Détroit de Torres

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Détroit de Torres
Le détroit de Torres et ses îles
Le détroit de Torres et ses îles
Type Détroit
Localisation Mer d'Arafura (océan Indien)-mer de Corail (océan Pacifique)
Pays côtier(s) Australie Australie
Papouasie-Nouvelle-Guinée Papouasie-Nouvelle-Guinée

Le Détroit de Torres est une étendue d'eau comprise entre l'Australie et la Nouvelle-Guinée. Sa largeur est d'environ 150 km au point le plus étroit. Au sud se trouve la Péninsule du cap York, le point continental le plus septentrional de l'État australien du Queensland, au nord, la Province occidentale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, à l'ouest la mer d'Arafura et à l'est la mer de Corail.

Sommaire

[modifier] Géographie

Le détroit relie la mer de Corail à l'est et la mer d'Arafura à l'ouest. Passage international important, le détroit est peu profond et le nombre de récifs et d'îles rend la navigation hasardeuse.

Plusieurs séries d'îles parsèment le détroit, dont le nom collectif est « îles du détroit de Torres ». Elles sont au nombre de 274 dont 17 sont aujourd'hui habitées en permanence.

On retrouve dans ces îles une grande variété de topographies, d'écosystèmes et leur formation diffère largement. Beaucoup de celles les plus proches de la Nouvelle-Guinée sont basses, formées de dépôts sédimentaires alluviaux dus aux fleuves côtiers. La plupart des îles occidentales sont accidentées et raides, formées principalement de granit et sont les sommets de l'extension la plus septentrionale de la Cordillère australienne. Ces monts sont devenus des îles lorsque le niveau de la mer a monté après la dernière période glaciaire. Les îles centrales sont des cayes et celles de l'est sont d'origine volcanique. Toutes les îles sont administrées par l'Australie depuis Thursday Island.

Les habitants indigènes sont les insulaires du détroit de Torres, des peuples mélanésiens liés aux Papous de la Nouvelle-Guinée. Les différentes communautés des îles ont des cultures distinctes et une histoire de longue date avec les îles et les régions côtières. Leur commerce maritime et leurs interactions avec les Papous au nord et les Aborigènes au sud ont maintenu une diffusion culturelle constante entre les trois sociétés remontant au moins à quelques milliers d'années.

Deux langues indigènes sont parlées dans le détroit de Torres : Lagau Ya et Meriam Mìr, ainsi que le Brokan, autrement appelé créole du détroit de Torres. En 2001, selon le recensement australien, la population des îles se montait à 8 089, même si beaucoup plus vivent en Australie en dehors du détroit de Torres.

[modifier] Histoire

Les îles du détroit de Torres sont habitées par des peuples indigènes, et ce depuis au moins 2500 ans [1].

Le premier navigateur européen connu pour avoir traversé ce détroit fut Luis Váez de Torres, un marin portugais qui était le second de l'expédition de Pedro Fernández de Quirós qui alla de Callao au Pérou jusqu'au Vanuatu et à l'île d'Espiritu Santo en 1605. Après le retour du bateau de Queiros à Mexico, Torres repartit pour aller à Manille par les Moluques. Il navigua le long de la côte sud de la Nouvelle-Guinée et aperçut sûrement l'extrémité septentrionale de l'Australie, bien qu'aucun rapport ne l'indique.

En 1769, le géographe écossais Alexander Dalrymple trouva le rapport de voyage de Torres à Manille et donna le nom de Torres au détroit.

En 1770, James Cook annexa la totalité de la partie orientale de l'Australie à la Couronne britannique. Il passa à travers le détroit après avoir navigué le long des côtes australiennes. La London Missionary Society arriva sur Erub (Darnley Island) en 1871. Les îles du détroit de Torres furent annexées en 1879 par le Queensland. Ainsi devinrent-elles ensuite partie de la colonie britannique du Queensland, même si certaines d'entre elles se trouvent à quelques encablures de la Nouvelle-Guinée, puis furent-elles incorporées dans la nouvelle Fédération australienne en 1901.

Une importante industrie perlière se développa des années 1860 jusque vers 1970, date à laquelle elle s'effondra face à la compétition de l'industrie plastique. Le ramassage des perles fut à l'origine de l'arrivée de plongeurs expérimentés en provenance de divers pays, notamment du Japon[1].

Le détroit de Torres est mentionné dans Vingt mille lieues sous les mers, le roman de Jules Verne, comme un détroit dangereux où le sous-marin le Nautilus s'échoue à un moment donné.

[modifier] Références

  1. Regina Ganter, The Pearl-Shellers of Torres Strait: Resource Use, Development and Decline, 1860s-1960s, Melbourne University Press, 1994. (ISBN 0-522-84547-9)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • (en) John Singe, My Island Home: A Torres Strait Memoir, University of Queensland Press, 2003. (ISBN 0-7022-3305-6)


  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Torres Strait ».