Douma
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Russie
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La Douma (Государственная Дума en russe) est le nom de la chambre basse du parlement en Russie. Pour la Fédération de Russie on parle plus précisément de Douma d'État (Государственная дума), pour la différentier des Doumas régionales ou de la Douma impériale. Le terme douma, vient du mot russe думать, qui signifie, « penser ».
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[modifier] Histoire
Historiquement, la Douma était le conseil consultatif des grands princes de la Russie kiévienne et des tsars de la Russie impériale.
La première Douma d'État de l'Empire russe fut convoquée le 27 avril 1906 (10 mai dans le calendrier grégorien) au Palais de Tauride à Saint-Pétersbourg par le tsar Nicolas II. Cette Douma fut instaurée à la suite des événements de 1905, et en particulier du dimanche rouge. Cette concession accordée par le pouvoir fait de la Russie une monarchie constitutionnelle mais non parlementaire, puisque le ministre, nommé par le Tsar, ne dépend pas de l'Assemblée.
[modifier] Composition
Depuis la Constitution de 1993, elle est composé de 450 députés (article 95), élus pour un mandat de 4 ans (Article 96). Tout citoyen russe âgé d'au moins 21 ans peut se présenter (article 97).
225 députés sont élus au suffrage universel direct dans des circonscriptions et 225 sont élus au suffrage proportionnel.
Actuellement, le parti politique Russie unie de Boris Gryzlov (et qui soutient le président Vladimir Poutine) est majoritaire à la Chambre.
[modifier] Présidents de la Douma d'État
Nom | Début du mandat | Fin du mandat | Parti |
---|---|---|---|
Rouslan Khasboulatov Руслан Хасбулатов | 1991 | 1993 | |
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Ivan Rybkine Иван Рыбкин | 1994 | 1996 | |
Guenadi Seleznev Геннадий Селезнёв | 1996 | 2003 | Parti communiste |
Boris Gryzlov Борис Грызлов | 2003 | - | Russie unie |
[modifier] Élections législatives de 2003
- Date des élections : 7 décembre 2003
- 450 sièges à pourvoir : majorité simple : 226 voix - majorité qualifiée (2/3) : 300 voix.
- Résultats de gauche à droite :
- Parti communiste russe : 51 sièges (-28)
- Rodina : (nationalistes de gauche) : 37 sièges (+37)
- Groupe agraire : 3 sièges (-40)
- Russie unie : (pro Vladimir Poutine) : 221 sièges et 37,1 % des voix
- Parti du peuple : (pro Vladimir Poutine) : 16 sièges
- Parti libéral-démocrate de Russie : (nationaliste) (présidé par Vladimir Jirinovski) : 37 sièges (+23)
- Indépendants : 67 sièges (+41)
- Divers : 18 sièges
Ces élections marquent le triomphe du président Vladimir Poutine qui obtient avec ses alliés la majorité absolue à la Douma, et le soutien clair de l'opinion publique russe. Avec ses alliés de la droite nationale, le président Poutine a les moyens de réformer la Constitution.
Le Parti communiste s'effondre malgré son activisme. La modification du paysage politique russe ces dernières années s'est traduite par l'apparition des nationalistes de gauche (principalement Rodina).
[modifier] Élections législatives de 2007
- Date des élections : 2 décembre 2007
- 450 sièges à pourvoir : majorité simple : 226 voix - majorité qualifiée (2/3) : 300 voix.
- Résultats de gauche à droite :
- Parti communiste russe : 57 sièges (+6)
- Russie juste : 38 sièges (+38)
- Russie unie (pro Vladimir Poutine) : 315 sièges (+94)
- Parti libéral-démocrate de Russie (nationaliste) : 40 sièges (+3)
Ces élections marquent le triomphe de Russie unie, le parti qui soutient le président Poutine et qui obtient la majorité qualifiée à la Douma. Le Parti communiste remonte, devenant la 2e force après Russie unie. Le nombre de partis représentés à la Douma d'État se reduit : disparition du Parti du peuple et des indépendants, fusion de Rodina dans le parti Russie juste.
L'Union européenne et les États-Unis, ont fait part de leur craintes sur le respect de la démocratie lors de cette élection. « L'Union européenne regrette les nombreuses informations et allégations sur les restrictions faites aux médias, ainsi que le harcèlement des partis d'opposition et des ONG à l'approche des élections et le jour du scrutin, comme le fait que les procédures durant la campagne électorale n'aient pas respecté les normes internationales et les engagements que Moscou avait volontairement pris[1] ».