Didier Julia

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Didier Julia
Parlementaire français
Naissance 18 février 1934
Décès
Mandat Député
Début du mandat avril 1967
Fin du mandat {{{fin du mandat}}}
Circonscription deuxième circonscription de Seine-et-Marne
Groupe parlementaire Union pour un mouvement populaire
Ve république

Didier Julia est un homme politique français, né le 18 février 1934 à Paris, député de Seine-et-Marne. Il est principalement connu du grand public pour ses interventions dans les affaires de libération d'otages français détenus en Irak suite à l'invasion américaine de 2003.

Sommaire

[modifier] Biographie

Issu de la famille Larousse, il est docteur ès lettres, agrégé de philosophie et ancien professeur des universités. Il est de conviction gaulliste.

Depuis 1967, il est élu sans interruption député de la deuxième circonscription de Seine-et-Marne. Il fait partie du groupe RPR, puis UMP.

En 1981, il s'oppose à l'abolition de la peine de mort. En 1998, il est partisan de l'acceptation des voix du FN au sein du conseil régional d'Ile-de-France.

Didier Julia a reçu en décembre 2006 à nouveau l'investiture UMP pour les législatives de juin 2007. Élu à l'issue du second tour, il entame sa 41e année à l'Assemblée nationale, confirmant ainsi son statut de doyen de mandat.

[modifier] Relations avec l'Irak

Icône de détail Article détaillé : Affaire Julia.

Grand ami du régime de Saddam Hussein et plus particulièrement de Tarek Aziz, il est le chef du lobby irakien de l'assemblée nationale avant la chute du régime. Il est membre des groupes d'amitié avec l'Arabie saoudite, le Cameroun, les États-Unis, l'Iran, la Palestine, la Syrie, la Zambie, et membre de la commission des Affaires étrangères.

Du 14 au 17 septembre 2002, alors que la guerre en Irak menace, il se rend dans ce pays accompagné de Thierry Mariani et Éric Diard, deux autres députés UMP, sous la houlette de Philippe Brett, lequel, selon le Canard Enchaîné, agit pour le compte des autorités françaises, le vol étant déclaré "vol gouvernemental". Le voyage déclenche alors la colère de Dominique de Villepin. Selon le Canard Enchaîné, il est en désaccord sur ce point avec le conseil diplomatique de Jacques Chirac, Maurice Gourdault-Montagne ; on parle de « pieds nickelés ». Ils y retournent en mars 2003, à la veille de la guerre.

Alors que la diplomatie française tente depuis plus d'un mois de sauver deux journalistes pris en otage en Irak, il se rend le 30 septembre 2004 à Damas et affirme trois jours plus tard devant les journalistes avoir réussi à les libérer en quelque jours grâce à ses réseaux d'amitié (d'anciens baassistes et le président de la Côte d'Ivoire Laurent Gbagbo). Il affirme ensuite avoir échoué in extremis et rentre en France le 4 octobre où la presse et le monde politique les traitent à nouveau, lui et son équipe, de « pieds nickelés ». Le Figaro (dont est issu l'un des otages) parle alors de « dangereux amateurs » tandis que le gouvernement estime qu'il s'agit d'une « supercherie nocive ». Didier Julia répond en décrivant, sur Europe 1 et au journal télévisé de TF1, la diplomatie française comme étant « dans le bleu » et se présente comme étant le bouc émissaire de son échec. C'est le début de l'affaire Julia.

Le 1er mars 2005 une cassette vidéo a été découverte en Irak où la journaliste française Florence Aubenas, prise en otage depuis le 5 janvier 2005, fait appel à « Monsieur Julia » pour la sauver. Didier Julia a déclaré vouloir se mettre à disposition dès que les sanctions qui le visent ainsi que ses coéquipiers sont levées. Après sa libération en juin 2005, Florence Aubenas a déclaré que l'appel à Didier Julia avait été fait à la demande de ses ravisseurs afin d'obtenir de la publicité. Cependant, Marc Fauchoux, journaliste à Canal+ - i-Télé, établit bien la réalité du rôle de Didier Julia et de son équipe dans son ouvrage Irak, Histoire secrète de la libération des otages, publié aux éditions Hugo Doc.

La clôture de l'instruction judiciaire, qui a été minutieusement conduite par le parquet de Paris et qui devrait intervenir au cours de cette année 2008, devrait révéler enfin tous les détails de cette affaire.

[modifier] Mandats

  • 02/04/1967 - 30/05/1968 : Député de la 2e circonscription de Seine et Marne
  • 11/07/1968 - 01/04/1973 : Député
  • 03/04/1973 - 01/04/1978 : Député
  • 03/04/1978 - 22/05/1981 : Député
  • 02/07/1981 - 01/04/1986 : Député
  • 17/03/1986 - 22/03/1992 : Vice-Président du Conseil régional d'Île-de-France
  • 02/04/1986 - 14/05/1988 : Député
  • 06/06/1988 - 01/04/1993 : Député
  • 23/03/1992 - 15/03/1998 : Vice-Président du Conseil régional d'Île-de-France
  • 02/04/1993 - 21/04/1997 : Député
  • 01/06/1997 - 18/06/2002 : Député
  • 19/06/2002 - 17/06/2007 : Député
  • 20/06/2007 - ?  : Député
  • 16/03/1998 au 28/03/2004 (Membre du conseil régional)

[modifier] Liens externes

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