Duel créatif

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Le duel créatif est une réflexion conduite à deux personnes, et dans laquelle chacun se trouve en conséquence en position de miroir de l'autre.

Sommaire

[modifier] Référence

  • La notion de "duel créatif", issue de considérations d’ordre ethnolinguistique, qui se réfère au "duel grammatical" (voir Nombre grammatical, tend à mettre en valeur un aspect significatif de l'apport oriental au patrimoine culturel de l’humanité.
  • Exemple de « duel créatif » - lire la page méthode de travail. Cet exemple est dûment commenté du point de vue attendu à la page discuter:méthode de travail.
  • en première approche, on serait tenté de rendre compte de cette notion par l'expression de "duo créatif", plus conforme à l'idée, proche d'unisson, que l'on se fait trop souvent de la créativité.
  • S'il faut souligner le caractère "amical" d'un duel créatif, c'est en établissant un lien avec les notions d'amitié et de courtoisie , mais le moins que l'on puisse dire est que les avis sont partagés sur l'impotance ou la négligence de l'amitié dans le fonctionnement économique de la société.

[modifier] Approche ethnolinguistique

  • Fréquence d’utilisation - En première approche, le duel se distingue des autres cas de nombre grammatical (triel, etc.) par sa fréquence d’utilisation élevée : la page de référence ne mentionne par moins de 6 langues pour l’exemple - alors que les autres cas de nombre grammatical se réduisent à l’anecdote (une ou deux langues ou dialectes seulement dans chacun des cas)
  • Spécificité culturelle – En deuxième approche, il apparaît que cinq de ces langues appartiennent au groupe des langues orientales (sanskrit, arabe) ou slaves (lituanien, slovène, sorabe)
  • Hypothèse de travail – Par la signalétique spécifique qu’il intègre aux langues, le duel grammatical tend peut-être à mettre en valeur un aspect important du patrimoine culturel.

[modifier] Approche méthodologique

  • Communication – Le caractère « duel » de la relation créative propre à un couple de protagonistes est à rapprocher, a contrario, de la tristement célèbre relation de "double contrainte"
  • Une assurance intégrée à la langue - Dans ces conditions, rien n’est plus plausible, sinon probable, que le cas du nombre grammatical « duel » constitue une sorte d’invitation, par une signalétique spécifique, à considérer et conserver la pratique ce qui est précieux.
  • Le principe dialogique d'Edgar Morin unit deux principes ou notions à la fois antagonistes et complémentaires, qui apparemment devraient se repousser l'un l'autre, mais qui sont indissociables et indispensables pour comprendre une même réalité. Le physicien Niels Bohr a reconnu la nécessité de penser les particules physiques à la fois comme corpuscules et comme ondes avec la constante de Louis de Broglie de l'équivalence onde-particule, dans la Dualité onde-particule. Blaise Pascal avait dit : «Le contraire d'une vérité n'est pas l'erreur, mais une vérité contraire» ; Bohr le traduit à la façon : «Le contraire d'une vérité triviale est une erreur stupide, mais le contraire d'une vérité profonde est toujours une autre vérité profonde.» Le problème est d'unir des notions antagonistes et complémentaires pour penser les processus organisateurs et créateurs dans le monde complexe de la vie et de l'histoire humaine.
  • Arthur Koestler, dans "le cri d'Archimède" (The act of creation), parle de "bi-association" et Gregory Bateson, dans "La nature et la pensée" (1984), parle de la "vision binoculaire" qui élargit le champ de vision et donne le relief de la vision, des sciences de la nature aux sciences de l'homme dans une structure qui relie ou métastructure.
  • "[...] On peut maintenant approcher avec des mots ma thèse centrale: la structure qui relie est une métastructure. C'est une structure de structures. C'est une métastructure qui définit la vaste généralisation qui permet en fait de parler de structures qui relient" (Gregory Bateson, 1984, p. 19).

La bi-association de Koestler est représentative par l'équation 1+1=3 de la procréation sexuée où une femelle et un mâle donnent une entité nouvelle et unique, distincte des géniteurs dans l'hérédité de Gregor Mendel en biologie et de la dialectique hegelienne en philosophie où la synthèse est produite par la bi-association de la thèse avec l'antithèse.

Ce tiers hegelien est la re-connaissance (Erkenntnis), en tant que connaissance nouvelle, à un autre niveau, d'une ancienne méconnaissance.

  • "[...]The solution, at yet another level, is what Hegel insisted on as recognition (Erkenntnis, re-connaissance). By recognizing the fact we already knew, we know we know it, and its meaning changes in the process". (Anthony Wilden, "The Rules are no game. The Strategy of Communation", 1987, p. 246).

[modifier] Une conclusion ouverte (à développer)

  • Un « trésor culturel » des langues orientale ? – L’importance des relations humaines dans le rythme de vie quotidien, en Orient, n’est plus à démontrer (voir Export, « formation ») : or cette condition de durée est précisément au cœur de résolution de la double contrainte.
  • Approche de la culture du Japon – Dans une brochure de 1998, l’Ambassade du Japon mettait les Français en garde contre la double contrainte de la considération superficielle d’un « Japon moderne peuplé de robots » ou d’un « Japon traditionnel peuplé de geishas » (…)

L'idéologie d'une harmonie industrielle du Japon moderne est une modernité fondée sur une tradition renouvelée. Avant de devenir "tradition" par l'usage répétitif sur une longue période, un fait, geste ou idée était "moderne" au moment de son apparition. Seule l'idéologie des oppositions binaires permet la querelle des "anciens" et des "modernes". La modernité d'aujourd'hui deviendra la tradition du futur, pourvu qu'elle puisse survivre, se développer et se reproduire, comme dans l'évolution des espèces de Charles Darwin et Alfred Russel Wallace.

[modifier] Liens