Devise olympique

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Médaille olympique St Moritz 1948
Médaille olympique St Moritz 1948

La devise olympique est composée des trois mots latins Citius, Altius, Fortius qui signifient plus vite, plus haut, plus fort. Cette maxime a été proposée par Pierre de Coubertin à la création du comité international olympique en 1894 à la Sorbonne.

La paternité de l'expression revient à Henri Didon, prêtre dominicain, qui en 1891, proviseur du lycée Albert le Grand d'Arcueil, exhortant ses élèves à cultiver leur jeunesse dans la pratique sportive "[...] dans une éloquente allocution a souhaité que ce drapeau les conduise «souvent à la victoire, à la lutte toujours». Il a dit qu’il leur donnait pour devise ces trois mots qui sont le fondement et la raison d’être des sports athlétiques: «citius, altius, fortius, plus vite, plus haut, plus fort»."[1]
Pierre de Coubertin avait fait la rencontre de Didon à l'occasion de l'organisation conjointe de jeux sportifs entre des adolescents de l'école publique et de l'école religieuse et c'est lors de cet évènement que le discours fut prononcé.[2] Les deux hommes devinrent très amis, le père dominicain devenant conseiller de Coubertin. Il fut d'ailleurs présent à Athènes aux Jeux Olympiques de 1896 à la tête d'une délégation de ses élèves où il célébra la première messe olympique de l'Histoire devant 4 000 personnes.

Ces trois mots, Citius, Altius, Fortius sont une invitation à donner le meilleur de soi-même et à vivre ce dépassement comme une victoire. Cheminer vers ses limites et tendre vers l'excellence ne veut pas nécessairement dire être le premier et il faut rapprocher la devise olympique de cette autre phrase «L'essentiel n'est pas de gagner mais de participer», principe repris à son compte par le baron Pierre de Coubertin à la suite du sermon de Ethelbert Talbot, évêque de Pennsylvanie, lors de la messe olympique des jeux de Londres en 1908.

[modifier] Notes et références

Les symboles olympiques, document du Musée de Lausanne

  1. Sport athlétique du 14 mars 1891
  2. Pour mieux connaitre l'histoire voir :
    Alain Arvin-Berod, les Enfants d'Olympie, éditions du Cerf, 1996
    ou encore l'article de Jean-Luc Ferre, La Croix, 22/07/96