenir à l'affût des derniers développements dans leur discipline.[1]

[modifier] Complexification de la tâche

La tâche des enseignants au collégial s'est complexifiée au cours des dernières années. On note, par exemple, un accroissement de la taille moyenne des groupes et du nombre total d'étudiants par professeur par session. De plus, avec la Réforme Robillard en 1993, les enseignants doivent s'initier à l'enseignement stratégique, à l'approche par compétence et à l'introduction des technologies de l'information et de la communication (TIC) en éducation (TICE). Ils doivent également participer à une activité d'intégration des acquis chez les étudiants qui terminent leur formation collégiale.

Au printemps 2008, les syndicats et les patrons de ce secteur ce sont mis d'accord, après une année de réflexion et de travail, sur un document[2] qui décrit la tâche enseignante depuis la Réforme Robillard.[3]

[modifier] Environnement de travail

Les enseignants au collégial travaillent dans les établissements d'enseignement collégial du Québec (dont les cégeps). Ce sont des maisons d'enseignement hiérarchiquement situées entre le secondaire et l'université. Les deux tiers de celles-ci sont situées dans la région de Montréal et de Québec.

[modifier] Formation

L'enseignant au collégial doit, idéalement et minimalement, posséder un baccalauréat spécialisé dans la discipline qu'il enseigne[4]. Plusieurs d'entre-eux complètent une formation universitaire en pédagogie.

[modifier] Statut

Il existe grosso modo deux statuts pour l'enseignant au collégial : l'enseignant permanent et l'enseignant précaire.

L'enseignant permanent est engagé à temps plein sur une base régulière et bénéficie de la sécurité d'emploi. En général, c'est une personne cumulant plusieurs années d'expérience en enseignement collégial. En cas de manque d'emploi (diminution du nombre d'étudiants, orientations de l'institution d'enseignement, etc.), elle est mise en disponibilité (MED) et, si elle n'est pas relocalisée, sera traitée à 80 % de son salaire à effectuer diverses tâches proposées par les administrateurs de son collège.

L'enseignant précaire est engagé à la session ou à l'année à temps plein ou partiel dépendamment des besoins du milieu. Bien que ce soit le lot de plusieurs jeunes enseignants, ces derniers ne sont pas les seuls à avoir ce statut. Dans certains cégeps[5], les enseignants peuvent espérer obtenir une permanence après plus de dix ans de statut précaire.

Les conditions d'obtention de la permanence sont nombreuses. Dans tous les cas, l'enseignant doit avoir un minimum de trois ans d'expérience en enseignement collégial. La plupart du temps, pour un département ou une discipline donné, la permanence est accordée à l'enseignant précaire ayant cumulé le plus d'ancienneté[6].

[modifier] Traitement

Il existe actuellement[7] vingt échelons salariaux pour cette profession, ceux-ci passant de 35 000 $ à 74 000 $ canadiens par année.[8]

Un enseignant ayant 16 années de scolarité (un baccalauréat dans sa discipline par exemple) et aucune année d'expérience commence à l'échelon 1. Pour chaque année d'expérience pertinente, un échelon est gagné. Pour chaque année de scolarité supplémentaire reconnue (jusqu'à concurrence de 3), deux échelons sont gagnés.

Tous les enseignants du collégial peuvent atteindre l'échelon 17. L'échelon 18 est accessible à ceux qui détiennent une maîtrise et 18 années de scolarité. Les échelons 19 et 20 sont accessibles à ceux qui détiennent un doctorat et 19 années ou plus de scolarité.

Les enseignants engagés à temps plein sont en congé rémunéré environ deux mois l'été et un mois l'hiver.

[modifier] Enseignants au collégial reconnus

[modifier] Cégep de Chicoutimi

[modifier] Collège Édouard-Montpetit

[modifier] Collège François-Xavier-Garneau

[modifier] Collège Lionel-Groulx

[modifier] Cégep de Maisonneuve

  • Robert Hébert, enseignant en philosophie et écrivain.
  • Marc Séguin, physicien, coauteur du livre "Astronomie & Astrophysique" (Prix du Ministre, 1995) et traducteur de la série des livres de physique collégiale d'Harris Benson (Prix du ministre 2004-2005).

[modifier] Cégep de Sainte-Foy

  • Jacques Roy, sociologue et membre-chercheur de l'Observatoire Jeunes et société.

[modifier] Collège Vanier

[modifier] Notes et références de l'article

  1. Une liste plus détaillée de la tâche enseignante au collégial est disponible ici.
  2. Comité patronal de négociation des collèges (CPNC). Enseigner au collégial... Portrait de la profession (version intégrale). mars 2008.
  3. Ballivy, Violaine. "Les tâches administratives épuisent les profs de cégep". La Presse, mercredi le 2 avril 2008.
  4. À défaut d'avoir un candidat rencontrant cette exigence, une personne ayant une expérience jugée pertinente pourra être engagée.
  5. Au Cégep de Chicoutimi, les derniers professeurs à avoir obtenu une permanence avaient une douzaine d'années d'ancienneté dans l'institution.
  6. À ne pas confondre avec "années d'expérience".
  7. Convention collective FNEEQ (CSN) 2005-2010, p. 289.
  8. Ces chiffres sont approximatifs. Il y a plusieurs variations engendrées par, entre autres, des ententes concernant l'équité et la relativité salariales. De plus, les salaires divergent légèrement d'une convention collective à l'autre.
  9. Tous ces livres sont publiés aux Éditions du Renouveau Pédagogique (ERPI).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes