Digulleville
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Digulleville | |
Pays | France |
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Région | Basse-Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Arrondissement de Cherbourg |
Canton | Canton de Beaumont-Hague |
Code Insee | 50163 |
Code postal | 50440 |
Maire Mandat en cours |
Jacques Hamelin 2008-2014 |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Hague |
Latitude Longitude |
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Altitude | 0 (mini) – 182 m (maxi) |
Superficie | 7,89 km² |
Population sans doubles comptes |
256 hab. (1999) |
Densité | 32,4 hab./km² |
Digulleville est une commune française, située dans le département de la Manche et la région Basse-Normandie, à l'ouest de Cherbourg.
Ses habitants sont appelés les Digullevillais(es).
Sommaire |
[modifier] Géographie
Situé sur la pointe de la Hague, la commune est constituée d'un "village-rue" (la rue Désert) et de hameaux dispersés.
[modifier] Histoire
Digulleville signifie « domaine de Digold », du nom d'un chef normand.
Les premières occupations sur le territoire de la commune sont très ancienne. La présence de tumuli et la découverte de pièces de bronze témoignent d'une implantation celte antérieure à l'invasion romaine. La légende d'Equinandra (cf infra), druidesse unelle liée au rocher d'Esquina, dans la baie d'Ecuty, évoque le souvenir de cette époque. Un village gallo-romain aurait été installé près de Plainvic.
Certains auteurs[1] font de Digulleville le centre de Coriallo, cité des Unelles mentionnée dans l'Itinéraire d'Antonin. En effet, en l'absence de traces, Coriallo pourrait être, non pas une ville mais plusieurs hameaux couvrant la pointe de la Hague, protégés par la Hague-Dick, entre Éculleville et Omonville-la-Petite.
Au Moyen-Âge, le territoire de la paroisse est parsemé de plusieurs fermes manoirs, propriétés des nobles des environs. Le Manoir de d'Ouville appartenait aux comtes d'Aigneaux, La Chesnaye et Rantôt à la famille Jallot, seigneurs de Beaumont. Leur frère, le chevalier de Rantôt, corsaire et contrebandier, fit construire la ferme de la Basmonterie comme repaire. Le Manoir des Gruberts était propriété de la famille du Bosq. L'un d'eux, Nicolas du Bosq, seigneur des Grubert, fut général de Louis XIV.
Le plateau du Haut-Marais accueille au XVIIIe siècle un village de tisserands, confectionnant du droguet.
En janvier 1915, alors que les phares sont éteints à cause de la guerre, l'Astrée s'échoua sur les rochers de la Coque.
[modifier] Économie
Digulleville bénéficie des retombées de taxe professionnelle dues à l'implantation sur sa zone industrielle, de nombreuses entreprises soustraitantes de l'Usine de retraitement de la Hague, ainsi qu'à l'extension de l'usine d'Areva (UP3) en 1991, et plus accessoirement au Centre de stockage de la Manche de l'ANDRA.
La zone industrielle est géré par la Chambre de commerce et d'industrie de Cherbourg-Cotentin.
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
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1971 | en cours | Jacques Hamelin | SE | Agriculteur |
?? | 1971 | Bernardin Bigot | SE | Agriculteur |
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
[modifier] Démographie
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[modifier] Lieux et monuments
- Grands corps de fermes et demeures seigneuriales : Manoirs du Boscq et de Douville, fermes de Rantôt, de la Chesnaye et de la Haizette (ferme manoir du XVIIe siecle avec deux tourelle carrées d'escalier sur la facade nord).
- Église romane du XIIIe siècle. Elle a longtemps caché derrière ses plâtres un retable en trompe-l'œil (ou "retable des pauvres"), peint en 1785, redécouvert au hasard d'une restauration deux siècles plus tard. À l'époque, les finances ne permettaient pas de vrais marbres et sculptures que l'on a donc peints à même le mur. Vers 1830, on cache les peintures avec un vrai retable en bois, puis en marbre. Il a été restauré en 1985.
- Sémaphore de Jardeheu, sur la pointe du même nom, datant de 1860. Il est depuis peu la propriété de la commune (ne se visite pas).
[modifier] Événements
[modifier] Célébrités
- Guillaume de Digulleville, moine et poète du Moyen Âge
- Nicolas du Bosq, sieur des Gruberts, né en 1638, général de brigade des mousquetaires noirs, mort le 11 septembre 1709, emporté par un boulet lors de la bataille de Malplaquet
- Nicolas de Lesdo de la Rivière, seigneur de Digulleville, Capitaine au régime de Normandie dès 1675, major du régiment de Normandie à partir de janvier 1690, reçu chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis le 3 mars 1700, inspecteur-général de l'infanterie pour la Normandie en juin 1702, puis brigadier en 1703. Il refusa, en 1701, de quitter ce régiment de Normandie, où il servait depuis trente-cinq ans, pour remplacer Guiscard à l'ambassade de Stockholm, et fut chargé en 1702 de discipliner les milices de Normandie. Il mourut le 26 octobre 1715[4].
- Henri Robert Jallot de Beaumont (vers 1654-1720), dit Chevalier de Rantôt (du nom d'une ferme manoir de Digulleville occupée par Pierre, son frère), seigneur de Saint-Martin (Omonville-la-Petite), corsaire et fraudeur de la fin du XVIIe siècle, qui habitait la ferme de la Basmonterie.
- Bon Prosper Lepesqueur (2 août 1846, Digulleville - 31 janvier 1921, Cherbourg), de son vrai nom Polidor. Dessinateur de la Marine à Cherbourg, il devient chroniqueur en langue normande dans "Le Phare de la Manche". Il est l'auteur de nombreuses chansons en normand, dont Le Cordounyi, La Batterie de Serasin, Le Chendryi, La Parcie, Le Fisset… Il signait aussi P. Lepesqueux, Bounin Polidor ou P. Lecacheux.
[modifier] La légende d'Équinandra
En -56, les légions romaines envahissent le Cotentin. Malgré la résistance des Unelles, les troupes de Jules César avancent, et les gaulois, retranchés dans la Hague décident de sacrifier, par la main de la jeune druidesse Equinandra, le plus jeune enfant de la tribu, celui de leur chef, Viridovix. Mais ce sacrifice est vain, ils subissent une nouvelle défaite. Viridorix furieux d'avoir perdu la bataille finale et son enfant, se venge sur Clodomir, époux de la prêtresse, blessé durant les combats, en le faisant agoniser toute une nuit sous les yeux d'Équinandra, par l'administration de feuilles vénéneuses sur les blessures.
Au petit matin, désespérée par la douloureuse mort de son époux, Équinandra demande à son père, le druide Vindulos, de l'enterrer vivante auprès de celui qu'elle aimait, au bout de la baie d'Écuty. Le rocher qui deviendra maritime par l'érosion des vagues, Esquina, garde depuis la trace dans son nom.
[modifier] Notes et références
- ↑ dont Claude Pithois, La Hague, éditions Arnaud Bellée, 1973
- ↑ Population avant le recensement de 1962
- ↑ INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- ↑ Sources : Mémoires de Saint-Simon : nouvelle édition collationnée sur le manuscrit autographe, augmentée des additions de Saint-Simon au Journal de Dangeau, Hachette, 1879-1928 (p 114) et Recueil de tous les membres composant l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, depuis l'année 1693, époque de sa fondation de Jean-François-Louis comte d'Hozier, Au bureau général du Bon Français, etc. (Paris), 1817-1818 (p 223)
[modifier] Sources
- « Digulleville », Bulletin municipal n°1, janvier 1988