Déclaration universelle des droits de l'homme

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Eleanor Roosevelt avec la version espagnole de la Déclaration universelle des droits de l'Homme.
Eleanor Roosevelt avec la version espagnole de la Déclaration universelle des droits de l'Homme.

La Déclaration universelle des droits de l'homme est une déclaration adoptée par l’Organisation des Nations unies le 10 décembre 1948 à Paris au Palais de Chaillot par la résolution 217 A (III). Elle précise les droits humains fondamentaux. John Peters Humphrey, Eleanor Roosevelt et René Cassin en furent les principaux auteurs.

Sans véritable portée juridique, ce texte n'a que la valeur d'une proclamation de droits. Cependant, à l'origine, 48 États sur les 56 participants devaient adopter cette charte universelle. Aucun État ne s'est prononcé contre et seuls huit se sont abstenus. Parmi eux, l'Afrique du Sud de l’apartheid refuse l'affirmation au droit à l'égalité sans distinction de naissance ou de race ; l’Arabie saoudite conteste l’égalité homme-femme. La Pologne, la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie et l'Union soviétique (Russie, Ukraine, Biélorussie), s'abstiennent, quant à eux, en raison d'un différend concernant la définition du principe fondamental d’universalité tel qu'il est énoncé dans l’article 2 alinéa 1. Enfin, les 2 derniers États n'ayant pas pris part au vote sont le Yémen et le Honduras.

Le texte, inspiré de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, est composé de trente articles, énonce les droits fondamentaux de l’individu et leur reconnaissance et leur respect par la loi. Il comprend aussi un préambule avec huit considérations reconnaissant la nécessité du respect inaliénable de droits fondamentaux de l'homme par tous les pays, nations et régimes politiques, et qui se conclut par l’annonce de son approbation et sa proclamation par l’Assemblée générale des Nations unies.

Le texte du préambule et de la déclaration est inamovible, sa version en français est un original officiel, signé et approuvé par les membres fondateurs des Nations unies, et non une traduction approuvée.

L'une des plus ardentes critiques de la déclaration fut Jeane Kirkpatrick. Militante des droits civiques, elle dénonça les postures de certains hommes politiques par rapport à leurs actions et assimila la Déclaration universelle des droits de l'homme à la lettre au Père Noël.

Sommaire

[modifier] Portée juridique

Après avoir voté la Déclaration universelle des droits de l'homme, qui n'a qu'une valeur déclarative, et ne crée donc pas d'obligations juridiques, l'Assemblée générale a souhaité une Charte des droits de l'homme qui aurait force obligatoire. Après la création d'une Commission des droits de l'homme chargée de la rédiger, le projet a abouti après de longues négociations dans le contexte de la guerre froide avec deux textes complémentaires  : le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

[modifier] Bibliographie

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

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