El Cordobés (Manuel Benítez Pérez)

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Manuel Benítez Pérez dit « El Cordobés », né le 4 mai 1936 à Palma del Río (Espagne, province de Cordoue) est un matador espagnol.

[modifier] Présentation

Manuel Benítez, d’origine très modeste, fils d’un ouvrier républicain mort en prison suite à la Guerre d’Espagne, est sans doute l’un des plus grands mythes des années 1960 et l’un des premiers matadors connus internationalement. Dans un guide à l’usage de ses lecteurs voyageant en Europe, le magazine américain Life donnait le conseil suivant à propos de la corrida : « Si sur l’affiche est écrit "El Cordobés", ne la ratez surtout pas ; dans le cas contraire, ne perdez pas votre temps à ce spectacle sans intérêt ».

Son style particulièrement hétérodoxe et spectaculaire soulevait l’enthousiasme sur le gradins. Il déclara lui-même un jour : « Je ne torée pas, je fais des trucs avec le taureau ». Parmi les « trucs », un jour à Jaén, il monta à cheval sur le dos du taureau. Parfois, il « boxait » le taureau. « Truc » le plus fréquent : « El salto de la rana » (« le saut de la grenouille »). Il se mettait à genoux devant le taureau, lui présentant sa muleta par un côté, puis il sautait en l’air, se retournait pendant son saut, et présentait alors la muleta de l’autre côté. Ce style lui attirait les foudres des aficionados plus soucieux de classicisme, qui pourtant n’étaient pas les derniers à acheter leur billet. L’un d’eux lui cria un jour en cours de faena, faisant allusion au titre d’un film qu’il avait tourné peu avant « Aprender a morir », « Manolo, au lieu d’apprendre à mourir, tu ferais mieux d’apprendre à toréer ! »

Il est premier de l’escalafón en 1965, 1967, 1970 et 1971, année où il se retire du toreo. Il redescend dans l’arène en 1979, jusqu’en septembre 1981. Il reparaît pour deux corridas en 2000 et se retire définitivement.

Sa vie a été racontée par Dominique Lapierre et Larry Collins dans leur célèbre ouvrage … Ou tu porteras mon deuil.

En 2002, le Conseil municipal de Cordoue l’a proclamé « Cinquième Calife de Cordoue ». Il vient rejoindre ainsi d’autres matadors cordouans célèbres : Rafael Molina « Lagartijo », Rafael Guerra « Guerrita », Rafael González « Machaquito » et Manuel Rodríguez « Manolete ».

Les arènes de Palavas-les-Flots (Hérault) portent son nom.

[modifier] Carrière

[modifier] Voir aussi